Compte-rendu d’Arsenal 0 – 0 Everton (match en retard de la 29ème journée).

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Un coup d’arrêt qui pourrait couter cher.

Les Gunners se devaient ce soir de se défaire de la rugueuse formation d’Everton pour maintenir la distance avec leurs rivaux. Mais face à l’agressive et défensive équipe de Moyes, Arteta et ses comparses, plus que jamais stériles face aux buts, laissent échapper deux points. Deux points qui les remettent à la merci de Chelsea et Tottenham, et qui vont les obliger de nouveau à jouer le rôle des poursuivants.

Nous savions que les dernières rencontres entre les deux clubs n’avaient pas été tout ce qu’il y a de plus croustillant. Nous savions aussi qu’en déplacement dans une enceinte qui leur est imperméable depuis des lustres, les Toffees n’allaient pas se jeter dans la gueule du loup. Mais de là à imaginer une purge pareille… Entre des coups de crampons à tout va, de l’antijeu, un Fellaini à la sauce ultra-défensive, cette première période détenait de forts accents « Stokiens ». Après les quelques minutes de flottement de début de match pendant lesquelles Arsenal laissa étrangement son adversaires jouer, les hommes de Wenger tentèrent avec beaucoup d’envie d’emballer le match. Mais devant ce soulèvement, les Toffees gâche la fête et mettent beaucoup d’agressivité dans leurs interventions. Etrangement, l’arbitre laisse beaucoup jouer et tarde à sortir les cartons. Gibson aurait pu facilement être exclu après une grosse faute sur Wilshere qui aurait pu lui valoir un second carton jaune. Semelles après semelles, arrêts de jeu après arrêts de jeu, les occasions tardent à venir. Malgré une ou deux frappes, les quarante-cinq premières minutes restent globalement mornes. Devant un Fellaini inhabituellement défensif, Wilshere, Walcott, puis Giroud se cassent tous les dents sur le mur bleu. Etrangement, seul Ramsey surnage à coup d’excursions sur les ailes. Une de ses courses aurait même pu payer si Giroud avait trouvé le cadre sur sa reprise. Cette occasion réveillera vraisemblablement les troupes puisqu’Arsenal finira beaucoup mieux sa première période qu’elle ne l’aura débuté. Il faudra même un excellent Jagielka pour empêcher le tir à bout portant de Cazorla à quelques secondes de la fin de ces quarante-cinq premières minutes.

Wenger se retrouve alors face à un problème de taille. Ses joueurs, dont Wilshere qui arrive constamment lancé, se brisent les dents face à deux lignes de quatre joueurs solides et très disciplinés tactiquement. Le milieu ne trouve aucune solution entre les lignes et peine ainsi considérablement à se projeter vers l’avant. La solution ne sera pas trouvé pas les côtés non plus, où Walcott n’arrive pas à s’exprimer face à la doublette Baines-Fellaini. Sevrés d’occasions, les vingt-deux acteurs rentrent alors au vestiaire sous un climat de tension, qui finit malheureusement par exploser après que Mirallas ait aspergé d’eau Jack Wilshere à l’entrée du tunnel. L’Anglais est prêt à en venir aux mains avec son vis-à-vis qui a littéralement pourri la première période… Chaude soirée d’avril, quand tu nous tiens !

Revanchards, les Gunners reviennent sur le terrain avec l’obsession des trois points, à l’image de cette frappe fouettée de Cazorla à la 48ème minute. Ces derniers se montrent de plus en plus dangereux, grâce notamment à un bon travail de Gibbs-Cazorla sur le côté gauche, et les Toffees sont dans l’obligation de répondre. Distin, Baines, puis le jeune Barkley font transpirer l’Emirates en rodant bien près des buts de Szczesny. Derrière, les hommes de Wenger héritent de contres intéressants, mais pêchent dans la finition à l’image de la doublette Walcott-Giroud qui a énormément peiné à se trouver. Podolski et Chamberlain insuffle alors un air frais grâce à leurs entrées, et les deux comparses et leurs deux coéquipiers apportent de plus en plus de mouvements dans les actions rouges et blanches. Mais de nouveau, les canonniers vont pêcher dans le dernier geste. Giroud puis Arteta privilégient l’action solo à l’altruisme et échouent tous deux devant les buts d’Howard alors que de meilleures solutions se présentaient à eux. Ainsi, la formation de Wenger peut regretter leur domination stérile de la seconde période, surtout dans les dernières minutes où arracher la victoire semblait réalisable.

C’est dans cette ambiance tendue qu’Arsenal met fin à sa belle série en cours. Ce nul, qui reflète bien la physionomie du match et qui dans le fond pourrait être considéré comme un bon résultat pour les Gunners, pourraient avoir de lourdes répercussions. Ces derniers n’ont désormais plus leur destin en mains, et pourraient, à cinq journées de la fin, recommencer à courir derrière leurs rivaux en espérant un heureux faux pas.

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alcott découpé par la doublette Mirallas-Gibson, pas toute rose ce soir.

La fiche du match:

Arsenal 0-0 Everton à l’Emirates Stadium (affluence : 60 071)
29e journée de Premier League (match en retard)

Avertissements: Arteta (56e), Monreal (90e) pour Arsenal ; Gibson (28e), Pienaar (35e), Barkley (70e) pour Everton.

XI de départ:
Arsenal: Szczesny – Sagna, Mertesacker, Koscielny, Gibbs (Monreal, 90e) – Arteta, Ramsey, Wilshere (Oxlade-Chamberlain, 68e) – Walcott (Podolski, 69e), Giroud, Cazorla. Entr : A.Wenger
Non utilisés: Gervinho, Vermaelen, Rosicky, Mannone

Everton: Howard – Coleman, Jagielka, Distin, Baines – Barkley, Fellaini, Pienaar, Gibson, Mirallas – Anichebe. Entr : D.Moyes
Non utilisés: Heitinga, Neville, Hitzlsperger

Chiffres du match:

Possession: Arsenal 57% – 43% Everton
Tirs (dont cadrés) Arsenal 11 (2) – 12 (2) Everton
Arrêts: Arsenal 4 – 5 Everton
Corners: Arsenal 8 – 11 Everton
Fautes: Arsenal 11 – 13 Everton
Hors-jeu: Arsenal 1 – 2 Everton
Tacles: Arsenal 19 – 33 Everton
Pourcentage de passes réussies: Arsenal 83% – 78% Everton
Duels aériens remportés: Arsenal 59% – 41% Everton

Les notes d’AFC:

Szczesny (6) : Dans un match avec peu d’occasion, le portier a bien veillé. Il a fait ce qu’il avait à faire sans fioritures.

Sagna (7) : Il a un peu mis du temps à rentrer dans son match, à cause notamment d’un déchet technique trop présent, mais il a finis le match en boulet de canon ! Une envie, et une rage de vaincre qui font plaisir à voir.

Koscielny (7,5) : Omniprésent dans les duels, intraitable en défense, lucide dans les relances, Koko était le patron ce soir. Son jeu de tête et son courage ont totalement stoppé Anichebe.

Mertesacker (6,5) : Un peu en difficulté face à la vitesse et la mobilité des attaquants adverses, l’Allemand a néanmoins compensé ses difficultés grâce à un très bon placement et une bonne lecture du jeu. Il aurait pu néanmoins pesé d’avantages sur les coups de pieds arrêtés offensifs.

Gibbs (7) : L’arrière-ailier retrouve toutes ses jambes et son envie. Il a été excellent d’un point de vue offensif ce soir. Au niveau défensif, malgré un superbe tacle dans la surface, il aura peiné parfois face à Mirallas.

Arteta (8) : Une lecture du jeu et une intelligence tactique hors-norme. Voilà comment l’on pourrait qualifier Arteta. Cela s’est parfaitement illustré ce soir, avec une hargne qu’on ne lui connait pas tout le temps. Le patron du milieu avec Aaron comme fidèle lieutenant.

Ramsey (8,5) : Le Gallois a tout simplement était partout ce soir. De la récupération à la passe en profondeur; du débordement au coup de tête sur un corner. Il a été dans tous les bons coups ce soir et aurait mérité de donner l’avantage et les 3 points à son équipe. L’Homme du match pour moi (n’en déplaise à certain)

Wilshere (6,5) : Jacky Boy était sans doute émoussé de son match de Samedi contre Norwich après plusieurs semaine sans compétition et il aurait peut-être été judicieux de titulariser Rosicky ce soir. Il a essayé d’apporter en se projetant toujours plus vite vers l’avant, mais n’est pas paru en mesure physiquement de faire la différence individuellement.

Walcott (6) : La fusée anglaise a subi beaucoup de coup et de fautes ce soir. Face à une agressivité souvent plus que limite, TW n’a pas réussi à éliiner ses adversaires avec la facilité que l’on lui connaît. Un match difficile.

Cazorla (7,5) : Santi se balade toujours avec autant de facilité sur le terrain en cassant des reins, faisant des petits ponts et prenant toujours un malin plaisir à ruiner le moral de ses adversaires. Il a été très précieux dans la construction du jeu, mais aurait pu prendre plus d’initiatives, surtout quand on connaît sa frappe de balle.

Giroud (5) : Un match sans pour Olivier. Il n’a jamais été dans l’engagement et le rythme de cette rencontre. Peu malin dans son placement, maladroit avec ses pieds, l’international français est loin d’avoir réalisé son meilleur match ce soir.


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