Arsenal commence l’année par un nouveau match nul

À peine trois jour après le cruel déplacement à West Brom, Arsenal enchaînait son quatrième match en moins de deux semaines en recevant Chelsea. Une affiche qui promettait du spectacle, mais qu’il était surtout très important de gagner d’un point de vue comptable…

Dans le but de déjouer les plans d’Antonio Conte, Arsène Wenger restait sur son 3-4-3, avec néanmoins d’importants changements pour cause de blessures : Koscielny et Monreal absents, le “back-three” se retrouvait constitué de Chambers, Holding et Mustafi tandis que Maitland-Niles prenait place à gauche en l’absence de Kolasinac. Heureusement, Mesut Özil, un temps incertain, pouvait assurer sa place en attaque.

Dès le coup d’envoi, on a senti que ce match serait intense. Un vrai choc de Premier League dans lequel les deux équipes donnent tout. Les Blues maîtrisent le ballon dans les premières minutes, mais le bloc d’Arsenal tient bon et le trio offensif parvient à donner du travail à la défense adverse sur des contres rapidement exécutés mais manque de précision, à l’image de ce centre d’Alexis vers la dixième minute qui ne trouve ni Özil, ni Lacazette, pourtant bien placés.

Ces quelques échanges de politesses passés, la première équipe à se montrer dangereuse est malheureusement Chelsea. Sur une longue ouverture de Kanté, Mustafi et Chambers ne se parlent pas et permettent à Morata de se saisir du ballon avant de filer au but, mais l’attaquant espagnol rate inexplicablement le cadre à bout portant et permet à Arsenal de rester dans la rencontre (14ème) !

Cet avertissement sans frais semble avoir donné un coup de fouet aux rouges et blancs, qui se montrent de suite plus entreprenants, et Maitland-Niles se montre combattif pour récupérer un ballon haut puis le transmettre à Özil, qui remet sur Alexis. Le Chilien enchaîne sur une frappe que Courtois détourne sur son poteau, puis qui frappe l’autre poteau avant d’être dégagée en catastrophe (16ème).

Après avoir subi, c’est au tour d’Arsenal d’imposer son rythme en étant très agressif à la récupération, à l’image de Niles ou de Wilshere qui sont parfaitement dans le ton. Özil lui aussi est dans un grand soir et fait énormément d’efforts pour remonter le ballon, et, sur une astucieuse passe dans le dos de la défense, parvient trouver Lacazette qui se retourne et frappe en pivot, mais Courtois réalise une nouvelle fois un arrêt de grande classe pour venir claquer en corner cette tentative (23ème).

Les Blues ne restent pas bien longtemps dans la tourmente et se montre à nouveau dangereux par Bakayoko, servi dans le dos de la défense par Fàbregas. Le français parvient à frapper mais Čech ne fait pas de sentiments face à son ancien club et sort lui aussi un bel arrêt (27ème).

Après une première demi-heure de très haute intensité, le rythme baisse légèrement, laissant les acteurs de ce spectacle souffler un peu mais la folie reprend vite place dans cette rencontre, et à la fin d’un nouveau mouvement excellemment joué en une touche entre Wilshere, Lacazette, Alexis et Özil, c’est bien l’allemand qui parvient à trouver un espace pour placer une lourde frappe depuis l’entrée de la surface que Courtois est bien heureux de voir passer à côté (39ème).

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La dernière cartouche de ce premier acte sera pour Chelsea : sur un dribble magique dont il a le secret, Eden Hazard parvient à aspirer trois adversaires avant de talonner tout en simplicité vers Fàbregas, totalement libre à l’entrée de la surface…la frappe de l’ancien Gunner passe heureusement au dessus du cadre, et l’arbitre renvoie tout le monde aux vestiaires sur un score de 0-0 loin d’être le symbole d’un match fermé.

Après quinze minutes de pause, le match reprend directement sur un rythme effréné, comme si l’interruption n’avait pas eu lieu. Les soucis défensifs d’Arsenal sont malheureusement rapidement mis à jour sur une action d’école des visiteurs : Morata aspire deux centraux en pivot et remet sur Fàbregas qui lance Hazard dans la profondeur. Simple, efficace, et le Belge se retrouve face à Čech… qui gagne son duel en réussissant un nouvel arrêt crucial. Le ballon revient néanmoins sur Bakayoko qui centre pour Alonso, mais Big Petr a bien lu et écarte une nouvelle fois le danger (50ème).

Comme à chaque fois dans ce match, Arsenal répond à cette occasion de la meilleure des manières, et sur une nouvelle action rapidement jouée, Lacazette est servi dos au but dans la surface. Il parvient à éliminer son vis à vis pour se retrouver seul face à Courtois, mais perd encore son duel dans un match qui semble être celui des gardiens (52ème) !

Les Gunners prennent petit à petit le dessus, notamment au milieu grâce à un Jack Wilshere qui fait énormément de mal à Chelsea de part son jeu de corps et ses orientations. Et c’est bien de lui que viendra la libération de tout un stade. Sur un corner mal dégagé, Özil trouve Chambers, qui tente une passe déviée par Morata… directement sur Wilshere, qui ne se pose pas de question et fusille enfin Courtois d’un missile dans un angle fermé (1-0, 62ème).

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Détermination, hargne, technique insolente : Jack is back. Chelsea est sonné et sa ligne défensive se fissure une nouvelle fois sur une nouvelle attaque rapide du trio Alexis-Özil-Lacazette: le français parvient une nouvelle fois à se retourner et à frapper, mais Courtois l’écoeure une nouvelle fois en réalisant une nouvelle parade difficile (64ème).

Arsenal étant Arsenal, cette occasion manquée se fait tout de suite regretter : sur une percussion d’Hazard, Bellerín est naïf et déséquilibre le Belge. L’arbitre siffle fort logiquement pénalty, et le numéro 10 des Blues se fait lui même justice (1-1, 67ème).

Les Gunners pensaient sans doute avoir fait le plus dur et sont abattus par cette égalisation, toutes les transmissions deviennent soudainement bien pénibles et les jambes paraissent bien lourdes. Chelsea profite de cette apathie pour pousser et est proche du deuxième but à plusieurs reprises (Morata 70ème, Kanté 73ème) mais Arsenal tient tant bien que mal grâce à un Čech héroïque et à quelques dégagements en catastrophe, avant de finalement craquer : Zappacosta parvient pour la première fois du match à surprendre Niles et enchaîne avec un centre sur lequel Alonso devance Mustafi pour conclure à bout portant (1-2, 84ème).

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Ce but fait très mal mais oblige les rouges et blancs à se jeter à l’attaque. Les Blues sont néanmoins bien regroupés et ce ne sont pas les entrées de Welbeck et Walcott qui y changent quoi que ce soit…. par contre une montée de Mustafi peut être. L’allemand, qui joue ailier dans cette fin de match, envoie un centre vers Welbeck. Alonso dégage facilement, mais directement sur un Bellerín qui ne se pose pas de question et conclut d’une splendide reprise de volée (2-2, 90+2) !

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Une égalisation qui manque d’être gâchée dès la remise en jeu de Chelsea, puisque sur un incroyable nouvel oubli défensif, Morata parvient à se retrouver seul face à Čech mais perd une nouvelle fois son duel. Le ballon revient sur Zappacosta qui frappe tout en puissance…sur la barre. La dernière action d’un match une nouvelle fois complètement fou à l’Emirates.

Ce match, sans doute très agréable d’un point de vue neutre, est très frustrant d’un point de vue de supporter d’Arsenal. Tout d’abord car nous n’avons pris qu’un seul point là où il nous en fallait impérativement trois, et surtout car une nouvelle fois le très bon a côtoyé le très mauvais. Cette équipe est capable de produire un jeu séduisant mais peut le gâcher en traversant des trous d’airs incroyables et en faisant trop de cadeaux à ces adversaires, et ce scénario est loin d’être rare. Il faut qu’Arsène Wenger trouve une solution à ce problème à tout prix, sans quoi le top 4 déjà lointain risque de n’être bientôt plus qu’un mirage.

#COYG

#Antoine L


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