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Ceci n’est pas un coup de gueule
Arsenal-Leicester, 94e minute, Danny Welbeck monte au-dessus de tout le monde et d’un coup de tête rageur donne la victoire à Arsenal, victoire qui rapprochait les Gunners aux Foxes au classement, et s’était tout un stade, tout un peuple, qui se mettait à croire dur comme fer au titre… Deux journées plus tard, les chances de titres sont minces, rien n’est perdu mais rien n’est gagné non plus. Zoom sur une saison pas flamboyante mais où, paradoxalement, Arsenal n’a jamais été si proche du titre.
LA GUEULE DU CHAMPION
Honnêtement, l’Arsenal de cette saison, n’a pas la gueule du champion. Pourquoi ? Le jeu, comparé aux saisons précédentes, était moins rodé. Et lors de cette saison, il y a bien quelques matchs où vous avez douté des capacités de notre équipe. Les points ? Il y a des chiffres qui font mal, 7 défaites en 28 journées. La saison passée, nous nous étions inclinés aussi à 7 reprises, mais sur l’ensemble de la saison. Le champion 2014-2015 (Chelsea) en comptait 3 en 38 journées. Et puis le total des points non plus n’est pas fameux, 51 points pris sur 84 possibles… Avec un total similaire, Arsenal n’aurait jamais pu espèrer jouer le titre par le passé. Mais cette saison est étrange et imprévisible, le leader lui-même avec ses 57 unités ne se serait pas battu pour le titre lors des saisons antérieures. Pour forcer la comparaison avec le dernier champion, après 28 journées et un match en moins Chelsea comptabilisait 63 points…
PROMIS AU TITRE ?
En début de saison, il y avait de quoi s’inquiéter, les clubs de Manchester se sont renforcés à coup de millions et Chelsea, le dictateur de la saison passé, avait à peine modifié son effectif (Falcao et Pedro arrivés) était aussi favori à sa propre succession. Coup du destin, aucun, mise à part City n’a pu réellement croire au titre. Et c’est finalement Leicester qui profite de la mauvaise saison des cadors. Mais Arsenal dans tout ça ? Arsenal avait ses chances grâce à son seul achat estival, Petr Cech. Les Gunners ont joué le jeu, malgré leurs début de saison poussif, ils avaient réussi une série de 5 victoires consécutives (de là 7e à la 12e journée). Mais le calendrier a tout basculé : Liverpool, Stoke City (à l’extérieur), Chelsea, Leicester, le Barça (2x), Manchester United, Tottenham et Everton (à l’extérieur) en 13 matchs. Cela fait beaucoup, et ce n’est pas encore terminé, aucune équipe n’a eu droit à une période tant concentrée en gros matchs. Cela peut justifier beaucoup, rajoutez à cela des va et vient entre l’infirmerie. Seul Mertesacker, Monreal, Ozil et Giroud ont été épargnés par les blessures. Le milieu a souvent changé, Coquelin-Cazorla-Ozil, puis Flamini-Ramsey-Ozil en passant par un changement d’un seul élément par moment. Cela n’aide pas beaucoup le collectif et les automatismes. L’attaque a changé souvent, Alexis-Giroud-Ramsey, Alexis-Walcott-Campbell, etc. Le bloc défensif a dérogé à la règle et a souvent été le point fort et la satisfaction de cette saison.
LA CASSURE
Pour moi, la cassure a eu lieu le 9 février. Arsenal, leader, reçoit Chelsea pour le compte de la 23e journée. C’est l’occasion d’envoyer un signal fort et de vaincre son rival et sa bête noire, comme un signe qui présagerait une fin de saison couronnée de succès. Sans rentrer dans les détails, tout le monde s’en souvient , Arsenal s’inclinera et abandonnera le trône. Après ça, en 5 matchs, ils totaliseront deux victoires, un nul et deux défaites. Vous en penserez ce que vous voulez mais pour moi, depuis, il n’y a plus de jeu, plus d’esprit et plus d’envie. Old Trafford confirmera cela. La 28e journée aussi.
A QUI LA FAUTE ?
A notre époque, quand une équipe va mal, c’est le manager qui paye. Demandez à Rodgers, Benitez ou Mourinho. Alors notre manager est-il responsable de ce qui pourrait être la plus grande désillusion en championnat du 21e siècle pour Arsenal ? Peut-être, le notre a joué avec le feu en préparant cette saison, il a pris un risque énorme en ne recrutant aucun joueur de champ cet été. Du jamais vu, pour un club qui souhaite concrétiser une ambition de régner sur le championnat le plus difficile du vieux continent.
«Tu achètes un joueur afin qu’il puisse renforcer ton équipe, et les solutions que nous avions à notre disposition ne l’étaient absolument pas […] A la fin, les solutions n’étaient pas celles que nous voulions. Nous avons regardé, mais vous devez faire un choix efficace. Je suis confiant dans le fait que nous avons assez de qualité et de ressources». Arsène Wenger avait vu quelque chose en ses hommes, vu la fin de saison magnifique de la saison passée, c’était compréhensible, mais ne fallait-il pas recruter au moins un élément? Car on a beau les chercher les «ressources», on les trouve pas lors des dernières sorties de ses protégés.
Ce qui donne raison à Wenger, c’est Ranieri et ses renards. Eux non plus, n’ont pas dépensé à tout va, et ont des chances de décrocher le Graal. C’était l’idée qu’il voulait incarner, lui, le bâtisseur: «L’Argent n’achète pas tout», un choix controversé par les supporters et ses détracteurs, que j’ai respecté, mais qu’il va devoir assumer. Avec l’énorme période de disette de Giroud, la traversée du désert de Walcott et l’état actuel d’Alexis Sanchez, un attaquant supplémentaire n’aurait-il pas fait du bien à cette période ? On ne le saura jamais…
Tout mettre sur Wenger serait lâche, le temps lui donnera peut-être raison, mais évidemment en cas d’échec on le lui reprochera. Il y d’autres coupables, imprévisibles, les blessures conjuguées de Cazorla et Coquelin, le spectacle de Mike Dean, etc… autant de facteurs qui dépassent le manager mais qui sont lourd de conséquences.
CHAMPION AU MERITE ?
Cet article a-t-il pour but de prouver (ou justifier) qu’Arsenal ne sera pas champion ? Non, c’était un regard au rétroviseur pour voir qu’Arsenal ne réalise pas une saison de haut vol et ne mérite pas toutes ces critiques que maintenant. Ozil et compagnie aurait pu avoir une bonne longueur d’avance sur leurs poursuivants, s’ils avaient mieux négocié certains matchs, des matchs qui étaient à leurs portées, comme les déplacements à Norwich ou West Brom où ils menaient pourtant. On ne leur demande pas d’être une réédition des Invincibles, mais de surpasser leur peur de gagner. Ils en ont eu l’opportunité à plusieurs reprises… Ce titre reste possible et plus capital que jamais, il permettrait à certains joueurs de passer un cap et donner de l’assurance à un groupe qui en a bien besoin.
#Sabri
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