Arsenal de retour dans l’élite européenne

Quand l’hymne de la ligue des champions retentira, Mikel Arteta, son staff et ses joueurs devront fermer les yeux quelques secondes pour absorber l’instant. Ils devront mesurer le chemin parcouru depuis l’arrivée du Basque sur le banc londonien, puis relever la tête avec fierté avant d’affronter ce nouveau défi. Après un exil de six ans, ils sont enfin de retour dans l’arène, prêts à se frotter aux meilleures écuries. Le parcours sera semé d’embuches et pleins d’enseignements, mais le fait de jouer un mardi ou un mercredi est déjà source de satisfaction.

Les Gunners et l’Europe, c’est compliqué…

Sous Wenger, Arsenal aura participé à dix-neuf éditions d’affilée de Champions League. Les résultats auront rarement été au rendez-vous.

La meilleure performance date de 2006. Après s’être débarrassé du Real Madrid, de la Juve puis de Villareal, les Londoniens affrontent le Barca en finale au stade de France, devant 79 000 personnes. Dès la dix-huitième minute, le portier Jens Lehman se fait expulser après une faute sur Samuel Eto’o en dehors de la surface. Wenger sacrifie Robert Pirès afin de faire rentrer le gardien remplaçant, le milieu français en garde un goût amer. Réduits à dix, les Gunners réussissent malgré tout à ouvrir le score grâce à Sol Campbell. C’était sans compter sur la grinta des Catalans, qui reviennent en fin de seconde mi-temps et remportent la compétition à l’issue d’une fin de match controversée.

Depuis 2011, Arsenal se fait automatiquement sortir en huitième de finale après s’être extirpés tant bien que mal des phases de groupes.

Les performances en Europa League sous Emery et Arteta ne seront pas beaucoup plus réjouissantes, voir notre article ci-dessous.

Une première pour beaucoup

Rares sont les initiés au sein de l’effectif d’Arteta. Jorginho et Havertz ont eu la chance de soulever la coupe aux grandes oreilles en 2021 avec Chelsea, l’Allemand ayant marqué le but de la victoire contre le City de Jesus et Zinchenko.

Thomas Partey y participe à plusieurs reprises avec l’Athletico Madrid (dont la finale perdue de l’édition 2016 contre le Real Madrid). Ødegaard, Gabriel et Timber y ont aussi fait de rapides apparitions.

Pour le reste de l’effectif, ce sera une première dans la plus prestigieuse des compétitions. Malgré tout, les Gunners ne devraient pas se montrer trop impressionnés. En plus de leurs aventures en Europa League, ils disposent pour la plupart d’un sérieux bagage en équipe nationale, à l’image de Saka et Rice, finalistes malheureux du dernier Euro. Malgré son jeune âge, le jeune Anglais a déjà accumulé beaucoup d’expérience. Après avoir raté son pénalty contre l’Italie, beaucoup d’anonymes s’étaient défoulés sur les réseaux sociaux… Il n’en est revenu que plus fort, soutenu par tout un peuple.

Arteta Ball

Le mois de septembre nous permettra d’y voir un peu plus clair sur le process 2023 – 2024. Depuis début aout, Arteta essaie un nouveau schéma de jeu qui s’avère pour l’instant un peu bancal, avec sept points pris sur neuf possibles.

Afin d’avoir une équipe taillée pour la possession, le coach basque semble avoir sacrifié Gabriel Magalhaes et privilégie une défense à trois (White, Saliba, Zinchenko) à laquelle vient s’ajouter Thomas Partey en phase défensive. Malgré les aptitudes athlétiques du Brésilien, les trois défenseurs cités plus haut sont plus confortables balle au pied en phase offensive. Néanmoins, ces essais ont des conséquences directes. Tout d’abord la perte d’une charnière centrale qui faisait partie des plus efficaces de Premier League. Ensuite le manque de connexions sur le côté droit, ou White et Saka faisaient des ravages l’année dernière.

La titularisation de Kai Havertz et son manque d’efficacité posent aussi des questions. Il est bien entendu trop tôt pour juger l’acclimatation du joueur dans le nord de Londres, mais qu’en est-il d’Emile Smith Rowe ? En fin de saison dernière, celui-ci s’entrainait apparemment pour reprendre le poste laissé vacant par Granit Xhaka.

Nul doute que le calendrier soutenu qui arrive donnera l’occasion à l’entraineur de faire tourner son effectif et d’essayer de nouvelles approches. On peut toutefois se questionner sur le fait que l’équipe ne construise pas plus sur les acquis de la saison précédente.

Les dés sont jetés

Jeudi 31 août à Monaco ont eu lieu les tirages au sort de la phase de groupes et nos adversaires sont enfin dévoilés.

Quelques visages sont connus, comme ceux du PSV Eindhoven. Nous les avions affrontés en Europa League l’année dernière et n’en gardons pas spécialement un bon souvenir. Arsenal avait remporté le match aller 1-0 grâce à un but de notre bien-aimé Granit mais les Hollandais avaient répondu présent (2-0) au match retour.

Les Gunners affronteront Lens, eux aussi de retour en Champions League (leur dernière participation remonte à la saison 2002 – 2003). Nul doute que l’ambiance sera au rendez-vous dans le bouillant stade Bollaert. Attention à l’excès de confiance contre le club nordiste qui semble être l’adversaire le plus “jouable”.

Le FC Séville apparait comme l’équipe la plus coriace. L’an passé, les Espagnols avaient remporté l’Europa League après avoir sorti Manchester United, la Juve puis la Roma de Mourinho en finale. Leur début de saison en Liga est un peu compliqué avec trois défaites en trois matchs.

Quelle joie de retrouver cette compétition, on peut facilement imaginer l’excitation de nos joueurs prêts à en découdre face aux meilleures équipes du monde. De plus, la finale se jouera à Wembley, nos dernières visites s’y sont plutôt bien déroulées (Community Shield 2023, FA Cup 2020). Profitons à fond de cette saison où tous les espoirs sont permis, Go Gunners !

#AFC

Jonathan


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