Aubameyang Ligue Europa

Arsenal – Olympiakos : la Ligue Europa pour faire oublier le championnat

Ce jeudi, Arsenal va disputer son huitième de finale aller de Ligue Europa sur la pelouse de l’Olympiakos, l’équipe qui a été la première à casser la dynamique de Mikel Arteta depuis son arrivée. Depuis plus d’un an, les Gunners évoluent par cycles, où ils sont capables de battre Manchester United, Manchester City, Liverpool ou Chelsea et de perdre contre Burnley, Brighton ou Aston Villa. Aujourd’hui, l’inconstance est toujours le maître mot dans le nord de Londres et la Ligue Europa semble désormais le seul moyen de retrouver la Ligue des Champions.

“Nous avons une finale jeudi” s’exprimait Mikel Arteta avant le match retour face à Benfica. Désormais, il faut espérer que chaque jeudi ressemble à une finale, jusqu’à la vraie à Gdańsk. En effet, les contre-performances aussi bien rageantes que frustrantes en Premier League face aux Wolves, à Villa ou Burnley rendent le top 4 désormais quasi inaccessible. Avec des “si”, on referait le monde, mais sur ces trois matchs, les Gunners pourraient avoir huit points de plus, et être potentiellement à une longueur de Chelsea. Mais voilà, ces erreurs reviennent comme un boomerang depuis la dernière saison d’Arsène Wenger. Elles plombent le club, désormais incapable d’entrevoir un top 4 en championnat.

Depuis 2017, Arsenal est l’équipe de Premier League qui a concédé le plus de penalties (23), le plus d’erreurs amenant à des buts (35) et le plus de cartons rouges (14 dont 9 sous Arteta). Les Gunners se montrent capables de dominer leurs rencontres, presque pendant 90 minutes, mais sont toujours sous la menace d’une erreur qui peut anéantir l’espoir de prendre les trois points. Le match face aux Wolves du 2 février dernier en est le parfait symbole.

Après une première période maitrisée et bonifiée par un but de Pépé, tout est détruit par un penalty et un carton rouge pour David Luiz (certes sévère, mais surtout évitable) dans le temps additionnel de la première période, alors que les hommes de Nuno Espírito Santo s’étaient montrés totalement inoffensifs. The Telegraph résume parfaitement la situation : “La manière dont joue Arsenal s’est largement améliorée, mais leurs erreurs rendent la progression au classement beaucoup plus lente qu’elle devrait être.” En effet, la progression est très lente : 15e en décembre, 10e aujourd’hui.

Arsenal David Luiz
David Luiz, exclut lors du match face à Wolverhampton le 2 février dernier (Getty Images)

Alors, la Ligue Europa semble être l’échappatoire de cette saison encore compliquée, comme l’a été la Cup la saison passée. Incapables d’être réguliers sur plusieurs matchs consécutifs, les Gunners ont montré qu’ils pouvaient renverser City et Chelsea en Cup, mais de perdre contre Villa ou Brighton lors du restart. La situation est similaire cette saison, même si les coups d’éclats face aux grosses écuries se font plus rares. Cependant, aucune équipe ne fait figure d’épouvantail en C3 et la principale concurrence pourrait se trouver au sein même du Royaume avec Manchester United et Tottenham. Avant cela, il faudra déjà retrouver les quarts de finale en éliminant l’Olympiakos.

La tragédie grecque

Quand on parle de l’Olympiakos, on imagine une équipe toujours difficile à manoeuvrer. Cette saison, les Grecs ont été reversés en Europa League après une 3e place en phase de groupe de la Ligue des Champions (groupe avec Manchester City, le FC Porto et Marseille). Pour ce qui est de l’historique des deux clubs, sur les dix confrontations, cinq victoires pour les Gunners, cinq victoires pour les joueurs du Pirée. Alors l’année dernière, quand en 16es de finale de Ligue Europa, Arsenal s’impose 1-0 au Stadio Georgios Karaiskákis à l’aller, on se dit que le plus dur est fait. Jusqu’à ce tragique retour à l’Emirates, du ciseau d’Aubameyang, au but de El-Arabi à la 120e qui conduit à une élimination prématurée dans la compétition. 

La clé cette année sera d’être au rendez-vous lors des deux rencontres. La qualification face à Benfica nous a montré que l’équilibre était encore très fragile. Attention aux cadeaux, qui face à une équipe tueuse comme l’Olympiakos pourraient s’avérer dévastateurs. Le 8e de cette année sera l’occasion de prendre sa revanche et de (définitivement) se débarrasser du premier caillou rentré dans la chaussure de Mikel Arteta. 

Antoine Judit #AFC


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