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Mikel Arteta : « Nous allons accomplir de grandes choses ensemble »
Dans sa première interview majeure depuis sa prise de fonction à la tête Gunners, Mikel Arteta s’est confié à Sky Sports sur les origines de son envie de devenir entraîneur et sur ses ambitions à Arsenal. Le tacticien espagnol revient sur la saison compliquée du club, les joueurs en difficulté, et les changements effectués depuis son arrivée.
Son ambition pour Arsenal…
Je suis convaincu que nous allons accomplir de grandes choses ensemble. Nous avons tous les éléments nécessaires pour réussir et faire avancer le club – et le faire à notre manière. C’est génial de sentir que les joueurs prennent du plaisir, et qu’ils croient en ce que nous essayons de faire. Désormais c’est à nous d’accélérer le processus autant que possible, en gagnant autant de matchs que possible.
Les bonnes performances effectuées contre Manchester United et Chelsea…
Il y a eu beaucoup de positif. J’ai essayé de convaincre les joueurs que si on travaillait sur certains éléments à l’entraînement, ils pourraient se reproduire en match et se conclure par des buts. Il y a eu quelques très bonnes séquences de la sorte. Aussi, le pressing que nous avons effectué a été très efficace. Avant, les attitudes de quelques joueurs n’étaient pas forcément les bonnes, particulièrement les meilleurs joueurs qui ne redescendaient pas toujours. Les distances entre nous et notre compacité sont désormais bien meilleures, ainsi que notre langage corporel pendant les matchs.
Le changement de culture…
La première chose a été de faire ces changements relatifs à notre culture, à notre vivre-ensemble, aux comportements que j’attendais de la part de certains joueurs ou membres du staff, et à certaines valeurs que nous nous devons d’avoir dans ce club. Je pense que nous avons changé l’énergie du club. Je crois que nous avons rassemblé les joueurs et les fans, ce qui n’était pas quelque chose de simple à faire. Ensuite, du côté du jeu, je pense que nous commençons à voir des signes de comment je souhaite voir l’équipe jouer, comment je veux la voir se comporter, et du type de passion et d’engagement que les joueurs doivent me montrer.
Un nouvel état d’esprit depuis son arrivée au club…
Je n’étais pas là avant bien sûr, mais de ce que j’ai entendu et senti quand je suis arrivé, je dirais que l’état d’esprit a changé. Est-ce qu’il est exactement comme je le voudrais ? Non. Il y a encore beaucoup de choses à améliorer, et nous devons maintenir notre niveau pendant que nous nous améliorons, ce qui n’est pas toujours simple. Mais je pense que nous allons dans la bonne direction.
Un retour de l’identité perdue d’Arsenal…
Sans identité, on ne peut pas planifier et on ne peut pas convaincre un joueur de faire ce qu’on attend de lui. Comment recruter un joueur si tu ne sais pas vraiment ce que tu es en train d’essayer de faire ? Comment convaincre un joueur de la manière dont tu veux qu’il joue si tu n’en es pas sûr toi-même ? C’est la première chose à mon avis. Tu dois dire « C’est la direction et c’est ce qu’on veut faire. » Ensuite tu dois convaincre les joueurs et les emmener avec ce que tu fais, et c’est après ça que tu peux commencer à construire. Mais l’identité est le fondement de tout.
Les améliorations à court terme…
Ça doit être un projet à long terme. Sur le court terme on ne peut pas accomplir toutes les choses dont ce club a besoin. Il veut batailler dès maintenant avec les meilleures équipes d’Angleterre et d’Europe, mais ce n’est pas possible. On en est très loin pour l’instant, et tout montre à quel point. Nous devons réduire ce fossé. Mais ça va demander beaucoup de bonnes décisions, et beaucoup d’énergie et d’engagement.
Un retour d’Özil à son meilleur niveau…
J’ai réexaminé son dossier la semaine dernière. Il a été malchanceux quelques fois quand il a mis des joueurs en bonne position sans qu’ils ne parviennent à marquer. Des choses comme ça auraient pu rendre les statistiques un peu différentes. Je suis désolé mais, tu ne vas pas de là où il était, à là où il peut être, en 5 semaines. Même si tu veux réellement le faire, ça ne fonctionne pas toujours. Il faut être tellement constant. Mais il essaye de faire de son mieux et il est plein d’envie.
Est-ce qu’il faut mettre en place une structure favorable à Özil, ou est-ce à Özil de trouver par lui-même une manière d’améliorer ses performances…
Je pense que ça doit aller dans les deux sens. L’équipe ne peut pas avoir la bonne structure pour l’aider s’il ne fait pas lui-même une partie des « non-négociables ». S’il les fait, alors l’équipe pourra se permettre d’avoir quelqu’un comme lui pour faire la différence. Par moments, il est presque arrivé au niveau que j’attendais de lui sur le terrain.
L’irrégularité de Nicolas Pépé…
J’ai été impressionné par Nico parce qu’il aime vraiment jouer, il adore le football. C’est un garçon timide qui a eu une saison incroyable l’année dernière, mais c’était avec un style de football différent, avec beaucoup d’espaces, beaucoup de courses vers l’arrière, et beaucoup de liberté. Ici, c’est différent. Il est entouré par d’autres top players et il a besoin de s’adapter à ça. Venir en Angleterre, et faire ça directement, étant un ailier, ce n’est pas simple. J’ai vu des joueurs avec beaucoup plus d’expérience que Nico venir en Premier League et pendant six, huit, 12 mois, échouer complètement et sous-performer. Mais après ça, ils sont revenus la saison suivante et certains ont fait partie des meilleurs joueurs de la Premier League.
La gestion des jeunes…
J’adore travailler avec de jeunes joueurs. Quand je vois du potentiel et que je vois de la rage dans leurs yeux pour devenir les meilleurs, je ne peux pas m’arrêter de travailler avec eux parce que c’est un plaisir. Cette énergie de leur part, c’est ça ce que tu veux, cet amour pour ce qu’ils font, et c’est ce que je cherche chez ces joueurs. Ils incarnent le futur du club.
Le potentiel de Martinelli…
Il a beaucoup de choses à digérer. Plus tu es bon, plus tu dois commencer à digérer ce que les gens pensent sur toi. Il doit se dire « maintenant, les adversaires me connaissent mieux, les espaces sont plus petits, je vais avoir plus d’attention. Je veux toujours faire ce que je faisais il y a 3 ou 4 semaines, mais maintenant je n’y arrive plus. » En tant que jeune joueur, tu dois passer par là. Le côté mental de tout ça forme tout un processus.
Le rôle qu’a joué Arsène Wenger dans sa décision de devenir entraîneur…
C’est lors de ma blessure aux croisés à Everton [entre 2009 et 2010], que j’ai commencé à étudier un peu. Ensuite, lors de ma première ou deuxième année ici en tant que joueur, j’ai parlé de ça à Arsène. Il m’a dit que je devais essayer de le faire, et alors j’ai commencé à faire mes badges, et j’ai commencé à aimer ça de plus en plus.
Il m’a accordé beaucoup de soutien. J’avais une très bonne relation avec lui. C’est quelqu’un de très calme, de très réfléchi, et de très, très intelligent. J’ai appris beaucoup avec lui en tant que joueur : comment il manageait les gens, l’amour et le respect qu’il ressentait pour le jeu, ses valeurs, le type de jeu qu’il voulait et les messages qu’il souhaitait partager.
La différence de rythme avec son poste précédent à Manchester City…
Bien-sûr pendant ces quatre dernières années à City je passais autant d’heures à travailler. Mais le pouvoir de décision, la responsabilité que tu ressens pour hisser les joueurs et leur transmettre l’énergie dont tu as besoin, c’est vraiment ça la différence. C’est dévorant et je m’y adapte. Mais je suis heureux du déroulement jusqu’à maintenant.
Article d’origine à retrouver ici.
Traduit de l’anglais par #Eliott
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