Au lendemain d’une qualification pour les huitièmes de finale de coupe d’Europe obtenue avec panache, les Gunners doivent immédiatement se replonger dans le championnat. Samedi, Arsenal ouvre le bal face aux Wolves, actuellement douzième de Premier League. Trois points nous permettraient d’assoir notre position, sachant que Manchester City accueille les Spurs dimanche. Les hommes de Postecoglou restent sur trois défaites de rang et feront tout pour renverser la tendance.
Les apparences sont trompeuses
Grâce à leur victoire le week-end dernier, les hommes d’Arteta ont pris la tête du classement avec un point d’avance sur les Sky Blues. Un sentiment de déjà-vu, il y a juste un an, ils occupaient la même place, cinq unités devant City. Depuis, les choses ont bien changé. Outsiders sortis du chapeau à l’automne 2022, les Gunners sont maintenant attendus de pied ferme. La majorité du temps, ils font face à des blocs bas et des prises à deux sur leurs ailiers. Arteta a dû faire évoluer son modèle de jeu. L’équipe est plus pragmatique et sait rester patiente, la victoire contre Brentford en est le parfait exemple.
Le recrutement de Declan Rice amène sérénité et confiance à ses coéquipiers, Arsenal possède aujourd’hui un des plus puissants blocs défensifs d’Angleterre (meilleure défense du championnat avec dix buts encaissés). Comparé à la saison dernière, le secteur offensif semble en difficulté. Les blessures n’ont pas épargné nos joueurs : Jesus, Martinelli et Ødegaard ont raté de nombreux matchs et on peut y voir la cause de ce retard au démarrage. Néanmoins, nous préférons voir le verre à moitié plein. Notre équipe est « top of the league », et semble encore loin de son plein potentiel. Enfin, le match de mercredi contre Lens nous a montré quelques signes…
Le réveil de Kai Havertz
Un point d’interrogation flottait encore sur l’Allemand il y a une semaine. Allait-il suivre le même chemin que ses prédécesseurs transfuges de Chelsea ? Non ! Depuis, il a marqué des points importants. Entré en cours de jeu samedi dernier, il libère Arsenal à la 89ᵉ minute. Bien présent au second poteau, sa tête fait mouche et les supporteurs exultent. Titulaire contre Lens, il ouvre le score en renard des surfaces et convertit 96% de ses passes. Au-delà des statistiques, c’est son langage corporel qui a évolué. On sent Havertz bien plus à l’aise dans le jeu, tout doucement, il arrive à trouver sa place.
Le coach basque était ravi en conférence de presse, lui qui a soutenu sans failles son poulain dans les moments de doute : “Lorsque vous vous sentez aimé, respecté et admiré, les choses sont beaucoup plus faciles. Votre énergie est meilleure, votre langage corporel est meilleur et je pense que c’est ce qu’il a ressenti ces derniers jours. Il a été très positif et il a eu une grande influence sur ses coéquipiers et sur l’équipe, mais il est évident que sa confiance grandit. Il a vraiment hâte de faire quelque chose.“
Mercredi en Ligue des Champions, Arsenal nous a donné l’impression d’être un rouleau compresseur. C’était la première fois que l’entraineur pouvait afficher cette attaque dans son onze de départ. Et tout porte à croire, que cette attaque, Arteta en rêvait depuis longtemps. Le résultat était à la hauteur des espérances, tous les attaquants ont marqué. Le rendement de Bukayo Saka dans cette compétition est assez impressionnant, trois buts et quatre passes décisives en cinq apparitions.
Wolverhampton, une saison contrastée
La dernière rencontre contre les Wolves remonte au 28 mai dernier. Pour la dernière journée du championnat, Arsenal nous avait offert un festival, terrassant son adversaire 5-0. Granit Xhaka avait célébré son départ d’un superbe doublé. Aujourd’hui, les hommes de Gary O’Neil sont dans le ventre mou du classement et alternent les performances de qualité. Ils sont malgré tout capables du meilleur. Avant la trêve, ils ont surpris les Spurs avec deux buts dans les arrêts de jeu, synonymes de trois points. Fin octobre, ils réussissent à tenir tête aux Magpies, et repartent avec un match nul (2-2). L’homme à surveiller sera le milieu offensif sud-coréen Hwang Hee Chan, déjà auteur de sept buts et deux passes décisives. Pedro Neto et Mario Lemina seront absents (l’un pour blessure, l’autre pour suspension). Du côté de l’infirmerie des Gunners, à priori rien de nouveau. On attend patiemment les retours de Timber et Partey, qui ne devraient pas avoir lieu avant février 2024 au mieux.
Contre Lens, les Gunners ont réalisé leur match de référence de ce début de saison. On commence à deviner les esquisses du plan d’Arteta et nous souhaitons de tout cœur qu’Havertz continue sa marche en avant. Comme le coach basque aime à le répéter, il nous faut prendre les matchs les uns après les autres sans quitter l’objectif des yeux. Une victoire samedi nous permettrait de commencer ce long mois de décembre de la meilleure des manières. Un mois de décembre qui nous amènera vite à Anfield. Go Gunners!
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