All Or Nothing : les sept leçons à retenir

Voilà plus de deux mois que les supporters d’Arsenal ont eu l’occasion de découvrir la série documentaire All or Nothing, diffusée sur Amazon Prime. Les caméras du géant américain se sont infiltrées dans l’intimité des joueurs et du staff au quotidien afin de nous offrir cette série retraçant la saison 2021-2022 des Gunners en huit épisodes d’environ 1h. Beaucoup de moments marquants et de leçons à retenir que nous allons essayer de réunir ici en sept étapes majeures. 

Mikel Arteta, l’homme et le leader

La première conclusion que l’on peut tirer lorsqu’on finit de regarder la série, c’est qu’elle porte bien sur le quotidien du club d’Arsenal et particulièrement sur celui de Mikel Arteta. Le coach espagnol occupe la quasi-totalité de l’espace de ce All or Nothing, au point parfois de ne voir que lui. Le projet d’Arsenal c’est celui de Mikel Arteta, et vice-versa. Plus sur la retenue lors des conférences de presse, on découvre ici pour la première fois l’Espagnol à cœur ouvert, avec toutes ses convictions ainsi que ses inquiétudes. 

Au-delà du tacticien, on remarque à travers ses paroles et ses discours un homme profondément habité par la passion du football et du club. Très expressif, toujours à l’écoute, on ressent au fur et à mesure des épisodes un lien très fort liant le coach avec ses joueurs. Dans les pires moments, comme ceux du début de saison catastrophique des Gunners, Mikel ne va pas les enterrer une seule fois, que ce soit en face d’eux ou devant les caméras. “Peu-importe ce qu’il se passe, nous aurons toujours confiance en eux (les joueurs)”  (Mikel Arteta, Épisode 1, 39e minute).

Les trois défaites consécutives du début de saison placent Arteta dans une très mauvaise posture. Comme il l’explique dans son schéma lors du discours d’avant-match face à Norwich (Épisode 1, 45ᵉ minute), le Basque était au plus bas mentalement. C’est la relation avec ses joueurs qui l’a aidé à remonter la pente et à revoir le positif. Même au plus bas émotionnellement, Arteta a toujours cru en eux et en sa vision pour le club. Ce discours sera un véritable game-changer pour lui et toute l’équipe qui débutera ainsi sa folle remontée au classement avec un enchaînement de victoires. 

Des discours de motivation comme celui-là, Mikel en fait sa spécialité. On se souvient bien évidemment de celui du NLD où il fait preuve de ses talents de dessinateur (Épisode 2, 20e minute), celui avant Manchester City depuis sa chambre, isolé à cause du Covid, “Think Forward, Act Forward and Play Forward” (Episode 4, 43ᵉ minute), celui où il montre à tous les joueurs le tweet d’Ivan Toney “Nice kick about with the boyz” juste avant le match retour face à Brentford (Épisode 6, 1ʳᵉ minute), ou encore celui où il joue les électriciens en faisant une comparaison entre l’ampoule de Thomas Edison et la cohésion d’équipe avant le match face à Brighton (Épisode 7, 15ᵉ minute). 

Ce dernier ne s’était malheureusement pas révélé efficace puisque Arsenal perdra le match au terme d’une prestation calamiteuse. On retrouve dans la série d’autres angles d’attaques infructueux de la part du coach, comme ce jour où il décide de diffuser l’hymne de Liverpool, “You’ll never walk alone”, pendant toute la durée de l’entrainement pour préparer les joueurs (Épisode 3, 25ᵉ minute), qui perdront finalement 4-0 à Anfield. 

“Je suis comme tout le monde. J’ai des sentiments”

On découvre ainsi ses talents de leadership et d’orateur, largement inspirés de ceux de Pep Guardiola lorsqu’il était son adjoint à Manchester City. Ses phrases sont courtes et l’intonation de sa voix à la limite entre l’agressif et le rassurant. On peut entendre plusieurs fois Mikel avec la voix complètement cassée, voire aphone, tant il met de l’énergie sur le bord du terrain. Il n’hésite pas à exprimer sa joie lors de victoire importante, comme celle face à West Ham “J’adore la p*tain de façon dont vous avez joué aujourd’hui” (Épisode 4, 30ᵉ minute).

La série va jusqu’à suivre Arteta à son domicile, dans son intimité. On découvre sa femme et ses enfants, ses piliers qui l’aident à sortir de cette spirale infernale lorsque c’est nécessaire. Le technicien n’hésite pas d’ailleurs à parler de sa rencontre avec sa femme pour motiver les joueurs. Comme il le dit lui même, “je suis comme tout le monde. J’ai des sentiments” (Episode 6, 18ème minute). La série met ainsi en lumière tous les aspects de la vie professionnelle et personnelle (sans trop en dévoiler) du manager des Gunners, afin que le spectateur découvre l’homme derrière l’entraineur. 

 

Trust the Process

“Trust the Process“. Ce sont les premiers mots à sortir régulièrement de la bouche d’Arteta lors de son arrivée chez les Gunners. Souvent moquée à tort lorsque les choses n’allaient pas bien pour Arsenal, cette expression prend tout son sens au fil des épisodes. La série montre avec précision l’évolution du “process” d’Arteta, le projet qu’il essaye de mettre en place au club depuis son premier jour. Dans les mauvais moments, Arteta s’efforce toujours de rassurer et réconforter ses joueurs : “Les erreurs font partie du processus d’apprentissage” (Épisode 3, 34ᵉ minute).

En début de saison, Mikel Arteta met en place les prémisses tactiques qui serviront aux joueurs pour la suite de la saison. À la 5ᵉ minute de l’épisode 2, Mikel demande à tous ces joueurs de replacer le plus rapidement possible le numéro et la position de tous les joueurs sur une feuille selon les phases de jeu présentées au tableau. La majorité des joueurs ne retiennent alors que la partie droite ou gauche du terrain et très souvent celle où ils évoluent. Arteta explique alors que pour que le projet de jeu fonctionne, il faut que tous les joueurs savent où se trouvent leurs partenaires sur le terrain avant même de lever la tête ou de recevoir le ballon. 

“Les joueurs ne sont pas des chiffres”

Une base établie dès le début de saison et qui ne changera à aucun moment afin que les joueurs se projettent parfaitement dans l’esprit tactique de Mikel. Si beaucoup de coachs dans le football moderne ont une approche pragmatique dans la gestion d’un effectif, ce n’est pas le cas du Basque. Il l’affirme : “Pour moi, les joueurs ne sont pas des chiffres.” (Épisode 3, 9ᵉ minute). Le coach espagnol prend un temps conséquent à communiquer avec ses joueurs et les connaitre à la perfection. Lorsqu’ils ont bénéficié de trois jours de repos, l’ancien capitaine d’Arsenal en profite pour prendre une journée entière “à en savoir plus sur eux et les étudier complètement“.

Pour que tout le monde avance dans la même direction, Arteta doit faire comprendre aux joueurs dans quelle direction il veut les emmener. Une tâche loin d’être facile, quand on sait à quel point le football moderne a fabriqué des footballeurs aux égos surdimensionnés. Le cas d’Aubameyang est le parfait exemple de la différence de vision qu’un joueur peut avoir avec son entraineur. Une vision commune imagée par Arteta par le dessin du lapin et du canard (Épisode 6, 23ᵉ minute). “Je vois un canard et tu vois un lapin. Mon objectif est que tout le monde au club voit le canard“. 

L’image ambigüe du canard-lapin

Contre vents et marées, le process d’Arteta se met en place et l’équipe développe une véritable identité de jeu. Les supporters reprennent du plaisir à regarder les Gunners et les observateurs du Royaume saluent sa patte. Après avoir encaissé des attaques acharnées de la part des médias en première partie de saison, le vent tourne clairement selon l’attaché presse des Gunners, qui accompagne Arteta dans toutes ses conférences de presse. “Le bruit dans notre camp est le meilleur que j’ai jamais entendu” (Episode 6, 36ᵉ minute. Le “bruit” se réfère ici aux avis positifs sur l’équipe).

À travers les paroles de Momo Elneny, on peut comprendre que tous les joueurs ont fusionné avec le projet du club et que tout le monde a conscience que les sacrifices vont bientôt porter leurs fruits. “Je vous promets que si vous voyez nos entrainements, que vous voyez comment Mikel nous prépare, à quel point on a faim et comment on se bat pour notre place… Je n’ai jamais vu quelqu’un tout donner, travailler très dur et ne pas obtenir de récompenses. Jamais”. (Épisode 7, 44ᵉ minute) 

 

Mikel Arteta, l’exigeant

Mais comme le dit l’Égyptien, pour qu’un tel projet soit mis en place, il faut travailler dur. Être dur, c’est aussi ça, la méthode Arteta. S’il encourage et défend toujours ses joueurs, il ne manque pas l’occasion de les remettre violemment à leur place lorsqu’il assiste à quelque chose qui ne lui plaît pas. À chaque séance d’entrainement, “tout doit être parfait et vous devez donner le maximum à chaque fois” (Épisode 4, 14ᵉ minute). Quand il revient de sa quarantaine après avoir été positif au COVID, il n’hésite pas à remettre les pendules à l’heure sur l’intensité des entrainements de quatre joueurs en particulier (sans dévoiler les noms), qu’il juge inacceptable. (Épisode 5, 5ᵉ minute). 

On assiste également à ses coups de gueules d’après match dans les vestiaires, qui jettent la plupart du temps un froid glacial. Les joueurs comprennent eux-mêmes que leur prestation est trop loin des standards établis par Mikel. On se souvient du “soft as fuck” (Épisode 4, 1ʳᵉ minute), “Quand je perd un duel, je suis contrarié” (Épisode 5, 10ᵉ minute), “Je ne sens pas l’équipe” (Épisode 7, 22ᵉ minute) ou encore le “Nothing, shut your mouth“. (Épisode 8, 39ᵉ minute).

Les défaites face à Crystal Palace (Épisode 7, 5e minute) et Brighton (Épisode 7, 18e minute) ne passent pas et laissent le coach espagnol déçu et fou de rage. Parfois, il ne crie même pas, comme lors de la défaite face à Everton où il part des vestiaires sans dire un mot. L’équipe reste dans un silence de mort, accentué par l’ambiance des vestiaires visteurs de Goodison Park, qui se rapprochent plus de la salle d’attente des urgences de Limoges.

Les joueurs comme Tierney ou Holding, reconnaissent également qu’il est “très éxigeant” et qu’il met la barre très haute lors des entrainements. Arteta le répète : “On attend les joueurs à leur meilleur niveau à tous les entrainements.”

 

Il n’y aura pas de passe-droits

Un engagement de tous les instants que malheureusement, certains n’ont pas respecté. C’est le cas de Pierre Emerick Aubameyang, feu capitaine d’Arsenal. Au tout début de la série, Amazon pose sa caméra sur un PEA joyeux et fier d’être au club. Il raconte d’ailleurs l’histoire émouvante derrère sa “coupe étoile” qu’il orne lors de chaque matchs des Gunners face à Tottenham (Episode 2, 4e minute). Il marque ce jour-là dans le NLD, en reproduisant par la même occasion la célébration iconique de Thierry Henry, à genou et poings baissés au sol. La relation entre Aubameyang et Arsenal était encore merveilleuse. 

Malheureusement, les mauvais résultats des Gunners coïncident aussi avec la méforme du Gabonais. On sent peu à peu une distance s’installer entre lui et le coach, jusqu’au point de non retour exposé tout au long de l’épisode 4. “Certaines valeurs ne sont pas négociables” (Épisode 4, 1ère minute). Arteta est clair et reste sur ses positions, tout le monde doit partager les mêmes valeurs au club. 

On sent la tension monter au fur à mesure de l’épisode. Lors d’une conversation avec l’attaché presse, Arteta lui dit de se tenir prêt car “ça va exploser” (Épisode 4, 5e minute). “J’ai un dossier complet avec tous les écarts qu’il a fait ces dernières semaines. Quand tu es payé à ce point-là…” (Épisode 4, 19ème minute). La décision est prise : Aubameyang se voit retirer son brassard de capitaine et s’entraine désormais seul à Colney, en marge de l’équipe première (Épisode 4, 6e minute).

Une décision qui choque les fans et qu’ils ne comprennent pas, vu de l’exterieur. Comment peut-on se passer du capitaine et meilleur buteur actuel du club, alors que les problèmes offensifs étaient encore très loin d’être résolus ? Ce numéro 14, qui avait tant fait pour Arsenal, comment l’histoire pouvait-elle s’arrêter ainsi ? Une mise à l’écart qui inquète également les dirigeants, qui après avoir soutenu un temps Arteta, se réunissent pour prendre la décision de réintégrer Aubameyang au groupe et de trouver un terrain d’entente entre le coach et le joueur. (Episode 5, 2e minute)

Mais pour Mikel Arteta, la messe est dite. “Quand j’ai vu dans ses yeux que la confiance était rompue, j’ai su que c’était définitivement terminé“. Le feuilleton se termine dans les tous derniers instants du mercato hivernal, où Aubemeyang signe pour le FC Barcelone. Après s’être évadé de Londres sans l’autorisation du club, Edu apprend que le joueur est parti pour voir son père qui habitait là-bas. “Oh donc on est à Disney World c’est ça ?” lance ironiquement Edu d’un ton froid. Après avoir rompu son contrat sur le fil dans les toutes dernières secondes du mercato, Aubameyang peut ainsi s’engager libre pour le FC Barcelone. 

Une dernière frasque du Gabonais qui donnera finalement raison à Mikel Arteta. Peu importe le statut d’un joueur, tout le monde doit avancer dans la même direction. 

 

La jeunesse vaincra

Si le capitaine de 32 ans décide de quitter le navire, ce n’est pas le cas des Young Gunners qui eux, continuent de progresser et de se donner à 100% pour le club. Tout le long de la saison, Amazon met l’accent sur la jeunesse qui est peu à peu en train de prendre le pouvoir au club. Bukayo Saka, véritable idole des jeunes, avoue être reconnu partout où il va, même avec une capuche (Épisode 1, 7e minute). L’épisode 2, axé sur la préparation du North London Derby, dresse un portait de Bukayo Saka et d’Emile Smith Rowe, les deux enfants prodiges du club. 

Pur produits d’Hale End, ces deux joueurs ont gravi tous les échelons afin d’arriver au sommet de l’équipe des cannoniers. Visages du renouveau d’Arsenal sous la houlette de Mikel Arteta, les deux anglais savent à quel point il est important de remporter ce NLD (Épisode 2, 10e minute). Les Gunners s’imposeront 3-1 grâce à des buts de Saka et de Smith Rowe, tout un symbole. 

Amazon se concentre au fil des épisodes sur plusieurs jeunes joueurs, aujourd’hui piliers de cette équipe. On découvre tout d’abord un Aaron Ramsdale qui arrive sur la pointe des pieds en tant que doublure de Bernd Leno. Le jeune anglais se tait et apprends dans l’ombre, jusqu’au jour où il saisit sa chance, devant les yeux émerveillés de ses parents, veillant sur lui comme dans ses matchs du haut de l’Emirates (Épisode 1, 43e minute). À seulement 23 ans, le jeune portier réalisera par la suite une saison monumentale.

On découvre ensuite avec étonnement que Kieran Tierney vit avec son cuistot (qui a par la suite été engagé par le club) depuis qu’il est arrivé en Angleterre (Épisode 3, 22ème minute). Son cuistot le suivait déjà à l’époque où il avait fait ses premiers pas dans le foot avec le Celtic et a décidé de le suivre dans son aventure londonienne afin de prendre soin de lui. L’Écossais de 25 ans s’ouvre aussi sur sa santé mentale et sur le fait qu’il avait vu certains de ses amis se suicider. Un passage poignant qui nous fait relativiser. 

Gabriel Martinelli, à seulement 20 ans, impressionne tout le monde au club. Steve Round, l’adjoint d’Arteta, ne tarit pas d’éloges à son sujet “Je l’adore. Il joue tous les jours comme si c’était son dernier jour sur terre” (Épisode 4, 26e minute). Le jeune Brésilien fait l’unanimité depuis son arrivée à Londres et sa dévotion ainsi que son engouement ont vite fait de lui un titulaire en puissance. 

Enfin, on arrive enfin à en savoir un peu plus sur Ben White, le playboy anglais de 24 ans, arrivé en provenance de Brighton et devenu rapidement titulaire indiscutable. Toujours avec ce regard froid et sa nonchalance caractéristique, il se dévoile un peu plus face aux caméras “C’est bizarre car ma famille n’a jamais joué au football. Mon père déteste ça et ne regarde jamais de matchs. Pour arriver là ou j’en suis, j’ai tellement travaillé plus dur que les autres” (Épisode 6, 25e minute).

À travers la série, on s’aperçoit donc plus en détail de l’importance de cette jeunesse au sein de l’effectif et du process de Mikel Arteta. 

 

Des dirigeants et un staff à l’écoute

L’une des leçons les plus intéressantes de la série est sans doute le rôle des dirigeants et du staff de Mikel Arteta. Un travail de l’ombre, beaucoup moins sous les feux des projecteurs et qui nous empêche, en tant que fans, de savoir ce qu’il peut bien se passer quotidiennement dans la vie de ces acteurs. 

Alors qu’on pensait la famille Kroenke distante et très éloignée du quotidien du club, on aperçoit dès le premier épisode Josh, le fils de Stan Kroenke, très proche des joueurs et de Mikel Arteta (Épisode 1, 15e minute). Lorsque tout allait mal en début de saison, Josh n’hésite pas à réconforter Mikel en lui disant qu’il va remonter la pente et qu’il a confiance en l’équipe, alors qu’on sait que d’autres dirigeants auraient fait part de moins de souplesse dans cette situation. On apprend ainsi que le projet de Mikel Arteta bénéficie de l’appui et du soutien total de la famille Kroenke. 

On découvre également le travail en coulisses d’Edu, le directeur technique du club. Le Brésilien est absolument partout et il est à l’écoute des joueurs ainsi que de Mikel Arteta. Lors d’une discussion avec Steve Round (Épisode 3, 18e minute), Edu décèle une amélioration dans le comportement de Mikel, qui est “plus joyeux” et plus proche de ses joueurs, ce qui montre une véritable écoute et empathie de sa part. Edu est présent lors des diners avec les joueurs, et il est à la disposition de tous, s’ils ont besoin de parler comme nous le montre la scène avec Martinelli qui vient le saluer dans son bureau (Épisode 4, 24e minute).

Lors de l’épisode 7 (10e minute), les caméras filment un extrait d’une réunion hebdomadaire de toute l’équipe dirigeante du club avec Mikel Arteta, Per Mertesacker (Responsable de l’académie), Tim Lewis (Directeur non-executif), Edu (Directeur Technique), Richard Garlick (Directeur des Opérations), Gary O’Driscoll (Directeur Médical) et Vinai Venkatesham (Directeur Général). Tous prennent la température auprès de Mikel pour savoir comment les joueurs se sentent. 

La série montre également le travail au quotidien des adjoints de Mikel Arteta : Albert Stuivenberg, Stever Round ou encore Carlos Cuesta. Si les deux premiers, plus expérimentés, apportent surtout des conseils techniques aux joueurs, c’est surtout le rôle de Carlos Cuesta qui a marqué les esprits. À travers des entretiens personnels avec Bukayo Saka (Épisode 2, 14e minute), Nuno Tavares (Épisode 3, 39e minute) ou encore Ben White (Épisode 6, 40e minute), Carlos Cuesta installe un climat de confiance avec les joueurs. À seulement 27 ans, le très jeune coach espagnol peut se mettre plus facilement à la place des joueurs.

Très démonstratif et empathique, Carlos Cuesta est une véritable force dans le staff technique d’Arteta et nul doute qu’avoir un adjoint aussi jeune permet à Mikel d’avoir des joueurs plus ouverts et plus en confiance. 

 

Des supporters à nouveau “in love”

Ce renouveau d’Arsenal, on le sent désormais aussi dans les tribunes. Depuis cette victoire 3-1 à l’Emirates face à l’ennemi juré Tottenham et grâce au jeu séduisant mis en place par Mikel Arteta, les supporters revivent. Tous ceux qui sont allés à l’Emirates depuis l’année dernière peuvent l’affirmer, on assiste à une véritable reconnexion entre les fans et le club. Depuis la fin de l’ère Wenger, les supporters ne se retrouvaient plus dans cette équipe et le jeu affiché ne leur plaisait guère. L’Emirates, stade qu’on réputait si difficile à ambiancer, est désormais en ébullition à chaque match. 

Cette évolution de la passion des supporters, on le retrouve également tout au long de la série. À domicile comme à l’extérieur, des chants commencent à émerger du haut des tribunes. Du fameux “Saka and Emile Smith-Rowe” (Episode 2, 34e minute) à l’iconique “We’ve got super Mik’ Arteta” (Episode 6, 45e minute), partout où passe les Gooners, les enceintes des stades de Premier League résonnent au rythme des rouges et blancs. 

Pour définitivement sceller ce nouvel amour entre les supporters et l’équipe, il fallait définitivement un chant pour unifier le peuple du Nord de Londres. Lors d’une réunion avec tous ses joueurs (Épisode 8, 17e minute), Mikel demande leur avis sur un potentiel nouvel hymne à l’Emirates : “North London Forever” de Louis Dunford. “Le soleil tombe pile au bon moment pour nous pour changer et faire passer un nouveau cap à l’Emirates car je veux vous voir jouer dans une atmosphère incroyable“. L’hymne résonnera quelques jours plus tard dans l’Emirates face à Leeds et ne le quittera plus. 

Cette passion retrouvée des supporters, c’est très certainement le plus beau fruit porté par les efforts de Mikel Arteta, des joueurs, du staff et des dirigeants pour que le club retrouve ses plus belles heures de gloire. 

#Corentin #AFC


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