Une victoire au goût amer

Pour le compte de l’ultime journée de la saison de Premier League, Arsenal recevait Everton. La victoire était bien entendue obligatoire, mais les Gunners avaient surtout besoin d’un faux-pas de la part d’un de leurs rivaux, Liverpool ou Manchester City. Le miracle ne s’est malheureusement pas produit, et le match contre les Toffees fut des plus pénibles.

Au niveau de la composition, quelques changements à signaler : Mustafi étant malade et Gibbs blessé, les trois défenseurs centraux choisis étaient Holding, Koscielny et Gabriel, avec Monreal qui reprenait le poste de piston gauche. En pointe, Welbeck remplaçait Giroud.

Le match a plutôt très bien commencé : on a senti l’équipe concentrée et physiquement affutée. Les Gunners passent même proches de l’ouverture du score dès les premières minutes : bien lancé dans la profondeur par Sánchez, Bellerín envoie un ballon parfait vers Welbeck au premier poteau, mais l’anglais manque sa frappe (2ème).

Arsenal contrôle aisément le ballon dans les premières minutes grâce à un quadrillage du terrain efficace et une bonne maîtrise technique, et on voit du beau football en ce dimanche à l’Emirates. Il faut d’ailleurs attendre plus de cinq minutes avant de voir Everton avoir une vraie phase de possession (stérile). La récompense ne tarde pas à venir : sur une action à l’origine initiée par Mesut Özil, l’allemand finit par être resservi dans la surface des Toffees et envoie un ballon parfait vers Danny Welbeck, seul au second poteau. L’anglais rate le ballon d’une manière inexplicable mais Héctor Bellerín a bien suivi et ouvre le score d’une frappe à bout portant (1-0, 8ème).

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Tout semble donc aller pour le mieux en ce début de match. Mais comme souvent cette saison, les Gunners sabordent leurs efforts bêtement, et Laurent Koscielny prend un carton rouge logique en fauchant Enner Valencia en pleine course (14ème). En infériorité numérique, les rouges et blancs se mettent à paniquer et à concéder des occasions évitables, comme par exemple lorsque Valencia parvient à se faufiler dans le dos de la défense. Čech anticipe heureusement bien (17ème).

Après quelques minutes de panique, les Gunners retrouvent leurs esprits malgré le passage à 10, et font le break sur une action assez confuse : Alexis prend sa chance de l’extérieur de la surface, mais sa frappe est stoppée par.. Danny Welbeck. L’anglais parvient cependant à contrôler le ballon et à le remettre vers le chilien, qui n’a plus qu’à fusiller Robles à bout portant (2-0, 27ème).

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Le plus dur semble être fait, mais ce match prend une tournure assez particulière et les deux équipes connaissent de vrais trous d’airs défensifs. Sánchez passe d’abord proche du doublé sur un coup-franc vicieux tiré directement malgré un angle fermé (32ème), mais quelques minutes plus tard ce sont bien les Toffees qui ont l’opportunité de réduire le score suite à une invraisemblable série de manqués : à la 38ème minute, Lukaku hérite du ballon dans la surface mais tire sur Čech à bout portant. Le ballon revient directement sur Valencia, mais l’équatorien envoie une frappe toute molle alors qu’il était en bonne position. Everton aura encore une grosse occasion pour réduire le score avant la mi-temps par Lukaku, mais Čech sortira une parade de patron pour empêcher le belge de marquer de la tête (43ème).

La seconde période sera globalement plus ennuyante. Les Gunners auront très vite l’occasion de mener 3-0 mais Joel Robles sortira un double arrêt de grande classe face à Welbeck puis Özil (48ème). À la suite de cette action, Gabriel, qui faisait jusqu’ici un gros match, devra sortir sur civière suite à un contact assez violent avec Valencia, ce qui obligera Arsène Wenger à faire entrer Per Mertesacker pour la première fois de la saison. Arsenal résistera tant bien que mal mais finira par craquer en concédant un pénalty logique sur une main d’Holding dans la surface, et Lukaku transformera la sentence (2-1, 58ème).

Le match continuera sans être réellement emballant, Everton faisant le siège sans parvenir à trouver de nouvelles failles, et les Gunners manquant d’énergie pour être dangereux en contre. Signalons tout de même les deux changements, avec Coquelin qui remplace Xhaka et Iwobi qui supplée un Alexis Sánchez apparemment légèrement blessé.

Dans le dernier quart d’heure, Everton relâche un peu la pression et les Gunners ont alors l’occasion de plier le match définitivement, tout d’abord par Özil, mais l’allemand trouvera sur son chemin Joel Robles (75ème). Dix minutes plus tard, Héctor Bellerín s’offre une belle percée côté droit et sert Iwobi, mais la frappe du Nigérian est contrée. Le ballon revient alors sur le latéral espagnol qui centre vers Welbeck, mais l’anglais ne parvient pas à reprendre. À la 88ème minute, Alex Iwobi s’offre un petit passage en revue de la défense d’Everton, mais rate à nouveau le but en tergiversant trop face au portier des Toffees.

La libération viendra finalement dans le temps additionnel : sur une jolie passe d’Özil, Aaron Ramsey s’offre un but absolument splendide en trouvant la lucarne opposée de Robles sur une frappe travaillée depuis l’entrée de la surface (3-1, 91ème).

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Une belle façon de conclure la saison, par un but magnifique qui scelle une victoire que l’on espérait précieuse…mais qui sera finalement inutile, puisque Liverpool et Manchester City se sont imposés facilement dans le même temps. Pour la première fois depuis l’arrivée d’Arsène Wenger, Arsenal rate la qualification pour la Ligue des Champions, et doit se contenter d’une cinquième place synonyme d’Europa League. Une conclusion pas forcément illogique suite à une saison compliquée, durant laquelle les Gunners auront connu quelques hauts mais surtout beaucoup de bas.

Avant de tirer le rideau (et les conclusions qui s’en imposent) de la saison 2016/2017, il reste encore un match à jouer, et pas des moindres : une finale de FA Cup face aux Blues de Chelsea, champions en titre. Une victoire pourrait permettre d’atténuer la déception, mais la tâche s’annonce rude puisqu’Arsène Wenger devra composer sans Laurent Koscielny (suspendu), Gabriel (blessé) et peut être sans Gibbs et Mustafi, qui étaient indisponibles aujourd’hui. Espérons tout de même voir un gros match avec un nouveau titre à la clé !

#COYG

#Antoine L


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