Un nul inespéré

Au terme d’une première rencontre de Ligue des Champions dans l’antre du PSG, adversaire le plus difficile de cette poule A, les Gunners ont arraché le point du match nul. Alors que Cavani avait ouvert le score après 45 secondes de jeu, Alexis Sanchez lui a répondu dans le dernier quart d’heure.

Des choix douteux

En voyant la composition des équipes, les entraîneurs ont surpris par des choix de positionnement de joueurs relativement contestables. Côté parisien, les titularisations de Matuidi ailier gauche et de Verratti en numéro 10 n’étaient pas les plus évidentes avant la rencontre. Côté Arsenal, Arsène Wenger avait choisi de mettre Alexis seul en pointe, Xhaka sur le banc et Ospina dans les cages.

Déjà titularisé en pointe depuis le début de la saison en raison de l’arrivée tardive de Pérez et du manque de rythme de Giroud, Alexis a peiné. En première mi-temps, le chilien n’a presque jamais occupé la position de numéro 9 dans l’axe de la défense parisienne. Son jeu étant basé sur la prise de vitesse et les dribbles, son positionnement dans l’axe ne fonctionne pas. L’axe déserté, les Gunners n’ont donc bénéficié d’aucun point d’appui aux abords de la surface de réparation du PSG. Résultat ? Des pertes de balle systématiques et une incapacité chronique à enchaîner les passes simples.

Une attitude discutable

45 secondes. Voici le temps qu’il a fallu à Paris pour ouvrir le score. Une honte lorsque l’on évolue à un tel niveau de compétition. Sur la première accélération côté droit du PSG, Serge Aurier ajuste tranquillement un magnifique centre pour un Cavani qui ne manque pas l’opportunité d’ouvrir son compteur en Ligue des Champions cette saison. Le reste de la rencontre sera un cauchemar pour l’uruguayen, une suite de déceptions pour les supporters parisiens et autant de “ouf” de soulagement côté Arsenal.

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Les vingt cinq premières minute de jeu sont à l’avantage du PSG qui asphyxie Arsenal et l’empêche de développer ses relances. Pourtant bien compact défensivement, les Gunners se font confisquer le ballon à cause d’un pressing trop individuel. Se délectant des espaces laissés par ce pressing incohérent, les parisiens développent leur jeu et trouvent des opportunités que Cavani ne concrétisent pas.

Avec un Özil totalement invisible, un Sanchez partout et nulle part, un Santi Cazorla beaucoup trop tendre dans les duels et imprécis dans les relances, un Oxlade fidèle à lui-même, seul le jeune Iwobi semblait pouvoir créer des différences offensivement. Trop peu, donc. Seulement mené 1-0 à la pause, le score aurait pu être bien plus dur.

Trop d’imprécisions

L’attitude se révèle d’une toute autre teneur dès le début de la deuxième période avec des Gunners dominant outrageusement. Seulement lorsque la configuration de l’équipe reste la même que lors de la première mi-temps, les problèmes persistent. Arsenal s’est alors exposé aux contres du PSG d’une manière qui aurait pu être fatale si les parisiens n’avaient pas gâché toutes ces munitions. Encore une fois, merci Edinson.

Après 15 minutes d’une domination plus étouffante qu’efficace, les têtes de nos Gunners ont pris un coup. Les rentrées de Giroud (62′) et Xhaka (70′) ont quelque peu revigoré un onze qui commençait gentiment à s’endormir. Replacé sur le flanc gauche avec l’entrée de l’attaquant français, Alexis a repris quelques couleurs et s’est montré plus dangereux. Et alors que l’on se demandait si Özil était bien sur le terrain, sa vision a encore une fois éclairé notre soirée. Après une combinaison poussive avec Alexis Sanchez, l’allemand bloque son pied au moment de centrer et trouve Iwobi seul dans la surface. L’international nigérian oblige Aréola à une parade miracle qui revient immédiatement dans les pieds de Sanchez. Le chilien ne se fait pas prier pour envoyer sa demi-volée au fond des filets.

Un point du nul qui n’a de “positif” que le résultat. Les doutes concernant le niveau de jeu mais aussi physique de l’équipe se sont accentués et une victoire lors du prochain match s’annonce cruciale. A noter qu’Oxlade-Chamberlain n’a toujours pas compris comment jouer au football et qu’Olivier Giroud nous a piqué sa petite crise de frustration concernant sa non-titularisation en prenant un carton rouge d’une stupidité qui fera le bonheur de ses haters.

#Albin #COYG

Les notes :

Ospina (8) : un match énorme ce soir. Titularisé pour son premier match , il a sauvé l’équipe à maintes reprises devant Cavani.

Bellerin (4) : trop léger défensivement devant Matuidi (c’est dire) , il n’a rien apporté offensivement. Il faut se faire violence.

Mustafi (6,5) : bon match globalement. Il a sauvé beaucoup d’occasions ce soir, et a fait de bonnes relances vers l’avant. Solide.

Koscielny (7) : le meilleur ce soir encore. A l’image de son début de saison, il a tiré l’équipe vers le haut.

Monréal (3) : trop souvent mis à mal par Aurier et Di Maria, il va devoir retrouver son niveau de la saison passée, sinon Gibbs pourrait obtenir du temps de jeu.

Cazorla (5) : pas assez de projection vers l’avant, il a été mis à mal par Verratti et Rabiot. Trop léger pour un match comme ça en position aussi reculée.

Coquelin (5) : de bonnes récupérations, mais trop de déchet dans la construction.

Oxlade (3) : trop de perte de balles, pas assez d’efficacité devant… On se demande pourquoi il est toujours titulaire.

Iwobi (5) : Seul offensif capable d’apporter quelque chose en première période, il manque encore d’expérience pour vraiment faire la différence quand il le faut.

Ozil (4) : on ne l’a pas assez vu. Ses quelques bonnes situations ont coïncidées avec nos rares occasions…

Sanchez (5) : pas à son poste … Il ne peut pas jouer seul en 9, et ce n’est pas nouveau. Ses meilleurs moments ont été après l’entrée de Giroud et son repositionnement sur l’aile. Son but en est la preuve.

#Dim

 


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