Un quatuor offensif comme casse tête ?

Le sprint final est lancé pour les places européennes et elles seront chères jusqu’à la fin de la saison. Mais qui choisir pour porter l’attaque des Gunners après le départ d’Aubameyang à la trêve hivernale ? L’enjeu est énorme, une place en C1, et pourtant la stabilité sur les quatre postes offensifs reste floue.

  • DES RÔLES ET DES OSMOSES
L’intouchable Bukayo Saka 

Titulaire indéboulonnable depuis le début de saison, il est déjà plus décisif que la saison passée avec 4 buts de plus et encore 10 matchs à jouer. C’est l’élément le plus stable de ce quatuor positionné en milieu droit, mais aussi le plus régulier en terme de performance. Décisif également dans les grands matchs face à City, Tottenham ou encore West Ham, il a pris une nouvelle dimension avec Arsenal autant qu’avec sa sélection.

Emile la goal-machine 

Mué en buteur surprise cette saison, l’un des chouchous de l’Emirates a trouvé un nouveau rôle dans l’effectif. Bien plus orienté vers le but que dans la création cette saison, ses buts soulagent des attaquants trop timides dans le dernier geste. Lancé face au but, il percute, déstabilise et devient un poison dans la surface comme ici face à Brentford. 

Lacazette le vieux guerrier 

Depuis qu’il a récupéré le brassard de capitaine en décembre dernier, c’est un vieux lion qui s’est réveillé et qui n’a pas arrêté de performer depuis. Transformé en rampe de lancement pour les feux follets autour de lui, il est devenu le meilleur passeur du club avec 7 passes dés, mais surtout un leader. Vocal, passionné et meneur dans les efforts sur tout le terrain, il continue cependant de souffrir devant le but avec seulement 4 buts en 23 matchs de Premier League.

Odegaard le chef d’orchestre 

Monté progressivement en puissance depuis son arrivée au club, sa maitrise du tempo et de l’orientation du jeu est devenue précieuse. Il a repris le flambeau du poste de créatif d’Emile Smith Rowe la saison passée, pour devenir le lien entre la défense et l’attaque. Rayonnant face à Leicester ou Watford récemment, il a été plus en difficulté face à Liverpool ou Aston Villa. 

Le diamant brut Martinelli 

Le bouillonnant ailier brésilien a été récompensé de ses performances par une première sélection avec l’équipe nationale. Percutant, virevoltant, capable de se sortir de tous les marquages, il a impressionné jusqu’à ses adversaires. Capable de grandes performances lors de matchs à haute intensité, mais peut se montrer brouillon par moments notamment dans la prise de décision. Retrouvez l’article magnifique sur notre Brésilien dans The Athletic traduite par AFC.

 

  • DES ENTENTES ET DES CHOIX

On vous propose d’analyser les trois variantes les plus probables pour cette fin de saison. Ces variantes ont déjà été testé par Arteta à plusieurs reprises et semblent être les schémas principaux pour cette fin de saison.

Proposition numéro 1 : La classique 

Utilisation en 2022 : 2 victoires 1 défaite

Formation la plus utilisée récemment notamment contre les Wolves dans les deux matchs et contre Manchester City. Utilisé notamment lorsqu’il n’y a aucun blessé ou suspendu en attaque.

Le plus : L’entente Saka Odegaard sur le flanc droit 

En regardant de plus près la Heatmap d’Odegaard, la relation avec Saka est flagrante notamment dans la capacité à jouer dans les petits espaces et en passes courtes. Une relation sous-cotée sur ce côté qui est à l’origine pourtant de nombreux buts et occasions. Lancé dans les meilleures conditions, les performances de l’ailier anglais cette saison s’expliquent en grande partie grâce à cette symbiose.

La heat map d’Odegaard

Le moins : Pas tenable à long terme pour ESR ! 

Emile Smith-Rowe sur le banc, même si son rôle de super sub lui va à ravir, n’a pas vocation à perdurer sur le banc. En effet il marque 4 fois de suite en sortant du banc au mois de décembre (3 en PL et un en Cup) mais son numéro 10 vissé sur le dos cet été indique clairement qu’il est là pour être titulaire.

Proposition numéro 2 : La créative

Utilisation en 2022 : 3 victoires 0 défaite 

Formation utilisée face à Aston Villa, Watford ou Brentford. Cette formation n’a jamais été utilisé lorsque Martinelli était dans le groupe.

Le plus : Avec Smith-Rowe dans son costume de buteur 

Une place de rêve pour Smith-Rowe, décisif et buteur en milieu gauche avec 7 buts et 2 passes dés en 12 match à ce poste. Il excelle dans ce rôle bien plus qu’en position de 10 où on le trouvait dans de moins bonnes conditions avec 1 but toutes les 724 minutes et 0,7 frappes match pour 1 but toutes les 167 min avec quasiment autant de frappes par match (0,8). C’est d’ailleurs avec ce poste d’ailier gauche qu’il mène aujourd’hui Arsenal en terme de buts.

Les moins : Un manque dans la profondeur… 

Avec Martinelli sur le banc, c’est un dragster que l’on laisse au garage certes, mais surtout une arme en moins quand il faut faire des appels dans le dos de la défense. Même atout en contre-attaque ou dans le jeu en transition lorsque Laca redescend au milieu de terrain, des boulevards s’offrent alors à lui dans son dos comme sur cette illustration.

Schéma issue de l’article « Mon football avec mes mots » de The Athletic

…mais aussi dans le pressing

La qualité de pressing et d’interception de Martinelli est très impressionnante d’autant qu’elle s’exprime très haut sur le terrain. Ces récupérations hautes permettent ainsi de créer des situations dangereuses plus fréquentes et avec une défense plus fragile en transition.

Proposition numéro 3 : La productive

Utilisé en 2022 : Aucune en 2022 

Jamais utilisé en 2022 mais utilisé en 2021 avec Aubameyang  à la place de Martinelli pour 2 victoires et 1 défaite.

Le plus : Le quatuor le plus décisif 

Cette formation comporte non seulement son meilleur buteur mais aussi et surtout tous ses joueurs les plus décisifs. Martinelli possède en effet une vocation plus offensive qu’Odegaard avec 1 but toutes les 251 minutes contre 1 but toutes les 378 minutes pour son collègue Norvégien. Voilà donc le quatuor le plus décisif sur le papier, ou du moins le plus offensif. 

Le moins : Perdre une rampe de lancement

Odegaard est le deuxième plus gros créateur d’occasions en PL cette saison (40) derrière Trent Alexander-Arnold (41). Il est également le deuxième si l’on enlève les coups de pied arrêtés (33), derrière Bruno Fernandes (34). Très difficile donc de perdre un créateur tout-terrain mais aussi un repère pour tout le reste de l’équipe. Il est un appui et un lien fort entre défense et attaque.  

Bilan : On peut considérer qu’ils sont cinq pour quatre places offensivement et que Saka, Odegaard et Lacazette tiennent la corde à leurs postes respectifs. La concurrence se fera plutôt entre Smith-Rowe et Martinelli à gauche, qui ont chacun leurs qualités qui leurs sont propres. Vous noterez que le nom de Nicolas Pépé n’a pas été évoqué, mais en cette fin de saison il semble cantonné à un rôle de remplaçant de luxe.

Credits photos : @SaiVladislav

Thomas #AFC

 


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