Battre Chelsea pour éviter le coup de blues

À l’exception de Per Mertesacker, tout va très vite dans le football. Et s’il est un club qui incarne à merveille cet adage en ce moment, c’est bien Arsenal. En l’espace de deux petites semaines, les Gunners sont passés de favoris dans la course à la 4e place à équipe en perdition. Après trois débâcles consécutives, c’est à Chelsea qu’il va falloir rebondir.

Crystal Palace, Brighton, Southampton. Trois équipes largement à leur portée, trois matchs et trois défaites. Ce mois d’avril est en train de virer au véritable cauchemar pour Arteta et ses hommes. Au-delà des résultats et de leurs conséquences dramatiques au classement, c’est la manière qui est déplorable. Depuis trois matchs, les Canonniers ne proposent tout simplement rien. Les matchs sont indigents, laborieux. Les joueurs semblent lessivés, sans idées. S’il est loin d’en être le seul responsable, Alexandre Lacazette (par ailleurs absent contre Southampton) est le parfait symbole de la période difficile que traverse l’équipe.

Lacasse-tête

Cette saison, l’ancien Lyonnais facture 4 buts pour 25 apparitions en Premier League. Le tout agrémenté de 7 passes décisives. Il n’a plus marqué depuis le 13 mars dernier. Alors oui, réduire un attaquant à son bilan statistique est stupide. Surtout lorsqu’il s’agit d’un joueur comme Lacazette, dont les principaux apports ne sont pas quantifiables par les chiffres. Mais Arsenal a besoin d’un neuf qui score. Un but tous les 6,25 matchs, ce n’est pas assez. Surtout lorsqu’on est censé être le patron de l’attaque et le « mentor » de ses jeunes coéquipiers.
Le retour en forme du Français sera déterminant pour la fin de saison. D’autant que les alternatives ne sont pas légion, que les prochains matchs s’annoncent capitaux et que la marge dont disposent les Gunners est dorénavant nulle.

Plus le droit à l’erreur

Pour l’heure, rien n’est fait. Les Londoniens sont même encore, et malgré la série noire en cours, dans une position avantageuse au classement. Avec 54 points en 31 matchs disputés, ils ont leur destin entre les mains, puisqu’ils vont affronter tous leurs concurrents directs dans les semaines à venir : United (54 points en 32 matchs) le 23 avril, West Ham (52 points en 33 matchs) le 1er mai et enfin Tottenham (57 points en 32 matchs) le 12 mai.
Après avoir grillé bon nombre de leurs jokers, les Gunners sont pratiquement dos au mur. Le calendrier à venir est infernal ? Oui. Mais Arteta et ses ouailles ne peuvent s’en prendre qu’à eux-mêmes s’ils l’abordent le couteau sous la gorge. L’heure est à la réaction d’orgueil, et les joueurs vont avoir l’occasion de prouver qu’ils méritent la Ligue des Champions en écartant directement leurs plus sérieux concurrents de la course à la qualification.

Mais avant toute chose, pour éviter à ses supporters le blues qui les guette, Arsenal devra s’imposer à Stamford Bridge. Sans cela, le parcours du combattant décisif qui attend les Gunners pourrait finalement n’être qu’un long et pénible chemin jusqu’à la fin d’une saison décevante.


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