Mikel Arteta, le “Pirlo” d’Arsenal

Depuis le début de la saison, Mikel Arteta a été repositionné dans une position plus défensive par rapport à ce qu’il a connu dans sa carrière. Il brille désormais, placé en tant que sentinelle devant la défense, un positionnement à la Pirlo qui réussit si bien à la Juventus de Turin.

On l’a vu, dès son arrivée à Arsenal, il a pris les commandes de l’équipe, devenant la pièce maitresse, le pilier du jeu des Gunners. Pour preuve, la saison dernière, sans lui, Arsenal n’empochait que 0,8 point par match, alors qu’avec lui ce ratio passe à 2,1 points prit par match ! D’abord aux côtés d’Alex Song, le milieu espagnol a rayonné grâce à l’impact physique du Camerounais et de son activité incessante. Puis, par la suite, grâce à Abou Diaby et Jack Wilshere, milieux box-to-box par excellence,  lui ont permis d’organiser le jeu de plus loin comme un général commandant son armée du haut d’une colline. Devenant ainsi le chef d’orchestre d’un Arsenal orphelin de Cesc Fabregas et Samir Nasri. Cette saison, son professionnalisme et ses performances l’ont fait devenir vice capitaine.

Sa position de meneur de jeu en retrait nécessite donc de sa part une qualité et une précision de passe parfaite, qu’elles soient longues ou courtes. D’ailleurs, cette saison, selon le site Whoscored.com, Mikel est le premier joueur de Premier League à atteindre la barre des 1 000 passes avec 1 025 passes et un taux de réussite de 92,8% après 12 journées de championnat. Le fait qu’il se situe en retrait lui permet de se dégager de la pression de la défense adverse et d’avoir ce petit temps supplémentaire pour orienter le jeu de la meilleure des manières afin de déséquilibrer la défense en face de lui.

Il a prouvé aussi qu’il était capable de se muer en buteur, et souvent lors des matches importants. Buteur opportuniste face à QPR en fin de match le mois dernier ou buteur providentiel du match face à Manchester City, l’espagnol sait se montrer décisif quand il le faut. Sa nouvelle position l’éloigne plus du but mais son rôle n’en est que plus important puisqu’il dépasse le simple meneur de jeu.

Mais Mikel est bien plus qu’un simple meneur de jeu en retrait. C’est aussi un véritable travailleur capable de se sacrifier pour le bien du collectif. En effet, depuis le départ d’Alex Song, il est redescendu d’un cran et montre toujours autant d’influence dans le jeu d’Arsenal. La saison passée, grâce à son intelligence de jeu, il compensait les montées offensives de Song et comblait les failles laissées par celles-ci par son intelligence de placement et son anticipation. Cette saison, il est devenu ce mur invisible placé devant la défense. Son travail de sape consistant à harceler les adversaires lui permet ainsi de récupérer bon nombre de ballons et de relancer proprement.

La raison de son succès à son poste est sa formation de milieu offensif qui lui offre un bagage technique supérieur à un milieu défensif pur. Cela ajouter au fighting spirit anglais auquel il est parfaitement acclimaté et son intelligence dans son placement sur le terrain, il atteint un niveau qu’il n’a jamais atteint au cours de sa carrière.

Un maestro oublié de la sélection espagnole ?

A 30 ans, Arteta semble devoir se résigner à ne jamais connaitre les joies d’une sélection. Sa discrétion dans les médias espagnols, son exil très jeune à l’étranger et en Angleterre, l’absence de “spectacularité” dans son jeu font que c’est très probable qu’il ne connaisse jamais la sélection.

Cette absence en sélection malgré des performances de grandes qualités et régulières est particulièrement due à une embouteillage de milieux en équipe d’Espagne. En effet, avec Busquets, Xavi, Iniesta, Fabregas, Xabi alonso, Cazorla, Silva, Mata, Javi Martinez, Thiago Alcantara, etc.. L’Espagne est très largement pourvue à ce poste. Enfin, son âge (30 ans) ne l’avantage pas dans cette quête de la sélection.

#Yann


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