Compte-rendu Chelsea – Arsenal, 7ème journée de Premier League.

Ce qui devait arriver arriva.

Un 2-0 pour les Blues amer, très amer, qui fait ressurgir tous les doutes de ce début de saison, qui confirme l’impuissance des Gunners face aux gros de ce championnat et une défaite qui ne souffre d’aucune contestation possible. C’est dur à dire mais les Blues ont géré le match comme bon leur semblait, de A à Z. Les Gunners ont été incapables d’être dangereux, ne se procurant que des situations, jamais d’occasions franches. On savait que le Chelsea de cette année était très solide et très bien en place. Ainsi, pour éviter une deuxième claque de suite à Stamford Bridge, Wenger avait décidé de reconduire son 4-2-3-1 de milieu de semaine, remplaçant simplement Chamberlain par Wilshere, repositionnant Özil sur le côté. Un 11 de départ solide et basé sur son milieu pour bloquer les transmissions des Blues dans les 30 derniers mètres. Tactique plutôt bien mise en application jusqu’à cet éclair de génie de Hazard qui élimine Cazorla puis Chambers trop facilement et Koscielny se retrouve obligé de faire faute dans la surface. Un pénalty logiquement transformé par le Belge, éblouissant aujourd’hui, il faut bien le reconnaître.

Mais les Gunners ne se sont pas laissés abattre, à l’image de Tonton Wenger bousculant Mourinho après un attentat de Cahill sur Sanchez. L’international anglais méritait 10 fois le rouge mais Martin Atkinson n’a sorti que le jaune, un arbitrage à l’image de son match, grossier et mauvais. Mais au-delà des faits de jeu, l’image de Wenger s’énervant après Mourinho montre toute l’intensité et la tension de ce match. Une image de rage de vaincre, de ne pas se laisser abattre, que le boss devrait plus souvent montrer à ses joueurs. Ainsi, les Gunners ont commencé à mettre le pied sur le ballon, essayant par tous les moyens de s’approcher du but de Courtois, sorti sur blessure suite à un choc avec Sanchez en début de match. S’approcher du but c’est bien, mais se créer des occasions, c’est mieux. Les Gunners ont été impuissants dans ce secteur durant toute la rencontre. Et au final, zéro tir cadré, aberrant pour un match de ce standing. Le vrai problème c’est que personne ne prend ses responsabilités, personne n’ose faire quelque chose de ses pieds, personne ne tire ! Alors comment cadrer, ni même marquer, si personne ne tire. Pourtant l’armada offensive des Gunners n’est pas la plus lamentable à ce niveau-là. Rappelons que Santi était le joueur qui marquait le plus de but de l’extérieur de la surface en Europe à son arrivée et que lors de sa première saison, il a planté pas mal de but important à mi-distance. Mais aujourd’hui, tout a changé, et si même lui ne tire plus, comment peut-on faire face à une équipe de Chelsea regroupée dans ses 30 mètres …

Un match à deux visages.

Globalement la première mi-temps des Gunners était plutôt bonne, brouillonne certes, mais intéressante. Mais alors la deuxième mi-temps, un véritable récital de tout et n’importe quoi, dans tous les secteurs. La meilleure illustration de ces deux visages se résume via Özil. L’allemand était brouillon mais impliqué sur son côté mais à la reprise, son invisibilité est frappante. Wenger fait même sortir Cazorla, qui faisait encore une fois un meilleur match, pour replacer Özil dans l’axe et lui montrer sa confiance. Mais là encore, aucune réaction de Mezut, absolument rien, c’en est presque désolant. De même, en première période, l’intention d’aller de l’avant et de faire mal aux Blues était présente, ça se sentait sur le terrain. Mais en deuxième période, les Gunners, au lieu de revenir plus forts et plus déterminés, se sont éteints offensivement, littéralement. Ca fait mal de voir autant d’impuissance. Aujourd’hui le constat est simple, Chelsea mérite sa place et était clairement plus fort qu’Arsenal. Et comme 1-0 n’était pas assez clair, les Blues ont décidé d’ajouter un 2ème pion à la 78ème par Diego Costa. Sur longue passe en profondeur de Fabregas, Costa se retrouve seul face à Sczcesny et le lobe tout simplement. Un but évitable pour le gardien polonais qui a hésité à sortir alors que le contrôle de Costa était long. Une hésitation qui coûte le 2ème but aux Gunners et qui vient doucher les derniers espoirs de match nul.

Pour finir sur ce match à oublier très rapidement, le coaching de Wenger était, comment dire … Etrange ? Oui, c’est ça, étrange. Ox pour Cazorla, ça peut passer, mais faire rentrer Podolski et Rosicky à place de Wilshere et Sanchez, c’est une mission suicide. Comment Wenger a-t-il pu imaginer que ces deux joueurs allaient faire la différence… Podolski ne sert plus à rien et Rosicky n’est plus que l’ombre du Petit Mozart qu’il était. Bref, un coaching incompréhensible.

Ce derby londonien tourne depuis trop longtemps en faveur des Blues, il est temps qu’Arsenal remette de l’ordre dans la hiérarchie. Mais pour l’instant les Gunners repartent de Stamford Bridge avec leur première défaite de la saison et une sérieuse blessure au moral.

 

Les notes du match :

Szczesny (4) : Il ne peut rien sur le pénalty d’Hazard mais doit sortir gêner Costa sur le 2ème but.

Chambers (5) : Face à Hazard, le match allait être compliqué, et il l’a été. Beaucoup trop d’imprécisions sur ce match et trop de naïveté.

Mertesacker (6) : Son meilleur match de la saison, il signe une performance acceptable grâce à un bon placement et de bonnes anticipations. Ca reste très lent quand même.

Koscielny (5) : Il ne doit jamais se retrouver seul en duel face à un Hazard lancé à pleine vitesse mais il a la maladresse de commettre la faute, personne ne peut lui en vouloir sur ce coup-là. Cependant, le reste de son match n’a pas été à l’image de son début de saison étincelant.

Gibbs (3) : Trop de naïveté, trop de précipitation dans la relance, il est à l’origine du premier but sur une perte de balle facilement évitable.

Flamini (3) : Complètement à la rue tout le match.

Wilshere (6.5) : Le meilleur joueur avec Cazorla sur le terrain, l’international anglais s’est démené tout le match pour apporter un surnombre au milieu et créer des décalages. Il rate cependant son contrôle sur ce qui aurait pu être la plus belle occasion des Gunners.

Cazorla (6.5) : Encore une fois un très bon match de l’espagnol, injustement sorti par Wenger à la 70ème. L’espagnol commence à râler, et on ne peut que le comprendre au vue des prestations d’Özil.

Özil (4) : Une bonne première période puis plus rien. Disparition des écrans radars. Un repositionnement dans l’axe les 20 dernières minutes, mais là encore, rien.

Sanchez (5) : Pas très en vue aujourd’hui, on ne peut pas lui reprocher de ne pas défendre, mais on aimerait le voir plus souvent attaquer.

Welbeck (5) : Peu de ballons à gérer et donc pas grand-chose à dire sur lui. Ses déplacements sont bons mais face à Cahill et Terry, difficile d’exister. Il aurait pu être exclu en fin de match sur un attentat contre Fabregas.

#Albin #Dim