Arsenal toujours maitre de son destin

Après un enchainement de sept victoires, les Gunners viennent de trébucher deux fois en l’espace de quelques jours. Si le point pris à Anfield semble heureux tant il est symbolique, ceux laissés sur la pelouse du London Stadium nous laissent un gout plutôt amer. La semaine prochaine, Arsenal affrontera Manchester City. Nos joueurs devront se transcender s’ils veulent rentrer dans l’histoire.

Man City, un dauphin en grande forme

Rien ne semble pouvoir arrêter City, l’équipe est lancée telle un boulet de canon dans trois compétitions et semble capable de tout rafler. Les Sky Blues restent sur 9 victoires d’affilée, leur dernière défaite remonte au 5 février dernier face aux Spurs (une fois n’est pas coutume). Au-delà de leur collectif bien huilé, c’est bien entendu Erling Haaland qui irradie l’Europe de sa puissance et de son talent. Le Norvégien arrache tout sur son passage ; il a signé le week-end dernier son 32ᵉ but en championnat et il reste à City huit rencontres de Premier League à disputer.

La Champions League est l’objectif numéro un de Guardiola et nous espérions un petit relâchement durant les week-ends… Celui-ci tarde à venir… Il reste deux échéances importantes aux bleus ciel avant de nous affronter ; déplacement à Munich pour convertir leur qualification puis demi-finale de Cup face à Sheffield samedi. Ces matchs auront-ils une incidence sur leur condition physique ? Rien n’est moins sûr…

Zone de turbulences

Entre août et mars, les Gunners ont laissé filer quatre points alors qu’ils menaient au score. Même résultat en avril en à peine deux matchs… Bien qu’il n’y ait pas péril en la demeure, les critiques et les jalousies sont les rançons de la gloire. Toutefois il n’est jamais mauvais de se remettre en question et de faire preuve d’introspection. Les mauvaises langues auront vite fait de condamner Xhaka pour avoir réveillé Anfield et Saka pour avoir raté le penalty du break contre les Hammers. Cette vision est simpliste et superficielle. Le fait est que les absences de Saliba et Tomiyasu impactent l’équilibre émotionnel et psychologique des joueurs.

Avec tout le respect dû à Rob Holding, celui-ci ne dégage pas la même sérénité que le défenseur français. Ben White, bien qu’auteur de la passe décisive pour Jesus dimanche dernier, ne peut se projeter avec autant d’insouciance vers l’avant. De son côté, Thomas Partey doit toujours avoir un œil dans son dos afin de s’assurer du placement de ses défenseurs. Les deux joueurs étaient condamnés à jouer avec le frein à main. Amoindris derrière, les joueurs offensifs semblent plus empruntés au moment de prendre leurs responsabilités et d’aller arracher la victoire comme ils l’ont fait contre United, Villa ou Bournemouth.

Stand and deliver

Une course au titre n’est jamais simple, il y aura toujours des pièges et des déceptions au rendez-vous. Les cinq dernières années ont été cruelles pour nous supporteurs. Nous sommes maintenant assurés de retrouver la Champions League, cela était notre objectif en début de saison. Comme le dit Amy Lawrence dans le podcast « Handbrake off » (The Athletic) , c’est le moment de continuer à y croire et à pousser, ceux qui abandonnent et pensent que nous avons raté notre chance doivent se trouver un autre hobby. Ce titre de champion, il va falloir aller le chercher avec les tripes. Après le trou d’air de février, l’équipe s’était remise en selle de la plus belle des manières. Il est l’heure de repartir à la tache en étant tous derrière notre joyau Bukayo.

Victime de harcèlement racial sur les réseaux sociaux après son pénalty raté dimanche, celui-ci pourra compter sur le support d’Ian Wright et de 60 000 fans déchainés vendredi à l’Emirates. Gabriel Jesus, exemplaire depuis son retour de blessure, aura son mot à dire. L’expérience qu’il a acquise au plus haut niveau avec City sera un atout considérable pour la confiance en eux des hommes d’Arteta. En mai 1989, Arsenal remporte le titre à Anfield lors du dernier match de la saison. Cela faisait 18 ans que les fans attendaient ce moment, les Reds régnaient alors sur le football anglais. George Graham a su trouver les mots justes pour pousser ses joueurs à aller renverser l’ogre rouge. Un ogre qui n’est pas sans rappeler l’équipe de Guardiola.

Malgré tout ce que l’on peut lire, le titre est toujours entre nos mains. Alors oui, il faudra considérablement élever le niveau et avoir une concentration à toute épreuve, mais nos joueurs en sont capables. Si tel n’était pas le cas, nous n’aurions pas cette conversation aujourd’hui. Comme le disent nos amis anglais : It ain’t over, till it’s over.

#AFC

Jonathan


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