Arsène Wenger ne quittera pas Arsenal par la grande porte : une page se tourne tristement

Le match de la dernière chance ! Arsenal retrouvait ce soir l’Atlético Madrid au Wanda Metropolitano pour le compte de la demi-finale retour d’Europa League. Après le 1-1 mal payé obtenu au match aller, les hommes d’Arsène Wenger se devaient d’obtenir un résultat en Espagne pour atteindre la finale. Pour ce faire, le coach Français alignait le même onze qu’au match aller, Mkhitaryan étant jugé encore un peu juste. Côté Madrilène, notre habituel bourreau Diego Costa retrouvait une place de titulaire.

Les premières minutes de cette rencontre furent plutôt à l’avantage des locaux, qui ont réussi à conserver longuement le ballon sans qu’il ne se passe grand chose, la défense Londonienne ayant tendance à prendre le dessus, mais très vite les Madrilènes ont su trouver l’ouverture : sur un long ballon réceptionné par Costa, l’attaquant adverse a réussi à éliminer Koscielny puis Monreal avant de se retrouver dans la surface adverse. Dans un angle fermé, l’Espagnol ne réussit cependant pas à trouver le cadre (6ème).

Cette première frayeur passée, nous avons assisté à l’un des premiers tournants du match à la septième minute : sur une action totalement anodine, Laurent Koscielny se claque, seul. Touché aux tendons d’Achille, le Français s’effondre au sol et se tord de douleur avant de sortir sur civière. Remplacé par Chambers, le capitaine a donné son brassard à Wilshere avant de quitter ses partenaires.

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Après une longue interruption, le jeu reprend, et les Gunners parviennent enfin à mettre le pied sur le ballon. On parvient à rentrer dans la partie et à s’approcher du but d’Oblak, mais les quelques situations susceptibles d’apporter du danger sont mal négociées (Monreal 15ème, Bellerín 19ème). Les Madrilènes sont eux tout à fait dans leur match et, à l’expérience, ne laissent pas les Gunners gagner en confiance suite à cette petite période de mieux. Les hommes de Simeone mettent le pied sur le ballon et forcent les Gunners à jouer bas, ce qui n’est pas du tout la spécialité des rouges et blancs. On passe même proches d’être punis sur une situation d’école jouée par Costa, mais Chambers est bien entré dans sa partie et dégage les siens (25ème).

Même si les occasions franches se font rares, le rythme est présent et on se rend coups pour coups dans cette première période. C’est alors au tour d’Arsenal de passer proche de l’ouverture du score à la 28ème : bien décalé par Ramsey, Lacazette hérite du ballon dans la surface mais n’est pas assez spontané et permet à Oblak de sortir le gêner. Le français remet à Özil, qui temporise avant d’essayer de redonner à Ramsey, mais les Espagnols sont intraitables dans le repli défensif et reviennent gêner le Gallois avant de se dégager.

La fin de cette première période est à l’avantage de l’Atlético, qui parvient finalement à totalement imposer son rythme en multipliant les petites fautes et en étant sur tous les ballons. Koke passe tout proche de l’ouverture du score sur une reprise qui rase le poteau droit d’Ospina à la suite d’un coup franc (37ème) avant que ce ne soit à Griezmann de se créer une occasion sur une situation similaire pour un résultat identique (39ème). Finalement, les Colchoneros seront logiquement récompensés de leurs efforts avant la mi-temps : sur un contre éclair, Partey décale Griezmann qui parvient à résister à Chambers et Mustafi pour décaler Costa. L’Espagnol est laissé totalement seul par un Bellerín trop passif et peut aller battre Ospina en un contre un (47ème). Arsène Wenger et ses hommes prennent un terrible coup sur la tête avant de rentrer aux vestiaires.

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À la mi-temps, on se dit que les Gunners manquent cruellement d’agressivité et de vitesse face à une équipe qui est parfaitement dans son match, mais on se dit aussi que rien n’est perdu puisqu’il fallait quoi qu’il arrive marquer au moins une fois.

Malheureusement, à la reprise, on a vite compris que les Londoniens n’avaient pas changé d’attitude en passant par les vestiaires. Les locaux ont continué à imprimer leur rythme face à des joueurs d’Arsenal souvent en retard, et il a fallu faire le dos rond pendant de longues minutes avant d’avoir quelque chose à se mettre sous la dent : sur un coup-franc bien joué par Özil à la 53ème minute, le ballon est dégagé et revient sur Wilshere, qui parvient à glisser le cuir jusqu’à Ramsey, avec de la réussite. Le Gallois se retrouve en position de marquer mais tergiverse trop et finit par envoyer sa reprise à côté.

Il faut attendre l’heure de jeu pour voir Arsenal mettre enfin un peu de rythme dans ce match pourtant importantissime, et on se crée finalement quelques bonnes situations : d’abord par un éclair de génie du trop rare Özil qui mystifie Partey avant de tenter de passer vers Lacazette, mais Godin veille au grain et dégage les siens. Quelques minutes plus tard, Lacazette parvient à récupérer un ballon haut et à remettre sur Xhaka dont la reprise puissante oblige Oblak à se détendre pour claquer le ballon en corner (63ème).

On croit voir Arsenal enfin rentrer dans son match et peut être faire basculer cette rencontre dans la folie, mais il n’en sera malheureusement rien. À l’expérience, les Madrilènes reprennent la main sur le match et se mettent en quête d’un deuxième but par l’intermédiaire du duo Griezmann-Costa qui nous cause de plus en plus de trouble : à la 67ème, le premier hérite d’un excellent ballon face au but sur une passe du deuxième mais un retour héroïque permet à Chambers de contrer la frappe du Français et à Ospina de capter. Madrid est plus proche que jamais de valider son billet pour la finale, et l’entrée de Mkhitaryan à la 69ème (à la place de Wilshere) n’y change pas grand chose. La formation d’Arsenal se coupe en deux et se rue à l’attaque pour ces dernières minutes, mais n’arrive globalement pas à inquiéter une formation Espagnole bien en place alors que l’on souffre beaucoup sur chaque contre du duo Griezmann-Costa : on déplore de terribles images du second faisant danser à sa guise un Mustafi totalement ahuri…

Quelques dernières tentatives désespérées viennent fleurir du côté du but d’Oblak, à l’image d’une frappe de Mkhitaryan qui passe de peu au dessus (71ème), mais les Colchoneros verrouillent très bien le score face à une équipe d’Arsenal impuissante. Le chronomètre tourne et l’arbitre finit par siffler la fin du match.

À la fin de la rencontre, le constat est aussi terrible qu’implacable : Arsenal est éliminé de l’Europa League et Arsène Wenger quittera donc le club sans jamais avoir remporté de trophée européen. La désillusion est grande, mais nous montre les limites de cet effectif : après une première manche réussie mais dans laquelle les Gunners n’ont pas su profiter de leur domination, les canonniers se font éliminer à Madrid par une équipe qui a totalement géré sa rencontre en étant presque jamais bousculés. Cette saison est donc une déception sur toute la ligne : aucun trophée pour la dernière saison du Boss, un jeu de moins en moins beau et maîtrisé, beaucoup d’incertitudes sur l’effectif…

La saison 2017/2018 aura été très largement mauvaise. Il faut maintenant voir le positif et espérer que le prochain coach saura apporter des solutions à ce club qui ne manque pas de qualités et qui se doit de retrouver le devant de la scène. On aurait aimé qu’Arsène sorte par la grande porte, mais on a pas besoin de ça pour lui rendre hommage et se souvenir de tout ce qu’il a apporté à Arsenal.

wengerexit

Merci Coach. Merci Arsène. Merci Monsieur Wenger.

#COYG

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