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Interview de Kris Olsson
Une longue interview de la pépite suédoise découverte par Arsène Wenger, dont l’avenir s’annonce des plus brillant. Doté d’un qualité technique très largement au dessus de la moyenne, le jeune milieu offensif brille avec les U18 et les U21 et devrait bientôt avoir sa chance avec l’équipe première d’Arsenal. Cette interview a été réalisée en fin de saison dernière.
RL : Vous avez représentez votre pays à de nombreuses reprises. Tout d’abord, qu’est ce que ça vous fait de jouer pour votre pays ? Sentez vous une pression différente que celle d’Arsenal ?
KO : C’est important de jouer pour son pays. Je veux dire que l’on représente son PAYS et c’est une grande chose à chaque fois.
Oui, je ressens une pression différente. Je veux dire, en Suède, je suis la « star », je joue pour Arsenal alors que tout le monde joue en Suède (a part deux). Donc, c’est une autre sorte de pression, mais j’aime jouer pour l’équipe nationale et de me sentir fier à chaque fois.
RL : Vous entez vous capable d’évoluer sous la pression d’être la star, ou avez vous parfois l’impression que c’est un fardeau/une responsabilité ?
KO : Non, j’aime cette pression, j’ai l’habitude de bien jouer quand je suis sous pression. En général, je joue assez bien avec la Suède, donc je l’aime bien cette pression.
RL : En second lieu, comment les différentes philosophies, de votre côté suédois et celle d’Arsenal, se mêlent elles ?
KO : La Suède n’est pas un grand pays de football, nous ne sommes donc (les U17) pas la meilleure équipe généralement donc c’est différent. Nous avons quelques bons joueurs pour être bon mais l’entraineur veut, dès que j’ai la balle, j’aille très vite de l’avant alors qu’à Arsenal, on doit garder plus la balle.
RL : Que pensez vous des défaillances de la Suède à l’Euro 2012 ?
KO : Je pense que le premier match était la chose, je veux dire, si vous perdez contre l’Ukraine, vous ne devez pas être là. Mais ils ont très bien joué contre l’Angleterre et la France, je pense juste qu’ils ont besoin de nouveaux joueurs, de bons ailiers et de bons milieux centraux.
RL : C’est là que vous intervenez !
RL : Après avoir moi même jouer pour Fulham et Brentford en équipe de jeune ainsi qu’en Sunday League, je me suis vite rendu compte que, tant que vous étiez grand, agressif et imposant physiquement, vous pourriez obtenir le meilleur. Est ce type de football chez les jeunes en Suède ? Ou met il davantage l’accent sur le côté technique ?
KO : Oui, c’est vrai, si vous êtes assez grand et assez fort, vous pouvez jouer presque partout. J’ai souvent été négligé pour cette raison, jusqu’à mes 15 ans.
RL : Est il vrai que vous avez rejeté une offre de Chelsea quand vous aviez 13 ans ? Déjà une légende !
KO : Haha, non. Ils voulaient me faire passer un test mais là, le patron des jeunes à Chelsea a dit non à tous les essais à ce moment là, c’était quelque chose à voir avec l’argent d’Abramovitch.
RL : Donc, vous avez demandé à Chelsea de passer un essai mais leur patron des jeunes a dit non à cause de l’argent d’Abramovitch ?
KO : Oui, exactement. Le scout qui m’a vu était suédois et il m’a envoyé les papiers, nous étions prêts à y aller mais il a dit non. Le patron des jeunes a dit non parce qu’Abramovitch a dit non à tous les essais des jeunes, pour les tournois, ce genre de choses.
RL : C’est du mépris pour le football des jeunes, c’est choquant !
Quelles équipes étaient les plus difficiles à jouer ?
KO : Southampton lors de la Coupe Marcus Liebherr avec l’équipe première. Côté jeune, sans doute l’équipe nationale française et Chelsea.
RL : avez vous beaucoup d’interaction avec Arsène ?
KO : Je lui ai parlé à quelques reprises, mais nous n’avons jamais eu de conversations sérieuses seul à seul.
RL : Qui est le premier à vous faire savoir que vous avez fait un mauvais match, ou vous donne des conseils ?
KO : C’est souvent Steve Bould ou Liam Brady.
RL : J’ai entendu dire de sources fiable, « hùm hùm Chuba » que Bould est devenu fou contre vous pour vous retirez un défi de la tête à l’entrainement. (désolé de vous mettre dans l’embarras !). Que pensez vous de Bould en tant que coach ? Et sa promotion en tant qu’entraineur adjoint ?
KO : Haha, ouais ! Mais je l’aime bien, vraiment, en tant qu’entraineur et en dehors du terrain. C’est un peu triste qu’il soit maintenant avec l’équipe première parce qu’il était bon, mais en même temps, il nous connait tous et c’est bon pour l’avenir.
RL : Vous êtes aller une fois en Amérique pour améliorer votre endurance sous la tutelle de Michael Johnson. Comment était ce ? Avez vous ressenti des améliorations ?
KO : Il était bon. Un peu différent et vraiment difficile. Je sentais que ma force s’améliorais ainsi que ma vitesse. donc oui, ça m’a aidé.
RL : la saison dernière, vous n’avez pas été sélectionner pour jouer les matchs de la réserve, alors que vos coéquipiers, Toral, Bellerin et Gnabry y étaient. Comprenez vous votre omission ? Pensez vous que cette année le nouveau patron de l’équipe réserve, Terry Burton, viendra vous chercher ?
KO : Pour être juste, pas vraiment mais je ne jouais pas bien au printemps, j’ai été malade et blessé donc il y a une raison. Mais je crois aussi que Neil (Banfield) pensait que je n’étais pas assez bon. J’espère vraiment que Terry viendra me chercher, c’est mon objectif cette année !
(Depuis que j’ai rencontré Kris, il a fait ses débuts avec la réserve lors du match Boreham Wood remporté 3-1, marquant le troisième but du match)
RL : Parlez moi de votre expérience avec l’équipe première à la Coupe Markus Liebherr, comment avez vous ressenti la nouvelle lorsqu’on vous l’a dit ?
KO : J’ai été surpris et un peu nerveux, mais aussi tout simplement heureux et très fier. Tout s’est passé si vite, c’était tout simplement irréel.
RL : Est ce que l’atmosphère est différente de voyager avec l’équipe première plutôt que les U18 ?
KO : Non, pas vraiment. C’est peut être un peu plus calme avec l’équipe première, et plus d’ordinateur !
RL : Vous sentiez vous en confiance quand avez dû tirer votre pénalty contre Southampton ? Même si ce n’était qu’un match amical, vous avez dû vous sentir très nerveux !
KO : Non, je n’étais pas nerveux du tout. Je veux dire, je n’avais pas de pression, tout était du bonus. Alors oui, j’étais plutôt confiant.
RL : Un autre suédois, Seb Larsson a échoué à faire sa place à Arsenal en dépit de son fort potentiel en jeune. Sentez vous que ce sera différent pour vous ? Pourquoi ?
KO : Oui, il a échoué ici mais c’était quand Arsenal a eu sa meilleure équipe, il était donc très difficile de percer. Il joue pour l’équipe nationale suédoise et c’est un bon joueur de Premier League maintenant, donc je ne dirais pas qu’il échoué en tant que footballeur. Mais j’espère que ce sera différent pour moi. Mais il est difficile de faire tout ce chemin. Je vais travailler le plus dur que je puisse et avec un peu de chance et de qualité, on ne sait jamais ! J’ai l’ambition et la détermination et je suis humble. Je l’espère vraiment mais nous allons voir.
RL : Où vous voyez vous dans 5 ans ?
KO : J’espère que je jouerais dans l’équipe première d’Arsenal et de la Suède !
RL : Vous avez dit un jour que Seb Larsson vous a appelé et qu’ un jour il vous donnera des conseils, a t il tenu sa promesse ?
KO : Non, pas encore !
RL : Quel est votre avis sur la NextGen ? Bien sûr, Arsenal y participe cette année, dans le même groupe que l’Athlétic Bilabao, Marseille et l’Olympiacos
KO : Oui, je suis impatient d’y être. Ca va être génial. Jouer contre les équipes et les joueurs de mon âge, c’est toujours bien et ça nous développe en tant que footballeur. Pour obtenir une expérience de jouer devant une foule et également la TV donc oui, je suis impatient d’y être !
RL : Alban Bunjaku, que Chuba Akpom m’a récemment décrit comme « le meilleur » de l’équipe, a quitté Arsenal pour rejoindre Séville. Vous avez eu une bonne entente avec lui et votre relation sur le terrain était excellente. Que pensez vous de son départ et sa capacité en général ?
KO : Je ne sais pas pourquoi il est parti. C’était un bon joueur mais il jouait un peu trop pour lui. je ne suis pas d’accord avec Chuba, c’est Gnabry et Gedion (Zelalem) à mon avis. mais c’était un gars sympa et peut être un peu trop calme ! Je lui souhaite bonne chance !
RL : Vous avez signé comme jeune à 16 ans pour près de £300 000. Est ce que ça vous a déjà affecter ou ajouté de la pression ?
KO : Non, pas vraiment. Eh bien, je sens un peu de pression en jouant pour Arsenal mais c’est une bonne chose. Comme je l’ai dit plus tôt, je joue mieux lorsque je suis sous pression.
RL : Enfin pour terminer : Nous sommes en 2018, vous jouez en équipe première contre les Spurs. C’est la dernière minute. Chuba centre dans vos pieds et vous la catapulté dans la lucarne. Quelle est votre célébration ?
KO : Je cours jusqu’au poteau de corner où son les fans d’Arsenal, j’embrasse l’insigne sur ma poitrine puis je pointe mon doigt vers Chuba.