Un nul au goût amer, très amer

Compte-rendu Liverpool – Arsenal, 21ème journée de Premier League

Comme chaque année, cette affiche aura tenu toutes ses promesses dans un match prolifique en buts et en rebondissements. Histoire d’un match au scénario complètement fou…

Un nul au goût amer, très amer

Arsenal et les buts égalisateurs à la 90ème  contre Liverpool, une meilleure histoire d’amour que Twilight. C’est en effet la 4ème fois depuis 2009 que les Reds reviennent au score contre les Gunners dans les toutes dernières secondes d’une rencontre. Une statistique qui pointe du doigt le manque de mental dans les moments cruciaux.

C’est pourtant tout l’inverse que les Gunners semblaient démontrer durant cette période en répondant par deux fois du tac au tac aux Reds. Liverpool réussit donc à ouvrir le score sur une terrible erreur de relance de Théo Walcott, aux abonnés totalement absents ce soir. Emre Can hérite du cuir à l’angle de la surface et déclenche une frappe sèche repoussée par Cech dans les pieds de Firminho qui n’a plus qu’à ajuster le portier des Gunners. A voir Arsenal commencer son match de la sorte, on se dit alors que l’équipe de Wenger va prendre l’eau et se faire enchaîner comme lors de ce fameux 5-1 lors de la saison 2013-2014 où Arsenal avait encaissé quatre buts dans les 20 premières minutes.

Portés par la course au titre, les Gunners se réveillent et égalisent dans la foulée par l’intermédiaire d’un Aaron Ramsey précieux offensivement mais à la peine défensivement ce soir. Seulement, ce match était écrit pour être fou. Et fou il continua d’être. Quelques instants plus tard, sur une nouvelle erreur de relance de Flamini, le ballon décide de taper le tibia de Campbell par deux fois pour se transformer en récupération aux 30 mètres pour Liverpool. Milner glisse alors pour Firminho qui n’hésite pas une seconde à enchaîner contrôle puis frappe enroulée dans la lucarne de Cech, imparable.

Mais une nouvelle fois, Arsenal va faire étalage de son mental en égalisant de nouveau. Sur un corner anodin frappé par Aaron Ramsey, et non Mesut Özil pour la courbe rentrante, Giroud glisse subtilement son pied sur la trajectoire du ballon et le dévie suffisamment pour tromper la vigilance de Mignolet au premier poteau. Et l’attaquant français ne va s’arrêter là. Après une énorme occasion manquée, celui-ci décide de revenir encore plus fort après la mi-temps. Et à la 55ème minute, l’attaquant si critiqué par les fans d’Arsenal pour ne pas marquer dans les gros matchs, nous fait étalage de toute sa technique et de son instinct de buteur. Après un rush incroyable de Bellerin, la passe de Campbell est légèrement déviée dans la surface et revient sur Olivier Giroud. Ce dernier ne se pose aucune question. Contrôle orienté derrière la jambe d’appui pour se permettre d’enchaîner la frappe enroulée en pivot dans le petit filet opposé. Apparemment, Kolo Touré chercherait encore son rein. Un instinct de buteur d’autant plus remarquable qu’à aucun moment le français n’a regardé où se trouvait le but de Mignolet.

Mais comme dans tout match avec Arsenal, les joueurs se sont relâchés après ce but de Giroud et ont décidé d’attendre les Reds dans leur moitié de terrain pour mieux les contrer. A partir de la 70ème minute, chaque supporter d’Arsenal s’est senti comme ça :

11689567_1090386520975612_1215996421_n

 

 

 

 

 

Le tweet en question durant le matchhttps://twitter.com/FrenchAFC/status/687390818039140352

Et ce qui devait arriver, arriva. Sur un énième ballon aérien dans la surface d’Arsenal, Benteke dévie  pour Joe Allen lancé. Le Gallois propulse alors Anfield dans un état second par une volée du pied droit que Cech ne peut qu’effleurer. 3-3, score final.

Quel match, quel scénario.. Quel goût amer. La Premier League est spéciale, ce match le prouve une nouvelle fois. Le prochain déplacement à Stoke risque de nous le prouver à nouveau.

#Albin

Les notes du match :

Cech (6,5) : Il ne peut pas grand chose sur les buts, hormis le dernier qu’il aurait enlever avec un peu plus de réussite. Bon match néanmoins.

Bellerin (7,5) : J’espère que Debuchy apprécie le banc de touche parce que Bellerin c’est un niveau au-dessus. A seulement 20 ans il a déjà beaucoup d’un grand latéral.

Merte (6) : Bien présent dans des moments chauds, et solide sur coups de pied arrêtés. Mais il est à l’origine du second but des Reds avec une relance pitoyable plein axe.

Koko (6) : Un match dans lequel il n’aura pas été transcendant. Il a gagné des duels, mais on l’a senti moins serein que d’habitude.

Monreal (6,5) : 5 en première MT où il a pris le bouillon, 8 en seconde où il a mis Ibe dans sa poche. Il progresse de match en match.

Flamini (6) : Tout le sale boulot c’est pour lui. Il a intercepté et contré un nombre énorme de ballons ce soir. Le travail de l’ombre.

Ramsey (6) : Défensivement léger, il n’a que rarement été placé où il fallait.En revanche, au niveau offensif c’est un vrai plus pour l’équipe. Un beau but pour lui.

Walcott (3) : Invisible sauf sur une ou deux actions, et trop peu présent défensivement pour aider Nacho.

Campbell (8) : Tout l’inverse de Walcott. De l’intensité dans les duels, de l’envie, de l’application et 2 passes décisives. Lui aussi montre de match en match et est passé devant AOC dans la hiérarchie. Attention Théo…

Ozil (5) : Un match où il a bien été pris par Can et Henderson. On l’a un peu plus vu en seconde période.

Giroud (8,5) : L’homme du match ce soir. Combatif, efficace, sûr de lui et rigoureux. Un Giroud au top de sa forme, qui a fait très mal à la charnière Touré-Sakho.

#Dim


Publié

dans

par

Étiquettes :