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Analyse tactique du match face à Sunderland
En raison de nombreuses blessures qui touchent actuellement l’effectif d’Arsenal, Arsène Wenger a dû quelque peu bidouiller son XI de départ face à Sunderland. L’absence imprévue de Santi Cazorla (absent jusque mi-octobre) a bouleversé ses plans.
Au moment de l’annonce de la composition d’équipe, nombre de personnes imaginaient la première de Mesut Özil avec le maillot d’Arsenal sur l’aile gauche. Finalement, il n’en a rien été. L’Allemand a bien occupé son poste fétiche derrière l’attaquant, devant le duo Ramsey/Flamini, obligeant Jack Wilshere à s’exiler sur l’aile gauche. Mais comme on le verra plus tard, tout cela n’est que théorie.
Un système mouvant
Si la formation au coup d’envoi était bien un 4-2-3-1 habituel, le système mis en place par Arsène Wenger s’est adapté au fil de la rencontre, alternant entre un 4-3-3, un 4-2-3-1 ou encore un 4-4-2 en diamant. Cette re-disposition tactique en cours de jeu a participé à la domination territoriale d’Arsenal en première période. Les Gunners cumulaient, à la mi-temps, 73% de possession de balle. Ces adaptations constantes ont totalement perturbé le 4-4-1-1 de Di Canio.
Sur cette dernière image, on remarque très bien cela. Wilshere a délaissé son aile gauche, apportant le surnombre au milieu. Durant la rencontre, les milieux de Sunderland ont principalement essayé de bloquer Ramsey et Wilshere, laissant Özil totalement libre dans leur dos. Quant à Flamini, le fait qu’il soit resté en retrait a permis à Arsenal d’avoir un point d’appui en retrait libre de tout marquage, facilitant ainsi la circulation et couvrant le duo Ramsey/Wilshere.
Le cas Wilshere est intéressant. Placé, en théorie, sur l’aile gauche, il a en réalité navigué au milieu. Comme sa Heat map le montre, il a surtout touché ses ballons à l’opposé de son poste théorique. Il a donc largement participé à l’embouteillage à droite. Avec Walcott occupant à peu près correctement son aile sur ce match, Arsenal est surtout passé par cette voie. Le schéma de la position moyenne des joueurs le montre parfaitement. Gibbs ayant été, la majorité du temps, isolé, le jeu a penché naturellement vers la droite. Mais cela a aussi empêché Arsenal d’écarter correctement la défense et d’obtenir de l’espace pour des combinaisons.
Un milieu complémentaire
La titularisation de Flamini, bien qu’un peu surprise, a été finalement logique. Bien plus bas sur le terrain, il a harcelé les adversaires et sécurisé la défense. Il a beaucoup apporté au niveau de la lecture du jeu dans son rôle de sentinelle. Une recrue, certes pas très clinquante, mais très efficace, qui apportera son expérience et sa hargne au milieu des Gunners.
Son association avec Flamini l’a libéré d’une partie du travail défensif qu’il aurait dû accomplir si Wilshere lui avait été associé. Il a tout de même été excellent dans ce domaine avec 7 tacles réussis sur 8 tentés. Il en totalise désormais 19 réussis (sur 20 tentés) depuis le début du championnat. Personne ne fait mieux que lui actuellement. Face à Sunderland, il a été aussi le joueur qui a touché le plus de ballon (111), et qui a fait le plus de passes (88). Avec ses deux buts, il est l’homme du match. Son efficacité défensive et offensive (la nouveauté cette saison) fait de lui le pilier de ce milieu d’Arsenal.
Mesut Özil
Pour sa première apparition sous le maillot des Gunners, Mesut Özil a occupé son poste favori, derrière l’attaquant. Celui où il est le plus efficace et le plus utile pour une équipe. Avec la présence de deux gros moteurs derrière lui (Ramsey et Flamini), l’Allemand a été soulagé du travail défensif qu’il n’apprécie pas. Il a profité de leur abatage défensif pour se concentrer sur ce qu’il sait faire, à savoir faire des passes et créer des occasions. Et malgré seulement deux séances d’entrainement et un virus, il a été un régal à regarder.
Sur les 97 ballons qu’il a touché au Stadium of Light, Özil a réalisé 79 passes 38 dans le dernier tiers du terrain. Il est donc déjà le joueur de Premier League à avoir réaliser le plus de passes dans le dernier tiers du terrain. La volonté d’Özil de rechercher en permanence la profondeur a fait un bien fou au jeu d’Arsenal qui a été moins stéréotypé qu’à l’habitude. L’Allemand a permis de fluidifier le jeu, de voir plus de mouvements devant.
Les deux flèches bleu clair représentent les actions croquées par Theo Walcott. Sans la maladresse de l’Anglais, la recrue star d’Arsenal aurait pu boucler son premier match en Angleterre avec trois passes décisives. Mais il est intéressant de voir que l’arrivée d’Özil a permis à Walcott de mettre en valeur sa vitesse puisque l’Allemand va constamment de l’avant. La qualité de passe d’Özil bonifiera grandement le jeu de Walcott. Le jeu direct qu’il apporte favorisera son jeu et rendra le jeu de contre-attaque d’Arsenal encore plus redoutable.
Les buts
Le premier but du match est un modèle de contre-attaque. Ramsey et Flamini peinent à ressortir le ballon mais ce dernier revient dans les pieds de Gibbs. Voyant qu’Özil fait un appel sur la gauche, le latéral anglais fait une superbe ouverture sur l’Allemand qui nous gratifie d’un superbe contrôle. Au centre, Giroud est en avance sur son défenseur, ce qui lui permet de reprendre directement la passe parfaite d’Özil pour ouvrir la marque.
ps: le numéro 17 de Sunderland n’est pas Ji mais Ki.
Ce troisième but d’Arsenal est un modèle de combinaison. Tout part du mouvement de Ramsey. Il est à l’origine de l’action puisqu’il transmet le ballon à Özil. Pendant qu’il continue sa course dans le dos du défenseur, Özil trouve Giroud en point d’appui qui la retransmet instantanément à Ramsey qui se retrouve libre de tout marquage au milieu de la surface de Sunderland et qui peut tranquillement signer un doublé.
Remerciements à Squakwa, FourFourTwo et EPL Index.
#Yann
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