L’heure est venue pour nos Gunners de s’affranchir du passé et d’écrire une nouvelle ère de la Premier League. Pour cela, il faudra renverser les Cityzens à l’Etihad. La tâche s’annonce compliquée mais pas impossible. A domicile, les Mancuniens sont intraitables, ils y sont invaincus depuis novembre 2022. Pour réaliser l’exploit, Arteta peut compter sur un groupe en forme, en confiance, mais qui garde bien en tête la gifle de la saison passée.
Une équipe de costauds
Pour contrôler City, Arsenal va pouvoir s’appuyer sur la dimension physique de son équipe. Mikel Arteta a mis plusieurs années à assembler les pièces de son puzzle et celui-ci semble maintenant toucher à sa fin. Notre défense culmine à une moyenne de 189 cm. Lors de notre dernière rencontre en octobre, nous nous étions bien rendu compte du défi athlétique que représente Erling Haaland. Saliba s’en était très bien sorti, il devra réitérer l’exploit car le Norvégien aura à cœur de remettre les pendules à l’heure. La muraille de Chine mis en place depuis le début de l’année semble infranchissable, le test ultime approche.
David Raya, fort de son match référence contre Porto, aura l’assurance nécessaire pour diriger sa défense. Au match aller, il nous avait fait quelques frayeurs, jouant beaucoup au pied et attirant l’adversaire vers lui pour libérer des espaces. En cas de pressing trop acharné, il aura toujours l’option de jouer long avec Kai Havertz. L’Allemand qui a marqué cinq buts et fait deux passes décisives lors de ses sept derniers matchs (club et séléction condus), culmine à 1m93 et offre un point d’ancrage intéressant, dos au jeu il peut facilement masquer son adversaire avant de se retourner.
La guerre du milieu
C’est la bataille que l’on attend avec beaucoup d’impatience. Dans ce secteur vont s’affronter certains des meilleurs éléments de PL et peut-être même du monde. Le trio Rice, Jorginho et Ødegaard était déjà titulaire pour nos victoires contre City et Liverpool. En 2024, ils ont joué quatre matchs ensemble pour un xG contre de 0.44 par 90 minutes (6.5 tirs subis). Bien que Thomas Partey fasse partie du groupe, le coach devrait surement miser sur une recette qui fonctionne et évite de tout chambouler. Il serait plus plausible de retrouver le Ghanéen contre Luton mercredi prochain.
En face, une statistique assez délirante est sortie cette semaine. Cela fait maintenant un an que Rodri n’a plus perdu de match. Lors des défaites de City cette saison, il était soit indisponible soit sur le banc et non utilisé. L’Espagnol est en forme, il a marqué un doublé contre le Brésil il y a quelques jours. Après une absence de cinq mois, De Bruyne a fait son retour sur les terrains en début d’année et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il est reparti sur les chapeaux de roues avec déjà cinq passes décives au compteur. Il sera crucial de bloquer les lignes entre le Belge et Haaland, cette tâche reviendra au duo Jorginho-Rice. On attend encore un gros match de notre capitaine, qui après avoir mené ses hommes à la qualification en quart de finale de C1, compte bien briser le sort à l’Etihad (notre dernière victoire remonte à 2015).
City toujours favori
Les prédictions d’Opta sont toujours les mêmes : Manchester City remporterait la PL et Arsenal finirait troisième. Il est intéressant d’observer les run-ins des trois dernières saisons (ou City a toujours remporté le championnat) : les Sky Blues perdent en moyenne 2.6 matchs lors de la phase retour, cette saison leur dernière défaite remonte au 6 décembre contre Villa. Avant la trêve ils ont fait match nul à Anfield. La liste des joueurs indisponibles pour Guardiola est assez étoffée : Walker, Stones et Akanji se sont blessés en sélection, ils devraient louper le match, Ederson est attendu début avril. Malgré sa blessure à l’aine, le meneur de jeu belge devrait être bel et bien sur la pelouse ce dimanche.
Du côté d’Arsenal, Arteta entretient le doute : « Il y a des chances que Gabriel, Saka et Martinelli puissent jouer. Ils ne se sont pas entrainés aujourd’hui mais nous avons une autre session demain, à voir ». Lors de sa conférence de presse l’entraineur basque s’est encore montré très respectueux de son ancien club mais réaliste sur le futur : « Je pense que nous avons fait de gros progrès ces deux ou trois dernières années, nous nous rapprochons beaucoup plus de leur niveau. Il s’agit maintenant de savoir comment réduire cet écart et d’essayer d’être meilleur qu’eux ».
Objectif des Gunners ce dimanche : mettre un terme à l’invincibilité des Cityzens à domicile. Cela nous permettrait de repartir de l’Etihad avec de précieux points en poche qui pourraient se révéler cruciaux dans quelques semaines. Il faudra éviter de prendre la foudre en première mi-temps. Si l’on peut être toujours dans le match après la pause, tout peut arriver. City concède beaucoup de buts en seconde mi-temps. Lors de notre dernière rencontre, ce scénario avait marché à merveille, avec un but en fin de match de Martinelli. C’est tout le mal que l’on se souhaite. Go Gunners !
#AFC