Cazorla : “Arsenal me manque” (1/2)

Santi Cazorla se remémore son passé londonien, avec affection.

Lors du dernier match opposant le FC Barcelone à Villarreal, la star du match n’était pas Lionel Messi ou Luis Suarez, mais un petit joueur de 34 ans aux cheveux grisonnants.

Depuis 18 mois, sa renaissance à Villarreal est telle que les applaudissements ne tarissent pas à son égard.

“Le football va si vite, on a pas le temps de s’arrêter pour y réfléchir. J’ai dû travailler très dur pour revenir à mon niveau et je ne pourrais pas me souvenir du meilleur moment de ma carrière. Mais quand je joue à l’extérieur et que les fans de football sont content de me voir jouer, c’est le meilleur trophée dont je puisse rêver.”

Il est facile de penser que rien n’a changé. Cazorla donne toujours cette impression de légèreté, cet amour du football, qui est très communicatif. Depuis son retour en Espagne, il a réhaussé son niveau de jeu et donne à nouveau l’impression de voir le jeu au ralenti, d’avoir toujours ce temps d’avance qui fait de lui un joueur hors du commun.

Les détails peu ragoûtants de ses blessures -tissus gangrenés, opérations à répétitions, rapiéçage de peaux- ont coupé dans son élan l’ascension d’un joueur qui aurait pu être un des meilleurs milieux d’Europe. Mais malgré cela, Cazorla ne s’est pas contenté de simplement être capable de rejouer. Sa détermination sans pareil lui a permis de revenir au haut niveau, et de ne pas être défini par ses blessures ou son état physique.

C’est fini. Je ne pense plus à ces blessures. Je n’ai pas de douleurs, j’insiste là-dessus. Evidemment, ma façon de voir le football a changé suite à ça. C’est différent, mais mon football est meilleur maintenant. Je l’apprécie encore plus, les matchs, l’atmosphère, les entraînements, tout. Il était dur pour moi d’imaginer jouer de nouveau au plus haut niveau avec Villarreal et l’Espagne, mais on ne sait jamais ce qu’il peut arriver. Mes proches ont parfois peur pour moi quand ils me voient sur un terrain, mais je me sens bien. Je pense au présent, c’est le plus important.”

Ce présent continue d’être surprenant pour lui. Après avoir quitté Arsenal, Cazorla s’est entraîné avec les jeunes de l’équipe d’Alaves avant de retourner à Villarreal pour un contrat d’un an , “à l’essai”. Au début, cela était considéré comme un acte de bienveillance du club, pour un vieux joueur sur la fin. Mais au final, Cazorla n’a loupé que 3 matchs de toute la saison, et l’idée qu’il puisse revenir au plus haut niveau de plus en plus réaliste. Cette année, il a été impliqué dans 9 buts en 13 matchs, a été capitaine de La Roja, et a montré à tout le monde qu’il était un véritable joueur international. Face à Malte, il honore sa 80ème sélection. Cazorla ne se contente plus de repousser le temps, il repousse ses limites.

(suite de l’interview ici)

Article recueilli sur Independent.co.uk, traduit de l’anglais par Matthieu Rolland. Images tirées du site Icon Sport.com. 

 

 

 

 

 

 


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