Bonne retraite Monsieur Pirès !

En 1973, Reims voyait naître l’un de ses talents les plus précoces, 42 ans après le milieu gauche vient de raccrocher une bonne fois pour toute les crampons après plus de 35 ans à tâter du ballon rond.

Oui Robert arrête pour de vrai, parce qu’il nous a déjà fait la feinte il y a quelques années.

Avec cette retraite, la France tourne enfin la page de la génération 98, celle qui a fait vibrer tout un pays un soir de Juillet 98.

C’est difficile, on le sait, tout aussi difficile que de voir sortir le numéro 7 après 18 minutes de jeu en finale de ligue des champions.

Du club de Saint-Anne, à L’inde, en passant par Arsenal, récit d’un parcours hors norme.

Champion de France avec son premier club à tout juste 10 ans, avant de s’envoler, à quelques kilomètres de là, pour le club rival, l’historique Stade de Reims. Le natif de la cité des sacres a fait du nom de sa ville une philosophie de vie.

Robert Pirès peaufine sa technique dans les équipes jeunes du Stade, à une époque où celui-ci n’a plus l’envergure de ses belles années. Finalement plus que le rouge et blanc, c’est le grenat qui l’attire.
Avec son compère d’attaque, ils mèneront l’équipe messine vers la coupe de la Ligue, son premier titre majeur. Et un premier surnom : « les PP flingueurs ».

Un titre de Champion du monde plus tard, et un désormais célèbre «  muscle ton jeu Robert ! », le messin file au sud, la cité phocéenne. Il joue deux ans pour l’OM, portant le brassard de capitaine pendant sa seconde saison. Pris pour cible par les supporters suite aux résultats mitigés de son équipe. Robert prend le large.

C’est donc outre manche qu’on le retrouve à la sortie de l’Euro, un nouveau titre international en poche.

Chez les Gunners, Pirès s’impose, durant six ans il fera avec le reste de l’équipe les derniers beaux jours de l’équipe des canonniers.

Deux titre de champion, deux FA Cup, Robert fait partie des « invincibles ».

Élu meilleur joueur de Premiere League en 2002, année du titre, mais aussi de sa première grosse blessure qui l’obligera à s’éloigner des terrains pendant plusieurs mois.

Son genou de nouveau en état, le numéro 7 des Gunners revient à son meilleur niveau signant sa plus belle saison sous les couleurs d’Arsenal, avec notamment 14 buts en championnat.

Sous les ordres du maître alsacien, et aux côtés d’une jolie armada de français dans les rangs londoniens, Pirès s’épanouit à Arsenal. Des buts, des chevauchées fantastiques le long de la ligne de touche, ses merveilles de passe pour Titi, et un penalty dont l’Histoire refait surface aujourd’hui. Pirès joue comme jamais. Son style particulier, tel un équilibriste, cheveux aux vents et bouc taillé, le numéro 7 éclate aux yeux de tous dans le championnat anglais dont il a su s’imprégner.

 

Il est aux côtés des illustres Henry,Ljungberg et autre Seaman, une icône pour tous les fans des Gunners, il est en tout cas la mienne. Si lui n’a pas sa statue aux abords du stade, nombreuses sont les fois où il apparaît encore aujourd’hui dans les tribunes de l’Emirates.

Cette belle histoire prend fin tristement, à Paris, contre l’ogre barcelonnais.
18′, carton rouge, Arsène doit faire un choix, Robert Pirès sort, pour permettre à Almunia de prendre la place de Lehmann. Sale soirée pour Pirès, qui jouait là son dernier match sous les couleurs d’Arsenal.

Mais il faut tourner la page, la fin de carrière se fait déjà sentir, Robert à 33 ans, plus ses jambes de 20 ans.

Il opte une nouvelle fois pour le sud, l’Espagne et le club de Villarreal. Pendant 4 ans, il fera les beaux jours du club espagnol. Il n’a plus sa vitesse, mais toujours une vision du jeu et une technique lui permettant d’évoluer aisément comme meneur.
Encore une fois il accrochera le podium, un de plus, sans pour autant gagner le championnat.

Une dernière vrai saison de nouveau en Angleterre, un léger accroc à ce si beau parcours. Il revient outre-manche mais pas chez les siens. Il s’entraîne avec Arsenal avant de s’engager pour Aston-Villa. 12 matchs plus tard l’histoire prend fin. Définitivement ?

Non !

Robert ne raccroche pas, après deux ans sans jouer, il finira par faire une pige dans le néo- championnat indien. 8 petits matchs, un dernier but, et Robert s’en va.

Ce 25 Février marque définitivement la fin d’un joueur qui a brillé au plus haut niveau, qui a sublimé l’ensemble des maillots qu’il a porté.La cité des sacres a fait naître un nouveau roi, un français, roi en Angleterre, l’Histoire ne s’en remettra pas !

On retiendra outre ses deux titres avec la France, son idylle avec Arsenal, et celle-ci n’est peut être pas fini, puisqu’il a lui même déclarer avoir refusé une offre de Villareal en 2014 et attend une proposition d’Arsenal.
Un appel du pied pour que l’histoire ne s’arrête jamais.
Merci Monsieur, Merci Robert, et à bientôt j’espère.

#Raff


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