Arsenal – PSV : merci la Reine ?

Dans un monde normal, on devrait, pile à ce moment où vous lisez cet article, être en train de débattre du fait que Saliba ait mis Haaland dans sa poche, que Xhaka ait montré à Kevin de Bruyne qu’il pouvait lui aussi être sur le podium du Ballon d’Or ou d’un penalty non sifflé par Anthony Taylor. Mais comme vous le savez, plus grand-chose ne tourne rond depuis plusieurs années maintenant. Elizabeth II a choisi une semaine d’Europa League pour s’en aller, et la préparation de ses funérailles pour quelques milliards de téléspectateurs valait bien de reporter une deuxième journée de C3. Quand bien même Chelsea avait joué la veille en Ligue des Champions ? Loin de nous l’envie de polémiquer, mais dans ce calendrier insoutenable AUCUNE date n’était disponible avant la Coupe du monde. L’UEFA s’est donc permis de faire sauter une journée de Premier League, plutôt qu’un alléchant troisième tour de Coupe de la Ligue contre Brighton. Et cette rencontre, et bien c’était le choc face à Manchester City, que l’on retrouvera donc deux fois l’année prochaine. Ce chapô interminable nous aurait presque fait oublier le fait qu’on jouait le PSV ce jeudi, dans une rencontre capitale pour la tête du groupe.

14 février 2019. Pendant que certains profitent d’un dîner aux chandelles avec leur dulcinée, une bande de footeux, probablement pas au top de leur motivation, se déplace dans le froid biélorusse, pour un seizième de finale aller d’Europa League. Sans surprise, les hommes d’Unaï Emery mettent les deux pieds dans le traquenard et s’inclinent 1-0 face au BATE Borisov, Alexandre Lacazette prenant même un carton rouge. Quand bien même les Gunners ont réussi à renverser la vapeur au retour, grâce à des buts de Mustafi et Sokratis (???), ces confrontations sont, au mieux insipides, au pire catastrophiques, voire humiliantes (vous voyez très bien de quoi je parle).

S’épargner deux matchs en février

Loin de moi l’idée de vouloir placer Elizabeth II, Mustafi et BATE Borisov dans le même article, mais plutôt de vous expliquer l’enjeu de ce match face au PSV. Depuis cette saison, les premiers de groupe sont directement qualifiés en 1/8es, quand les deuxièmes doivent passer par un 1/16es face aux repêchés de Ligue des Champions. Voilà pourquoi cette rencontre est importante, Arsenal comptant neuf points et les Néerlandais sept. Pour en finir avec les calculs, une victoire ce jeudi permettrait de prendre cinq points d’avance sur le PSV et d’aborder de manière plus sereine le déplacement au Philips Stadion la semaine prochaine, ou une éventuelle défaite ne serait absolument pas préjudiciable.

Pour en venir au jeu, le PSV séduit depuis le début de saison, sous la houlette de son nouvel entraîneur Ruud Van Nistelrooy. L’ancien trublion de Manchester United a failli qualifier son équipe pour la Ligue des Champions (défaite en barrage contre les Rangers), et tient le rythme en championnat (2e à un point de l’Ajax). Malgré une avalanche de blessés (De Jong, Boscagli, Saibari…), le Néerlandais propose un football très offensif (meilleure attaque d’Eredivisie, dix buts en deux matchs contre Zurich), porté par de jeunes talents.

À commencer par l’ancien parisien Xavi Simons (dix buts et trois passes dés TTC), qui trouve le terrain de jeu parfait pour s’exprimer, auquel il faut ajouter Cody Gakpo (treize buts et onze passes dés TTC), qui devrait affoler les prochains mercato.  À noter également la présence d’anciens de Ligue 1 dans cette équipe très solide sur le papier, tel que Benitez dans les buts, Sangaré au milieu, et d’Obispo en défense, qui s’offre une belle reconversion après de multiples disques de platine.

Côté Gunner, Arteta devrait aligner une de ses meilleures équipes possible, à l’image du déplacement en Norvège la semaine dernière (Saka, Odegaard, White ou encore Saliba étaient titulaires). L’Espagnol le sait bien, une victoire ce jeudi validerait quasiment la première place du groupe, et permettrait d’aborder sereinement l’enchaînement de rencontres jusqu’à la Coupe du monde. Zinchenko (douleur au mollet) et Martinelli (malade) n’étaient pas présents à l’entrainement aujourd’hui. Selon Arteta, “ils ne sont pas forfaits, mais nous verrons demain ce que nous déciderons. Zinchenko sera de retour avant la Coupe du Monde“. 

Si le PSV n’est pas Manchester City, il n’en reste pas moins un adversaire très solide à l’échelle européenne. Pour affronter les Cityzens, il faudra donc attendre 2023 et au vu de notre dynamique actuelle, on verra si on dit merci à la reine.

Crédit photo : Andrew Kearns

Antoine #AFC


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