Un début cauchemardesque…

FBL-ENG-PR-ARSENAL-ASTON VILLA

Hier, cela a été probablement le pire match que j’ai vécu en tant que Gooner. Pire que le match de Newcastle en 2011. La qualité de l’arbitrage m’a fait perdre foi dans le football. Comment peut on avoir un arbitre aussi médiocre dans le championnat le plus relevé au monde ? Je me le demande. Une spécificité anglaise qui doit m’échapper.

Une parodie d’arbitrage

Wenger est clairement responsable d’une partie de ce fiasco de début de saison. Mais La faute de cette contre-performance vient aussi de la prestation indigne de l’arbitre. Sur le premier penalty, il n’y a pas de discussion. Quant au second, il n’existe tout simplement pas. Koscielny touche le ballon. L’arbitre assistant n’y voit pas de faute, comme il l’a confié à Arsène Wenger après le match, pourtant Anthony Taylor siffle penalty et sanctionne Koscielny d’un carton jaune. Cinq minutes plus tard, ce même arbitre, met un deuxième carton jaune à Koscielny et l’expulse.  Ce second carton jaune est totalement ridicule. Koscielny va au contact, le joueur d’Aston Villa l’évite puis se laisse tomber.  Ca ne méritait pas carton, contrairement au tacle, les deux pieds en avant de Mertesacker 5 secondes après. Ce qui est le plus choquant à mes yeux, c’est le manque de psychologie de l’arbitre. Il sait très bien qu’il vient de mettre un carton à Koscielny, il dernière mise en garde suffisait vu la gravité de la “faute”. En regardant le traitement subit par Koscielny durant le match, on peut difficilement croire que Vlaar ou Agbonlahor aient réussis à terminer le match. Il est certain qu’avec ce match, Aston Villa vient de récupérer la place de bucheron de Premier League à Stoke City.

L’arbitre est bien sûr fautif en ne sanctionnant pas les fautes d’Aston Villa comme celles d’Arsenal. Mais il faut aussi accusé le jeu dégueulasse d’Aston Villa qui n’a attendu qu’une chose : tailler les jambes des joueurs d’Arsenal et partir en contre-attaque. Pour illustrer ça, j’ai parfaitement en tête un coup volontaire d’Agbonlahor sur le tibia de Sagna pour empêcher une contre-attaque et évidemment, pas de carton jaune. Le plus choquant a probablement été de voir ce même joueur venir demander un penalty à l’arbitre alors que son assistant, (qui l’avouera après le match à Wenger directement) qu’il n’avait pas vu de faute.

Wenger en question

Au delà de cette performance indigne de l’arbitre et d’Aston Villa, Arsène Wenger  a aussi  sa part de responsabilité dans  ce désastre. Sa première erreur a été de commencer le championnat avec simplement 20 joueurs, dont 5 blessés (Vermaelen, Monreal, Diaby, Arteta et Miyaichi) et un joueur hors de forme (Cazorla). Certes, rien ne laissait présager une telle hécatombe de blessés durant le match, mais ça a été le cas.  Aujourd’hui, Arsenal se retrouve avec Sagna, Gibbs, Oxlade-Chamberlain, Rosicky et Ramsey qui seront, pour au moins trois d’entre eux out pour mardi.

Maintenant, l’équipe se retrouve avec seulement deux défenseurs valides (Mertesacker et Jenkinson) et une cascade de blessés au milieu. L’absence de recrutement en est clairement la cause. Il était évident que cette situation allait se présenter durant la saison. Pour le malheur d’Arsène Wenger, cela est arrivé au premier match de la saison après deux mois d’espérance des fans.

Parlons tout de même tactique, puisque ce match nous a apporté quelques renseignements sur la forme des joueurs, de ce qui a fonctionné, ou pas. La chose la plus évidente est qu’il manque un 6 devant la défense. Le double pivot Wilshere-Ramsey a été un échec. Cela avait bien fonctionné face à Manchester City qui avait balbutié son football. Face à Aston Villa et son kick & rush, l’absence de consignes tactiques a fait coulé ce milieu de terrain. La liberté laissée par Arsène Wenger à des joueurs immatures tactiquement fait sa faiblesse. Cette liberté devrait être restreinte. Arsenal en perdrait surement en créativité et en spontanéité mais cela apporterait plus de stabilité. La venue d’un 6 est inéluctable. Le bricolage avec Arteta dans ce rôle a fonctionné sur une saison mais sur le long terme, cette solution n’est pas viable.

La venue d’un défenseur central est aussi impérative. Koscielny est notre meilleur défenseur mais Mertesacker n’a clairement pas le niveau de Premier League. Face à des attaquants rapides, il se fait toujours prendre laissant Koscielny ou Sagna le soin de le couvrir. La solidité de la défense passe indéniablement par un milieu solide et sans 6 de métier dans l’effectif, la défense restera vulnérable. La saison passée, Arsenal est la 2ème défense de Premier League mais Arsenal est aussi l’équipe qui a concéder le plus de buts sur des erreurs individuelles (14). La venue d’un milieu défensif solidifierait le milieu ainsi que la défense. Cela fait presque 5 ans que ces problèmes sont récurent (depuis le départ du dernier vrai milieu défensif d’Arsenal : Gilberto Silva).

Le constat est similaire pour le gardien. Szczesny a réussit à repousser le pénalty mais sa sortie kamikaze n’est absolument pas rassurante pour sa défense. Un gardien d’expérience est absolument nécessaire pour encadrer Szczesny ou prendre sa place. Dans toutes les grandes équipes, il faut au minimum un grand gardien et un grand gardien. Arsenal n’a, pour l’instant, aucun des deux.

Sur les ailes, le constat est alarmant aussi. Avec seulement Walcott, Oxlade-Chamberlain, Miyaichi et Gnabry (voire Podolski), faire toute la saison et finir dans le top 4 est difficile mais avec les mêmes problèmes en défense et au milieu, cela relève du miracle. Cela fait deux saison qu’Arsenal joue avec le feu pour sa qualification en Ligne des Champions. Aujourd’hui, Arsenal se trouve dans un situation impossible avec seulement 9 joueurs pros valide pour le barrage de mardi face à Fenerbahçe.

Wenger est-il trop puissant à Arsenal ? Le board est il trop faible ? La réponse est oui aux deux questions. Arsène Wenger a profité de l’affaiblissement du board  et de son prestige acquis durant ses 9 premières années pour prendre le pouvoir dans le club. Aujourd’hui, l’absence de référent au dessus du manager pose problème. Wenger profite de l’absence de connaissance du football des dirigeants pour faire ce qu’il veut. Dans cette situation, c’est à l’actionnaire de réagir et de recadrer son entraineur. Mais là encore, le désintérêt de Kroenke pour Arsenal est problématique.  C’est un cercle vicieux dans lequel Arsenal est engagé. La solution viendra de Wenger ou ne viendra pas. Mais la plus grosse erreur d’Arsène Wenger cet été n’est pas de ne pas avoir recruté, c’est d’avoir perdu la confiance des fans.

La saison est encore longue et rien n’est encore joué mais Arsène Wenger n’a jamais été plus en danger qu’aujourd’hui, sa réputation est en jeu. Les deux prochaines semaines vont être cruciales pour la saison à venir et peut être les prochaines années. Bonne chance à Arsène Wenger pour résoudre cette multitude de problèmes. Sincèrement.

#Yann


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