Bukayo Saka

Messieurs les arbitres, protégez Bukayo Saka

La sortie sur blessure de Bukayo Saka face à Nottingham Forest semblait inévitable, tant l’Anglais est utilisé par Mikel Arteta, mais aussi victime de coups adverses. Si le fait de voir un de vos attaquants les plus remuants ciblé par les adversaires n’a rien de surprenant, le fait que les arbitres ne protègent pas Lil Chili est beaucoup plus préoccupant.

En 12 matchs de Premier League cette saison (stats arrêtées avant Chelsea), Saka a été victime d’une faute 17 fois, et seulement l’une d’elle a été sanctionnée d’un carton.  Pour tous ceux qui ont regardé Arsenal cette saison et vu le genre de traitement qui était réservé à Saka, cette statistique n’est pas anodine.

Les joueurs semblent avoir reçu une licence gratuite pour arrêter l’ailier par tous les moyens nécessaires, sans aucune sorte de sanction.

“Vous m’avez vu sur la ligne de touche, j’étais très calme et satisfait des décisions,” a préféré en rire Mikel Arteta après la victoire sur la pelouse de Chelsea. Cucurella a commis quatre fautes sur l’Anglais sans être averti, entraînant une faute de frustration de sa part, sanctionnée d’un carton jaune…

Si devant la presse, Mikel Arteta semble garder ce sourire de façade, qui peut s’expliquer par les bons résultats de l’équipe, nul doute qu’il doit enrager en privé du traitement réservé à Bukayo Saka. Face à Forest, il a fallu à peine une minute pour que Renan Lodi mette un coup à Bukayo Saka. Si notre ailier a pu se remettre sur pied pour quelques minutes, il a finalement été obligé de céder sa place à Reiss Nelson à la 27e minute.

Saka a dû quitter la rencontre, pendant que Renan Lodi continuait son travail de sape, avec l’accord plus ou moins tacite de l’arbitre. Même si la blessure de l’Anglais n’était pas grave, puisqu’il a pu jouer face à Chelsea, la situation face à Nottingham n’était que le dernier exemple d’une longue série d’avertissements en ce qui le concerne cette saison.

Tôt ou tard, il sera gravement blessé. C’est juste une question de temps. Et ce n’est pas un nouveau phénomène qui vient de se matérialiser ces dernières semaines.

Saka avait lui-même soulevé la question la saison dernière, après la victoire 1-0 à Aston Villa en mars. Après avoir été ciblé toute la rencontre, il s’était dirigé vers l’arbitre après le coup de sifflet final. “Je ne me plaignais pas mais je voulais lui faire savoir que c’était mon jeu, avait-il expliqué. Je vais défier les joueurs, donc parfois j’ai besoin d’un peu plus de protection lorsque l’adversaire essaie de me donner un coup de pied. Ma cheville est un peu ensanglantée, mais je participerai au prochain match en faisant les mêmes choses.”

Ces commentaires ont vu Saka faire l’objet de critiques, notamment de la part de l’ancien directeur de Villa Steven Gerrard. “C’est un bon joueur, un talent exceptionnel, a répondu Gerrard. Mais il ne peut pas se plaindre de ce côté-là, c’est le football. Je suis assis ici avec des vis dans les hanches. J’ai eu environ 16 opérations. J’ai du mal à aller à la salle de sport en ce moment. Il apprend à vivre la Premier League. Il apprendra et il apprendra vite.”

Et là réside un autre problème majeur. Quelqu’un comme Gerrard utilisait les blessures qu’il avait subies au cours de sa carrière comme une sorte d’insigne d’honneur.

Saka trop honnête ?

Le football est un sport de contact, nous le savons. Il n’y a pas de problème avec les fautes “intelligentes”, ou du moins qui font partie du jeu. Le problème est lorsque les équipes ciblent des joueurs dans le but de les arrêter, et qu’elles ne sont pas sanctionnées. Il s’agit de fautes systématiques dans le but de faire sortir un certain joueur du jeu. La chose la plus remarquable à propos de tout cela est que techniquement, Saka n’a été victime d’une faute que 17 fois cette saison.

C’est 15 fois moins que Gabriel Jesus et 19 fois moins que Wilfried Zaha, qui a gagné plus de fautes (36) que tout autre joueur de Premier League depuis le début de saison.

Une grande partie de cela est due aux décisions douteuses de certains arbitres, combinée à l’honnêteté, voire l’inexpérience, de Saka. C’est le type de joueur qui essaie de rester debout et de relever les défis. Et ce n’est pas une surprise étant donné que lorsqu’il va au sol, comme il l’a fait à Southampton récemment après avoir été éliminé par deux défenseurs, il se retrouve inexplicablement averti pour simulation.

Le sens de notre propos n’est donc pas que les adversaires mettent trop de coups à Bukayo Saka. Le problème est qu’ils ne sont pas sanctionnés, et donc qu’ils recommencent à outrance. Jusqu’au jour où la blessure sera grave… Accroche-toi Lil Chili, la Coupe du Monde est dans deux matchs.

Antoine #AFC

Avec l’aide de Saka’s clearly a marked man: Referees need to save Arsenal ace from serious injury, par Charles Watts.

 


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