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Arsenal – Leicester, home sweet home
Moins de 48 heures après une victoire cinglante contre Bolton, Arsenal fait son retour à l’Emirates en Premier League. En face, Leicester, un club que l’on connait bien et qui est mal en point. Malgré les difficultés qui se sont accumulées ces dernières semaines, Arteta commence à y voir un peu plus clair, avec des joueurs qui arrivent à maturité et renforcent singulièrement l’effectif.
Une défense qui ramène des points
Après le match nul obtenu par les Gunners à l’Etihad, nombreuses ont été les critiques sur la prestation d’Arsenal. Bien entendu, la majorité des clubs de Premier League préfère voir au sommet l’inévitable Manchester City. Cela les rassure sur leur propre niveau, tant les hommes de Pep Guardiola ont presque un statut de surhumains. Les Londoniens se sont accrochés et y ont cru jusqu’au bout. Tenir le score jusqu’à la dernière minute en infériorité numérique, pour finalement partager les points, porte un sacré coup à la réputation des Skyblues. Ces derniers furent incapables de trouver la faille pendant plus de 50 minutes, et sauvent l’affront à quelques secondes du coup de sifflet.
Les Gunners sont surtout accusés de fautes intentionnelles et de gains de temps à outrance. Réduits à 10 contre 11 à deux reprises (City et Brighton), qui pourrait leur en vouloir? En y regardant de plus près, on s’aperçoit que contre les champions en titre, la balle a été en jeu pendant 63 minutes. C’est quand même le cinquième plus long total de la saison. Dimanche, les Citizens se sont succédé derrière les micros, se plaignant des ruses employées par Arsenal et de l’arbitrage pas assez sévère. Mais pour Gabriel Magalhaes, leader incontesté de la défense, tout cela est parfaitement normal : « C’est une bataille, la provocation fait partie du jeu, nous les attendons de pied ferme à l’Emirates ».
Grand artisan de ce résultat, David Raya fait un début de saison exceptionnelle. Lors de l’exercice 23/24, le portier a arrêté 65% des tirs cadrés, après cinq rencontres il en est à 88%. En l’espace de trois semaines il a réalisé des miracles face à Villa, Brighton et l’Atalanta. Contre Manchester City, il a été harcelé mais a tenu bon. Il ne faut pas oublier qu’une des raisons derrière son recrutement est la qualité de sa distribution, celle-ci est en claire amélioration, 97% de passes réussies, contre 91% la saison dernière. Petit hic, il a quitté dimanche l’Etihad en boitant et serait touché à la cuisse, sa présence contre Leicester est incertaine.
The future is bright
Après trois déplacements de la plus haute importance, la réception de Bolton en Carabao Cup offrait la parfaite opportunité à Arteta de faire tourner. Six joueurs de Hale End auront participé au succès de mercredi (5-1). Le gardien Jack Porter, 16 ans, a profité des indisponibilités de Raya, Setford et Neto pour faire ses débuts. Sa soirée a été calme, jusqu’à ce qu’il perde son face à face contre Collins, après avoir été abandonné par sa défense. Miles Lewis Skelly a été brillant sur son côté gauche, et il a délivré une magnifique passe en profondeur qui est à l’origine du second but. On l’a vu contre City, le joueur a beaucoup de caractère.
Héros de la rencontre, joueur du match, le public attendait la première titularisation d’Ethan Nwaneri depuis un moment. C’était une soirée parfaite pour la pépite de 17 ans qui a inscrit un doublé mérité. Cette excellente performance arrive à point et offre au coach une nouvelle solution pour remplacer Martin Ødegaard. Son nom était sur toutes les lèvres depuis la confirmation de la blessure du Norvégien, mais le lancer dans un NLD, en C1 ou contre le champion d’Angleterre semblait injuste. Après ce match solide, où il a joué 90 minutes, on espère qu’il intègre le XI de départ contre Leicester, ce qui permettrait à Kai Havertz de reprendre son rôle d’avant-centre.
« Il joue sans pression, avec confiance, il est prêt » Arteta à propos de Nwaneri.
Si la blessure de Raya est confirmée, Neto prendra sa place dans les cages samedi. Le Brésilien est privé de Carabao Cup et ne devra pas se rater lors de cette rare apparition en championnat. Devant lui, Arteta ne doit prendre aucun risque et titulariser la meilleure défense possible. Lors de sa conférence de presse, Arteta a eu des mots encourageants quant à Mikel Merino : « Il s’est entrainé aujourd’hui, c’est un peu court pour le match de demain, nous verrons semaine prochaine ». Sterling a fait bonne impression contre Bolton, avec un but et une passe décisive. Il augmente doucement son niveau, mais l’aile gauche devrait revenir à Martinelli. La réception de Leicester représente une bonne occasion de se relancer en championnat et d’aller prendre les trois points. Toujours invaincus mais à deux unités du leader, les Gunners doivent se rassurer avant la réception du PSG.
Le retour des Foxes
Sous la houlette d’Enzo Maresca, Leicester aura fait un passage éclair en championship, avant de vite retrouver l’élite. Mais orphelin de l’Italien parti depuis pour Chelsea, et maintenant entrainé par Steve Cooper, le club a du mal à trouver son rythme de croisière. Après cinq journées, l’équipe des East Midlands pointe à la 15ème place, avec trois points, trois matchs nuls et deux défaites. Petite consolation, ils limitent les dégâts, et affichent une différence de buts seulement à moins deux. Pour ne pas se mettre en difficulté, Leicester doit vite réussir à engranger des points, le calendrier après le déplacement de samedi est plutôt favorable avec les réceptions de Bournemouth et Nottingham Forest.
Cette saison les Foxes favorisent un 4-2-3-1, avec un back four jeune mais costaud. Leurs faiblesses sont les coups de pied arrêtés et les attaques venant des côtés. Il sera bon de cibler Kristiansen (181 cm) et Okoli (191 cm), les deux arrières présentent des statistiques médiocres dans les duels aériens. Devant il faudra se méfier d’Harry Winks et du milieu défensif Nigérian Wilfred Ndidi, qui fait un bon début de saison (3 passes décisives), et a gagné sa place dans le XI. Du haut de ses 37 ans, on ne présente plus Jamie Vardy, qui malgré son âge tient toujours la distance (2 buts au compteur et 82 minutes en moyenne par match).
Si l’on regarde les six dernières rencontres entre les deux clubs, Arsenal a un avantage évident, cinq victoires pour une défaite. En octobre 2020, Leicester repartait de l’Emirates avec les trois points sur un score de 1 à 0. Gabriel, Partey et Saka sont les seuls rescapés de cette époque lointaine. Depuis, les Gunners ont systématiquement remporté leurs face à face. On se souvient avec plaisir du dernier déplacement des Foxes dans le nord de Londres, les Brésiliens Jesus et Martinelli avaient réalisé un master class, cumulant 3 buts et deux passes décisives. C’est de bon augure pour des joueurs dont les statistiques sont en berne depuis un petit moment.
Le marathon de septembre touche quasiment à sa fin avec trois matchs à la maison, dont une grosse affiche européenne que l’on attendait depuis longtemps. Malgré tous les challenges qui se sont présentés, les Gunners ont bien négocié le virage, et doivent garder la tête froide pour continuer à enchainer. Leicester semble être la victime parfaite pour capitaliser, mais attention à l’excès de confiance contre une équipe qui a trôné en haut du football britannique très récemment. COYG !
#AFC
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