Le projet d’Arsenal en 3 phases

Dans une interview accordée à la BBC, le directeur exécutif  d’Arsenal, Ivan Gazidis évoquait avec beaucoup de confiance l’avenir du club et notamment sur les fruits du travail accompli que le club allait récolter dans les années à venir. Mais concrètement, quelle est cette stratégie ? Que signifie cette “première partie de notre vision” ? Voici quelques éléments de réponse.

“Phase 0”

Mais avant de parler de l’aspect économique et financier du projet d’Arsenal, parlons de l’aspect sportif que j’appellerais “phase 0”. En effet, L’arrivée d’Arsène Wenger à Arsenal a révolutionné le club à tous les niveaux. Il a apporté avec lui une vision de jeu, un projet sur lequel il se base depuis 16 ans maintenant. Cette vision qui se base sur un jeu offensif, de mouvements et sur des jeunes joueurs talentueux a fait la gloire d’Arsenal au début des années 2000 et continuera par l’éclosion de jeunes joueurs tels que Jack Wilshere, Alex Oxlade-Chamberlain, Carl Jenkinson, Serge Gnabry, Thomas Eisfeld, et j’en passe… Le fond de jeu prôné par Arsène Wenger est maintenant ancré au plus profond d’Arsenal. Dès leur plus jeune âge, les joueurs formés à Arsenal pratiquent le style “Wenger”, ce qui a pour conséquence d’avoir des jeunes qui s’intègrent beaucoup plus facilement en équipe première. C’est principalement le modèle actuel du FC Barcelone et celui de l’Ajax Amsterdam qui est l’inspiration du technicien français. Maintenant que ce fond de jeu est ancré dans la tradition du club, Arsenal peut désormais se développer économiquement afin de rivaliser avec les plus riches en Europe.

Phase 1 du projet d’Arsenal

C’est la première partie du projet évoquée par Ivan Gazidis. Elle consiste dans l’installation d’Arsenal dans son propre stade et d’en obtenir des profits. Des sacrifices sont donc inévitables dans l’objectif final d’être autonome financièrement. Les abonnements au stade ont explosé et sont devenus les plus chers du Royaume et le calibre des joueurs a considérablement diminué par rapport à la dernière génération d’Highbury. Cela en raison de la dette contractée pour la construction du stade, dont Arsenal est propriétaire (seul club anglais dans cette situation !). L’objectif de cette première phase est clairement de faire le plus de profit possible afin de rembourser cette dette. D’où la vente des meilleurs joueurs du club qui possèdent les plus grosses valeurs marchande pour Arsenal et une grille salariale stricte afin de limiter les dépenses du club. Cette première phase devrait se terminer d’ici 2014 selon les dires du directeur exécutif du club puisque le club entrerait dans une seconde phase de renégociation de contrats commerciaux.

Deuxième et dernière phase du projet

Selon les projections du club, Arsenal sera en mesure de concurrencer les clubs les plus riches d’Europe d’ici les deux ou trois prochaines saisons. Ce qui signifie que la dette d’Arsenal devrait être intégralement remboursée d’ici là. De plus, dans les deux années à venir, les contrats de sponsoring du stade et maillot du club vont être renégociés. Le sponsoring maillot avec Fly Emirates s’élevant à £5,5 millions par saison, est surpassé par celui de Manchester United par exemple qui s’élève à £28 millions. Le contrat d’équipementier avec Nike (£13 millions) arrive lui aussi à son terme et Arsenal peut espérer doubler la valeur de ce contrat. On parle d’ailleurs d’un contrat de £25 millions avec Adidas.

Autrement dit, Arsenal a préféré faire une croix sur dix années sans gagner de trophées et ainsi mettre en place des bases financières saines en vue de l’instauration du fair play financier de l’UEFA en 2014 et ne pas être inquiété par ce dernier.

#Yann


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