Arsenal, l’année de transition

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Cette saison marque un tournant à Arsenal. Avec le départ de Robin van Persie, le club londonien tourne la page des Invincibles, de la dernière équipe qui a remporté un trophée, dont le néerlandais est le dernier représentant. Cette saison marque donc un nouveau départ avec un nouveau groupe, un nouvel état d’esprit.

La saison dernière, Robin van Persie était l’arbre qui cachait la forêt, ou plutôt le désert. En effet, cette saison n’est que la continuité de la saison passée mais sans le buteur néerlandais. Ces deux dernières saison, Arsenal a presque totalement changé son effectif. Les Clichy, Eboue, Fabregas, Nasri, Song et van Persie sont partis et Jenkinson, Oxlade-Chamberlain, Gervinho, Arteta, Metesacker, Cazorla, Podolski, Giroud et Santos sont arrivés. Un nouveau groupe s’est formé. Un groupe qui a besoin de temps pour se connaitre, trouver des automatismes. Même si le début de saison a été prometteur, la machine s’est enrayé. L’absence d’automatismes du groupe, l’absence de leaders a plongé ce groupe dans une crise de confiance. Bien sûr, il y a Jack Wilshere, qui est le véritable leader de cette équipe, mais ce n’est pas suffisant. Seul, il ne peut pas porter sur ses épaules toute la responsabilité de l’équipe. Arsenal a besoin de patrons dans chaque ligne. Certains joueurs plus âgés comme Sagna, Koscielny, Podolski ou n’importe qui d’autre, doivent prendre leurs responsabilités, ne pas hésiter à se faire entendre et se forger en leader de l’équipe en compagnie de Wilshere, d’Arteta et de Vermaelen. Comme le répète après chaque match Arsène Wenger, l’équipe doit garder confiance dans ses capacités et croire en elle. La performance en première mi-temps face à Chelsea est le reflet de ce manque de leader, de prise de responsabilité de la part des joueurs. Arsenal a les capacités de vaincre n’importe quelle équipe mais sans ce déclic, la fin de saison risque d’être longue et des recrues n’y changeront rien.

La construction d’un groupe prend du temps, c’est pour cela que cette saison est une saison de transition pour Arsenal. Au rayon des bonnes nouvelles, le club a sécurisé son noyau dur britannique en prolongeant Wilshere, Walcott, Ramsey, Gibbs, Jenkinson et Oxlade-Chamberlain. Autant dire que l’avenir d’Arsenal est assuré et avec les réserves d’argent du club, le manager aura de quoi construire une équipe autour de ce noyau. En arrière plan, Arsenal travaille d’arrache pied pour évacuer les indésirables, joueurs qui plombent la masse salariale du club et qui empêche Wenger de recruter. En juin, Squillaci, Arshavin et Fabianski quitteront le club quoi qu’il arrive. Sinon, sont sur la liste des départs Rosicky, Vela, Bendtner, Park, Dénilson, Chamakh et Djourou. Si, et seulement si, la plupart de ces joueurs s’en vont, Arsenal pourra recruter. La réalité économique a rattrapé Arsenal. Tout comme Manchester City, les Gunners peinent à revendre ses joueurs car le club a bien trop payé des joueurs moyens et aujourd’hui, aucuns club n’a la possibilité de prendre en charge le salaire de ces joueurs. Avec 130M€ dans les caisses, une dette qui se réduit très rapidement, un stade dont le club est propriétaire et de nouveaux contrats commerciaux, le succès est à venir pour le club.

Le principal risque serait une non qualification en Ligue des Champions qui coûterais 25M au club. Comme le dit si bien Philippe Auclair, les fans d’Arsenal “ont été gavé de caviar” ces seize dernières années. Un petit régime et un retour sur Terre ne peut pas faire de mal aux fans, ce ne serait-ce que pour mieux savourer les futurs succès du club.

#Yann


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