Arsenal reçoit Brighton dans une rencontre au parfum de Boxing Day, après avoir passé Noël dans le fauteuil de leader de la Premier League. Une rencontre face à un club aux résultats disparates, mais qui ne manque pas de ressources.
Brighton, une équipe joueuse et imprévisible
Les Seagulls viennent dans la cité londonienne après une première partie de saison en dents de scie. Pourtant loin d’avoir obtenu des résultats décevants, les hommes d’Hürzeler occupent la 9ème place d’un classement serré, où dix de ces équipes se tiennent en seulement cinq points. Pour l’heure, Brighton est aux portes des places européennes avec un bilan équilibré (6 victoires, 6 nuls et 5 défaites). Mais dans sa dynamique récente, ils courent toujours après une victoire qui leur échappe depuis près d’un mois (la dernière remonte au 30 novembre dernier face à Nottingham Forest).
Il faudra toutefois se méfier de cette équipe joueuse, car malgré un statut de 9ème attaque de Premier League cette saison, Brighton s’est offert le scalp d’écuries prestigieuses (Manchester City, Chelsea, Newcastle). Une équipe qui nous a parfois donné du fil à retordre par le passé, à l’image de cette confrontation au printemps 2022 où les Seagulls avaient empoché les 3 points à l’Emirates et empêché la qualification des Gunners pour la phase de groupes de la Ligue des Champions. Un traumatisme qui a fini par pousser le Board à s’attacher les services de l’un de nos bourreaux en recrutant Léandro Trossard au mercato hivernal la saison suivante.
Sous l’impulsion du coach allemand, Brighton est une équipe qui n’aime pas devoir défendre dans sa moitié de terrain et qui presse énormément pour laisser le danger le plus loin possible de son but. Depuis le début de la saison, c’est la formation ayant effectué le plus de séquences de pressing (204) devant Arsenal (176). C’est également l’équipe qui déclenche le pressing le plus haut sur le terrain, en moyenne à 43,6 m de son but.
En conférence de presse, Mikel Arteta n’a pas manqué de souligner le travail réalisé par le club et son entraîneur ces dernières années : “C’est un club que j’admire beaucoup et ce qu’ils ont accompli au cours des dix dernières années est incroyable. Ils ont eu différents managers, et maintenant Fabian, qui est venu avec des idées différentes, beaucoup d’énergie, une équipe vraiment impliquée.”
Un effectif à l’image de son entraîneur, relativement jeune et une moyenne d’âge de 24,9 ans ce qui en fait le 5ème plus jeune de PL, et qui ne semble pas encore avoir développé pleinement son potentiel. On connaît l’ADN du club de Tony Bloom, réputé pour recruter des joueurs avec des outils technologiques très développés, notamment à base de data.
C’est précisément le cas de Yankuba Minteh, ailier droit virevoltant de 21 ans de cette formation des Seagulls. Il est l’une des solutions préférentielles en attaque cette saison, avec 41,8 ballons touchés par match en moyenne. Le Gambien qui fait parler ses qualités de vitesse et de mobilité cumule 1 but et 4 passes décisives en 17 matchs de Premier League.
L’autre joueur à suivre est bien connu des supporters des Gunners : il s’agit de Danny Welbeck. L’attaquant anglais passé par les rangs d’Arsenal met à profit toute son expérience de la Premier League et du haut niveau, avec 7 buts en 16 matchs de PL cette saison. A 35 ans, il est l’actuel meilleur buteur de l’effectif, devant le défenseur central Van Hecke (3 réalisations).
Pour cette rencontre, Brighton sera privé de Carlos Baleba parti disputer la CAN avec le Cameroun et qui constitue une absence de taille compte tenu de l’importance du milieu de terrain au sein de l’équipe, Stefanos Tzimas, Solly March toujours en convalescence et Adam Webster victime d’une rupture des ligaments croisés et éloigné des terrains jusqu’à la fin de la saison. Enfin, un doute subsiste concernant la présence de Mats Wieffer sur la feuille de match.
Les Gunners contre vents et marées
Depuis l’absence de Gabriel, les dernières sorties ont parfois été plus délicates, avec un plus grand nombre de buts encaissés. Cependant, les Gunners disposent toujours de la meilleure défense de Premier League. Ils espèrent ainsi pouvoir compter sur le retour de son roc brésilien pour ce match. Les récentes déclarations d’Arteta ne laissent cependant rien présager de bon : “Nous devons patienter […] il ne s’est pas encore entraîné, et toujours en rééducation. Espérons qu’il revienne le plus vite possible car nous connaissons la situation au niveau de notre ligne arrière.”
Avec lui, le visage de la défense est évidemment différent, symbolisé notamment par cette impressionnante série de 8 clean sheets consécutifs toutes compétitions confondues entre octobre et novembre.
La période du Boxing Day est déterminante pour la suite de la saison. D’une part, car les matchs s’enchaînent et qu’elle peut permettre à une équipe de lancer une nouvelle dynamique en vue de la 2e partie de saison. D’autre part parce qu’à la mi-saison, les hiérarchies commencent à se dessiner peu à peu. L’occasion parfaite pour asseoir encore un peu plus sa souveraineté à domicile et conserver son invincibilité (7 victoires, 1 nul).
Arteta n’aura aucun joueur à la CAN cette année, mais devra encore et toujours composer avec de nombreux absents, le mal récurrent de ces dernières saisons. Ben White, Cristhian Mosquera et Max Dowman sont blessés et out pour plusieurs semaines, alors que Kai Havertz a tout juste repris l’entraînement collectif. Parmi les incertains, Piero Hincapié qui s’est blessé face à Everton et Gabriel Martinelli, sorti à la suite d’un coup reçu au genou face à Crystal Palace cette semaine.
Dans une période charnière et souvent décisive pour la couronne d’Angleterre, les Gunners ne peuvent pas se permettre un faux pas. Talonnés par ses deux principaux poursuivants que sont Manchester City et Aston Villa, la victoire est alors indispensable.
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