Un nul au goût de défaite : Arsenal est dos au mur

Dernier match de Wenger à l’Emirates en coupe d’Europe, dernière chance pour Arsenal de sauver sa saison. Ce match se devait d’être spécial, il n’était pas envisageable de voir les joueurs ne pas donner leur âme pendant 90 minutes. En face : un très gros morceau, sans doute trop sur le papier : l’Atlético de Madrid. Pour réussir l’exploit, Arsène Wenger comptait sur son meilleur onze possible avec les forces en présence : Ospina, Bellerín, Koscielny, Mustafi, Monreal, Xhaka, Wilshere, Ramsey, Özil, Welbeck et Lacazette.

La rencontre a débuté dans une grosse ambiance, ingrédient indispensable pour un tel match. Et dès les premières minutes, on a senti des Londoniens très en jambes et combattifs : dès la deuxième minute de jeu, à la suite d’un ballon gratté par un Welbeck plein de hargne, Wilshere se fait découper par Vrsaljko. Le latéral prend logiquement un carton jaune. Madrid est, comme on pouvait s’y attendre, très bien organisé défensivement et a un plan de jeu très clair : attendre et partir en contre. Mais les Gunners sont bien dans leur match et le plan de Simeone manque de tomber à l’eau très tôt dans la partie : on joue la sixième minute quand Welbeck est trouvé en profondeur par Xhaka. L’Anglais envoie intelligemment le ballon vers un Lacazette isolé, et la reprise topée du Français fuit le cadre de peu.

Cette occasion en appelle une autre, et à peine une petite minute plus tard, Lacazette est encore trouvé, cette fois de la tête par Monreal. Le Français se détend bien et reprend à bout portant… Mais Oblak sort une parade exceptionnelle pour sauver les siens. La première d’une trop longue série.

Les hommes d’Arsène Wenger continuent d’imprimer un gros rythme face à des Espagnols dépassés, et le match bascule une première fois quand Vrsaljko craque une nouvelle fois en intervenant en retard sur Lacazette. L’arbitre n’hésite pas et exclu logiquement le joueur (10ème). Le match glisse un peu plus dans la folie lorsque quelques minutes plus tard, c’est Simeone qui craque et finit par être lui aussi exclu.

vrsaljko

Le contexte est alors on ne peut plus favorable à Arsenal. Les Colchoneros sont bousculés comme rarement par des Gunners affamés. La défense adverse se dégage en catastrophe à plusieurs reprises devant un Welbeck transformé, avant qu’Özil ne mette l’Anglais dans une situation idéale sur un amour de passe : en face à face, “Dat Guy” tente de placer sa frappe mais Oblak réalise une nouvelle parade d’un autre monde (21ème). Madrid a encore très chaud corner qui suit : Lacazette dévie vers Koscielny au second poteau, mais le capitaine est un rien trop court et rate sa reprise.

Après une entame très emballante, le match bascule dans un temps un peu plus calme. Mais la domination des locaux est indéniable : aux alentours de la demi-heure de jeu, on compte 70% de possession de balle et huit frappes à zéro en faveur d’Arsenal ! La domination est aussi technique, notamment grâce à un Xhaka exceptionnel de justesse. Ses partenaires ne sont pas en reste, et on croit une nouvelle fois à l’ouverture du score sur une action parfaitement jouée en une touche de balle entre Özil, Ramsey, Lacazette qui dévie finalement vers Monreal : l’Espagnol, en confiance, tente une reprise qui frôle le poteau d’un Oblak pour une fois battu (30ème).

Les Londoniens traversent tout de même un temps un peu plus faible en fin de première période. Les Espagnols mettent (enfin) un peu le pied sur le ballon, sans néanmoins en faire grand chose… Jusqu’à ce que Tomas Partey, inspiré, ne réussisse une percée en solitaire avant de servir Griezmann dans le bon intervalle. La frappe du Français est bonne, mais Ospina ne se rate pas sur sa première intervention compliquée (37ème), et permet aux siens de regagner sereinement les vestiaires. Après 45 minutes, on peut être fier de ce qu’ont montré nos joueurs, même si il manque cet indispensable but.

À la reprise, le match repart sur les mêmes images : une très large possession pour Arsenal face à un bloc de mieux en mieux organisé côté Madrilène. On fait circuler le ballon facilement, mais trouver la faille est un problème, et quand elle semble être trouvée il reste toujours un bout de pied pour dégager.. mais les hommes de Wenger sont eux aussi très combattifs, et sur un ballon perdu par Monreal, Wilshere se bat pour récupérer le cuir, percute et envoie un amour de centre au second poteau vers Lacazette, qui se détend parfaitement et peut enfin battre Oblak à bout portant ! Arsenal mène et c’est totalement mérité (1-0, 61ème) !

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Cette ouverture du score ne change rien à la physionomie du match. Les hommes de Simeone ne semblent pas particulièrement pressés d’égaliser, et leur première préoccupation paraît être de ne surtout pas encaisser de deuxième but, puisque Gameiro puis Correa sont remplacés par…Gabi puis Savić. La légende raconte que David Ornstein aurait twitté “Breaking : Atlético Madrid has no interest in scoring goals”.

Ce plan de jeu a néanmoins un certain succès, puisque si Madrid n’est absolument pas dangereux, Arsenal peine à nouveau à trouver des ouvertures. Il faut attendre la 69ème minute pour voir une nouvelle occasion : sur un corner botté par Xhaka, Lacazette s’impose et décroise une tête…qui meurt au second poteau, sous le regard rassuré d’Oblak. Arsenal domine sans partage dans cette seconde période. Arsenal mérite son avantage et un deuxième but ne serait pas volé.

Mais Arsenal reste Arsenal. Et Arsenal craque. Sur un ballon des plus anodins, Koscielny, qui réalisait jusqu’ici une partie des plus  remarquables, perd un duel face à Griezmann de manière assez incompréhensible. Son compère Français n’en demandait pas tant et peut ensuite éliminer Ospina avec beaucoup de maîtrise avant de conclure à bout portant. (1-1, 82ème).

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Cette égalisation abat tout un stade. Les rouges et blancs réalisaient jusqu’ici un excellent match, et tous leurs efforts viennent d’être réduits à néant sur une demi-occasion adverse. C’est très dur à avaler. Les joueurs ne se résignent néanmoins pas et repartent à l’assaut du but adverse, afin de s’éviter une manche retour infernale à Madrid. Et sur un énième bon coup joué par Lacazette, le buteur du jour envoie un centre travaillé vers Ramsey, qui place une tête croisée impeccable… Mais Oblak est décidément exceptionnel et réalise une envolée de toute beauté pour écoeurer une dernière fois des millions de Gooners. Le match se termine sur un score de parité qui laisse un goût très amer.

 

Que dire de ce match ? Objectivement on a vu beaucoup de bonnes choses. Les onze joueurs ont réalisé une partie de haut niveau pour essayer de sauver leur saison, et y seraient parvenus à une erreur près… La frustration est très grande. C’est très dur d’encaisser ce but. C’est aussi dur de se dire que l’on a marqué un seul pion, alors que l’on a pourtant pas raté d’énormes occasions : mais la rugosité défensive et les réflexes d’Oblak auront eu raison de l’efficacité de Lacazette et de ses acolytes.

Le plus difficile est sûrement de se dire qu’il faudra à tout prix marquer au moins un but face à cette même équipe dans une semaine, qui jouera cette fois à onze. Mais il faut y croire. Il est trop simple de tomber sur les joueurs. Même si ce nul sent la défaite, il reste 90 minutes pour prouver à l’Europe qu’il n’y a qu’un seul Arsène Wenger.

hopeatl

 

#Antoine L

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