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Et pourquoi pas un 4-4-2 losange ?
La déception d’avoir laissé passer le titre la saison dernière alors que ce dernier était clairement à portée de mains a laissé un arrière goût amer dans la bouche des supporters des Gunners. La première cible ? Arsène Wenger. Critiqué pour ne pas être assez actif sur le marché des transferts depuis plusieurs années, la saison passée a surtout montré un problème bien plus inhabituel : le manque de qualité dans le jeu.
Dans un inamovible 4-2-3-1 implanté par Wenger un soir de victoire 0-2 à l’Etihad Stadium de Manchester City lors de la saison 2014/2015, la qualité du jeu des Gunners n’a pas été à la hauteur des années précédentes, et de loin. Manque de créativité, de tranchant, de technique et de spontanéité dans les trente derniers mètres, Arsenal s’est souvent heurté à un mur défensif adverse spécialement conçu pour contrer. A de nombreuses reprises, les Gunners n’ont pas obtenu le résultat final attendu menant à autant de déceptions et donc, à la perte du titre. Est-ce la faute de l’entraîneur ? Des joueurs ? Sûrement un peu des deux.
Il y a quelques saisons, Arsène Wenger avait opéré un changement tactique majeur en passant de son 4-3-3 fétiche au 4-2-3-1 que nous connaissons aujourd’hui. Critiqué à l’époque pour la faiblesse défensive de son équipe, le technicien français avait donc évolué dans un système plus défensif, plus équilibré. Or, pour que ce système fonctionne à la perfection, les ailiers doivent être au meilleur de leur forme. La saison passée, avec un Sanchez fatigué, puis blessé, et un côté droit où seul Campbell a réussi à sortir de belles performances, les ailiers d’Arsenal n’ont pas joué le rôle qu’ils sont censés remplir dans ce système. Ajoutez à cela la perte de Santi Cazorla et Francis Coquelin en décembre et tout l’équilibre de l’équipe s’est vu bouleversé. Conséquence ? Un Giroud esseulé en pointe au milieu des défenses adverses, un Özil en perte de vitesse car moins libre, un Ramsey plus box-to-box qu’organisateur et un Elneny tout juste arrivé du championnat suisse. La 2ème partie de saison nous a prouvé que le 4-2-3-1 pouvait se révéler à double tranchant.
Pour les supporters, il faut recruter, point. Mais la question en cette période de pré-saison ne serait-elle pas tout autre ? Oui, Arsenal doit se renforcer en recrutant. Mais Arsenal ne devrait-il pas s’adapter de nouveau en changeant de système tactique ?
Sans nouvelle recrue sur les ailes, le problème pourrait donc se répéter cette saison. Avec l’effectif actuel, la mise en place d’un 4-4-2 losange, ou en diamants, ne serait-il pas la solution tant recherchée ?
Coquelin, Xhaka, Wilshere, Ramsey, Elneny, Cazorla, Özil, Iwobi ou plus rarement Chambers, la liste de milieux dans cet effectif 2016/2017 est impressionnante. Ce milieu de terrain est clairement, et a toujours été, le point fort des équipes de Wenger. Le style de jeu prôné par le français est basé sur la possession de balle, la technique et le redoublement de combinaisons offensives. Chacun des noms cités peut s’adapter à n’importe quel poste du milieu de terrain. Mais aucun de ces joueurs n’a le même profil et une fois associés, peuvent donc facilement se compléter.
Remettez-vous en tête la compo située quelques lignes plus haut. Imaginez un instant que vous soyez dans votre canapé et que vous assistiez à la présentation de cette équipe sur votre écran juste avant le coup d’envoi. Que demander de plus ? (Si vous me dites un “attaquant de classe mondiale”, vous êtes priés d’arrêter votre lecture tout de suite).
L’autre point fort de ce changement tactique se situe plus haut sur le terrain avec la présence en pointe de Giroud et Sanchez. Chacun raillé individuellement la saison passée, Sanchez pour la prédictibilité de ses actions et Giroud pour ne pas avoir marqué pendant une dizaine de matchs consécutifs à partir du mois de février. Des critiques qui correspondent à la période où Arsenal faisait du surplace en championnat. Dans un système à deux attaquants de pointe, Giroud et Sanchez se complètent parfaitement. A l’image d’un Antoine Griezmann avec l’Equipe de France, Sanchez se retrouvera plus proche d’Olivier Giroud et profitera donc beaucoup plus facilement du jeu de déviation du français. De plus, repositionné dans l’axe, Alexis Sanchez pourra jouir d’une liberté totale lui permettant de tourner autour du français comme il le souhaite. Son problème du « je prends le ballon sur le côté gauche, je repique dans l’axe, je frappe ou je crochète » n’en sera plus un. Avec Özil à la baguette derrière, le duo de pointe risquerait de se régaler.
De plus l’émergence de nouveaux talents en provenance de l’Academie permet d’envisager de nouvelles options. Avec l’explosion d’Iwobi en fin de saison dernière, Arsène Wenger aura l’opportunité de faire tourner son effectif comme il le souhaite sans perdre en qualité. La polyvalence du youngster nigérian constitue un profil intéressant dans ce système de jeu. En effet, Iwobi peut jouer en seconde pointe, numéro 10 pour seconder Özil ou encore milieu plus reculé pou créer les brèches de l’arrière. Des caractéristiques qui devraient l’amener à voir son temps de jeu augmenter par rapport à l’année passée s’il continue sur ce niveau de performances.
Pour vous projetez plus loin, le schéma tactique offensif ressemblerait à ça :
La présence des deux latéraux aussi hauts en même temps est relative. Si Arsenal attaque sur le côté gauche, Bellerin sera plus reculé, et inversement.
Lorsque Arsenal attaque côté droit, cliquez ici pour voir ce que cela donnerait. Pour une offensive côté gauche, c’est ici qu’il faut cliquer.
Un 4-4-2 losange mise beaucoup sur le milieu de terrain pour contrôler la possession et travailler l’adversaire par de nombreuses combinaisons collectives. En mettant l’accent sur l’axe offensif, Mesut Özil se retrouve donc au centre du jeu, en véritable meneur de jeu. Avec 19 passes décisives la saison passée dans cette position de numéro 10, l’allemand a brillé et fait briller. Dans ce système, l’ancien madrilène aura tout le loisir de distiller les caviars. Avec deux attaquants devant lui aux profils différents, deux milieux plus box-to-box derrière lui capables d’apporter le surnombre et deux latéraux très haut, Mesut Özil pourra se régaler dans la liberté la plus totale. L’apport des latéraux justement, est primordial en phase offensive dans ce schéma, devenant plus ou moins ailiers et laissant les deux milieux excentrés (Xhaka et Cazorla ici) assurer la compensation défensive. Seulement, cette insistance sur le milieu peut devenir un problème défensif sur les ailes.
Voici ce que ce 4-4-2 losange donnerait défensivement :
Si le ballon se trouve sur le côté gauche de notre défense, cliquez ici pour voir ce qu’il se passe. Pour le côté droit, c’est ici.
Dans ce cas, le 4-4-2 se déforme pour donner naissance à un 4-3-1-2. Les rôles des attaquants et du meneur de jeu sont extrêmement importants dans ce système. Le trio offensif sert de premier rideau coulissant dans le but d’éviter les relances faciles. La présence reculée des trois milieux plus défensifs permet à l’équipe d’avoir une assise défensive confortable coupant toutes les trajectoires de passes adverses entre les lignes. Le contrôle du milieu est donc total et permet une récupération rapide du ballon.
Attention, ce système ne fonctionne défensivement que si tout le monde est enclin à faire les efforts. Mais avec des milieux comme Santi Cazorla, Xhaka, Ramsey ou Wilshere, les efforts défensifs seront produits sans rechigner.
Bien que la probabilité de voir évoluer Arsenal dans ce schéma tactique durant la saison à venir soit faible, ce 4-4-2 losange dispose de tous les atouts nécessaires pour être envisagé par Wenger. Avec le milieu dont Arsenal dispose avec l’arrivée de Granit Xhaka et une pointe à deux attaquants, les possibilités de plan de jeu sont multiples et toutes aussi attractives les unes que les autres.
Rendez-vous le 13 août à l’Emirates contre Liverpool.
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