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Bilans personnels de la saison des membres d’AFC: #Anto
A l’instar de la saison dernière, Arsène Wenger n’aura pu retrouver son sourire qu’au coup de sifflet final de la dernière journée de Premier League. Au terme de cette fin de saison sous haute tension, c’est Laurent Koscielny qui vint libérer l’intégralité de son club lors de sa dernière sortie, médiocre, à Newcastle. Aujourd’hui, le plus important est assuré, et tout le monde peut souffler. Le club londonien peut envisager l’avenir plus sereinement, du moins si la direction ne s’englue pas une énième fois dans des principes qui ne concordent pas avec les lois du marché actuel. Mais avant de se projeter dans les semaines à venir, l’heure est au bilan. Le bilan d’une saison qui aura vu Arsenal faire du Arsenal, un bilan partagé entre le spectaculaire et le désastreux. As usual?
Les satisfactions:
-La capacité de Wenger à savoir tirer le meilleur de tout son groupe. Cette saison, le manager alsacien a eu sous le coude un effectif étoffé. Bien sûr, il a eu à faire aux blessures, mais a aussi globalement bien géré son turn-over, surfant sur les bonnes périodes des uns et des autres. Ainsi, les trois gardiens ont pris part au succès de l’équipe, Wenger instaurant une concurrence saine mais trop fragile en raison de la blessure de Fabianski et du niveau trop moyen de Manonne. Du côté des joueurs de champ, il a pu compter sur la quasi-totalité de son effectif de 24 joueurs, à l’exception d’Arshavin, Squillaci, Coquelin et du malheureux Diaby. Il a varié les styles (Cazorla sur l’aile), relancé des joueurs à des moments décisifs (Ramsey et Rosicky), et donné sa chance aux trois pointes du club que sont Giroud, Podolski et Walcott. Le fait de ne pas avoir été ancré dans un onze type toute la saison a provoqué une juste division au sein de l’effectif. La totalité des joueurs à l’exception des trois ou quatre n’ayant pas joué s’est sentie concerné, et cela se traduit par des statistiques de fin de saison équilibré. Il n’y a pas de dépendance, pas d’hégémonie dérangeante sur les différents postes (à l’exception de celui de gardien), et il ressort de tout ça un véritable esprit collectif qui ne se repose sur personne d’autre que sur lui-même. Après, Wenger aurait sans doute pu tenté de relancer Vermaelen en fin de saison, ou de titulariser Chamberlain une ou deux fois. Mais globalement, le manager aura opéré une bonne gestion de son effectif.
-Le spectacle et les montées d’adrénaline. Alors oui, nous avons eu le droit à des purges. Des belles même, à l’image de quelques matches de cette fin de saison et des deux premiers contre Sunderland et Stoke City. Mais Arsenal, c’est aussi du spectacle, comme en témoigne ce 5-7 au Madjeski Stadium, un des matches les plus fous que l’Angleterre ait connu. Avec cette rencontre, le total de rencontres remportées par quatre buts ou plus se porte à 8, avec notamment un autre match spectaculaire, contre Newcastle à l’Emirates. Nous avons eu le droit à bon nombre de rebondissements, n’en déplaise à certain. Mais c’est aussi et surtout pour ça qu’il existe aujourd’hui un tel engouement pour le club, que ce soit de la part des Gooners ou de l’extérieur. Parce qu’Arsenal fait vibrer, fait espérer, et procure tant d’émotions.
-Santi Cazorla. Si toutes les recrues se sont relativement rapidement adaptées à la Premier League, Santiago Cazorla Gonzalez est resté toute la saison au dessus du lot, et des nouveaux arrivants, et du reste de l’équipe. Wenger a trouvé en l’Espagnol le joueur qui devait faire rayonner l’équipe après le départ de Van Persie, et a surtout pu compter sur un véritable milieu offensif complet qui manquait depuis le départ de Fabregas. A la fin de cette saison, Cazorla a du passer à côté de trois ou quatre matches, pas plus. Un fait d’armes considérable, d’autant plus que ce dernier se positionne second au classement des meilleurs buteurs du club en PL cette saison. Aujourd’hui, on sent que Wenger peut reconstruire son équipe autour de ce véritable leader technique qu’est Cazorla, et le jeu affiché par ce dernier lors de sa première saison pourrait nous laisser penser qu’il peut faire encore bien mieux lorsque les rouages seront bien huilés.
Les déceptions:
-Jack Wilshere. On ne peut rien reprocher au jeune Anglais, tant son implication et son fighting spirit ont eu un impact sur le groupe au moment de son retour. Et même si ce dernier est encore en dessous du niveau qui était le sien avant sa blessure, Wilshere aura été plutôt décisif dans le jeu. Les réserves émises ne portent pas sur son rendement au cours des derniers mois mais plutôt sur son état physique. Est-il revenu trop vite? Après avoir subi de multiples opérations, l’Anglais a fait son retour contre QPR fin octobre. Aujourd’hui, il a du être écarté le plus possible du jeu en cette fin de saison, et devra subir une nouvelle opération avant la pré-saison. Même si Wenger se veut optimiste sur son cas, nous sommes en droit de nous inquiéter… La multiplication de ces interventions peuvent avoir un effet néfaste sur la plénitude du corps, et Abou Diaby en aura fait les frais. A ce danger s’ajoute Tony Colbert, à qui nous pouvons reprocher des rééducations trop violentes qui ont porté préjudice à plusieurs joueurs au club. D’ailleurs, le petit Jacky Boy est en froid avec ce dernier. Wenger, de son côté, n’aurait-il pas été assez prudent avec son joyau? Wilshere revenait d’un an et demi d’absence et a repris rapidement un rythme très soutenu, en disputant à treize reprises 90 minutes pleines, qui plus durant une période où les matches s’enchainaient tous les trois jours. Aujourd’hui, le jeune milieu est en béquilles. Sera t-il de la partie pour la pré-saison? Sans aucun doute. Sera t-il plus exposé aux pépins physiques? C’est un risque.
-Des choix tactiques contestables. Si Wenger a su varié son onze tout au long de la saison, il reste l’auteur de quelques décisions légèrement discutables. La première concerne les coups de pied arrêtés défensifs: étant donné le profil de nos défenseurs, il est selon moi impossible de défendre en zone sur ces actions. Une discussion avec l’analyste vidéo du MHSC m’avait déjà alarmé sur le sujet, et cela bien avant ce match aller contre le Bayern, exemple le plus criant de la faillite de cette stratégie défensive. Sur ce match, Arsenal encaisse le second but en raison de cette tactique inappropriée. Les Gunners, avec le taux de concentration qu’on leur connait, n’auraient jamais du défendre de cette façon face à des adversaires grands et qui arrivent lancés. Dante aura d’ailleurs manqué le cadre sur un autre corner, dans le même cas de figure. Les exemples n’ont pas manqué tout au long de la saison, et Giroud a surement évité à son équipe quelques autres buts en revenant défendre. Deuxième chose: un pressing inexistant. Quand je dis pressing, je parle du vrai pressing, c’est-à-dire celui qui se déclenche par l’attaquant, en l’occurrence Giroud, qui bloque la passe en retrait au gardien. Le latéral adverse, qui a le ballon, doit se retrouver dans l’incapacité de transmettre le long de la ligne de touche, bloqué par l’ailier, en l’occurrence Podolski ou Cazorla. Alors que Wenger détient une pointe fixe qui pèse sur les défense, il ne semble pas enclin à l’utiliser pour presser très haut sur le terrain. Dommage, surtout quand on voit à quel point cela a facilité les relances adverses sur certains matches. Lié à ça, il existe comme un refus de jouer le contre à 100%. Les Gunners prennent moins de risques qu’il y a quelques années sur les phases d’attaques rapides, ce qui a souvent détérioré le spectacle de certains matches cette saison. Dommage quand on connait la rapidité de Walcott, la précision de Cazorla et les capacités en contre de Podolski.
-Podolski, un flop modéré. Tout le monde peut tirer son chapeau. Podolski a réussi à briller statistiquement et à être décisif dans un système qui ne lui convient absolument pas. Quel est son match le plus abouti cette saison? Celui contre West Ham, rencontre sur laquelle ses trois passes décisives sont le fruit d’attaques rapides: deux contres et une magnifique action en trois touches. Cantonné sur l’aile gauche, Podolski subit la construction du jeu. Pas assez technique pour faire la différence sur son aile, l’Allemand ne peut exceller que sur les phases rapides, ce qui n’a pas toujours été le fort du club cette année. Malgré ça, il inscrit grâce à sa détermination, son expérience, et sa bonne lecture du jeu un total de seize buts et délivre douze passes décisives. Mais Podolski s’est progressivement révélé être une erreur de casting, à tel point qu’il finira par céder sa place à Cazorla sur l’aile gauche. Aujourd’hui, il faut à Arsenal un meneur de jeu excentré et non pas un attaquant reconverti à ce poste et Podolski pourrait en subir les conséquences.
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