Arrivé au club en janvier 2023, le Belge s’est rapidement mis les fans dans la poche. C’était un transfert inattendu, au cours d’une période où les affaires de dernière minute se révèlent rarement être des réussites. Edu et Arteta ont fait preuve de vista et réalisent une opération au rapport qualité-prix sans égal. Trossard allie vitesse et finesse technique. Ses attaques fulgurantes traumatisent régulièrement les défenses adverses.
Une petite bombe à retardement
Trossard débarque à Brighton en 2019, en même temps que Graham Potter. Sous la houlette de l’entraineur anglais, il prend vite ses marques. L’équipe, qui a évité la relégation les deux premières saisons, finit à une très respectable 9ᵉ place l’exercice 21/22. Grâce aux bonnes performances du club, Potter se fait alors débaucher par Chelsea (une décision qui s’avérera douteuse). Roberto De Zerbi arrive et le décor change. L’Italien ne porte pas spécialement le Belge dans son cœur, bien que ce dernier ait inscrit un triplé à Anfield, permettant aux Seagulls de repartir avec le point du nul. Après 121 matchs TCC, le joueur quitte la côte sud de l’Angleterre avec un bilan honnête : 25 buts et 14 passes décisives.
En janvier 2023, Arsenal est férocement à la recherche d’un joueur à vocation offensive, après la blessure de Gabriel Jesus lors de la Coupe du Monde. Le choix numéro un de la direction du club se porte sur Mykhaylo Mudryk, qui évolue au Shakhktar Donetsk. Mais Chelsea entre dans la course et après une saga de plusieurs semaines, les Gunners se retirent finalement de la vente aux enchères. Qu’à cela ne tienne, Trossard débarque dans le nord de Londres quelques jours plus tard pour 21M£ (+5M£ de bonus). Cela est bien loin de la somme dépensée par l’expert footballistique Todd Boehly, pour la pépite Ukrainienne.
Rapidement mis à l’épreuve
Trossard s’est vite habitué à la vie du vestiaire londonien et a été immédiatement impliqué dans la rotation. Il fait sa première apparition le 22 janvier 2023, contre Manchester United (victoire 3-2 à l’Emirates), et ouvre son compteur deux semaines plus tard face à Brentford. Le joueur est très agile et peut évoluer à différents postes (surtout ailier gauche et avant-centre). Son péché mignon, ce sont les passes décisives. Il en distille dix en vingt matchs de Premier League. Son chef-d’œuvre reste un triplé d’offrande contre Fulham. C’est une des plus belles performances du joueur sous notre maillot (noté 8/10 par la rédaction d’AFC). Au cours de ce match, il est remplacé par Gabriel Jesus, qui fait son grand retour après plusieurs mois d’absence.
Cette saison, il est toujours aussi présent. Il a participé à vingt rencontres en championnat, est entré en cours de jeu la grande majorité du temps. Leandro Trossard saisit les opportunités quand elles se présentent. Trois de ses buts ont été inscrits en sortie de banc et ils étaient toujours décisifs : victoire contre Everton, égalisation contre Chelsea et celui de la libération dimanche dernier face aux Reds.
Des caractéristiques bien particulières
Leandro Trossard mesure 1m72, il est extrêmement rapide et très doué techniquement. Il dribble fort et ne craint pas d’aller au contact. Son âge peut être un attribut à double tranchant. Il aura trente ans en décembre et un futur à long terme au sein du club est difficilement envisageable (son contrat actuel court jusqu’en 2026). Un attaquant est en général dans son prime quelques années plus tôt.
Mais son expérience arrive à point nommé. Le joueur fait preuve de beaucoup de maturité et a bien accepté son rôle de doublure de luxe de Gabriel Martinelli. Le Brésilien a l’habitude de fatiguer les latéraux adverses le long de la ligne et quand Leandro Trossard fait son entrée, c’est souvent très tranchant. Le contraste de rythme entre le Belge et les défenseurs éreintés est frappant (Virgil Van Dijk ?). Ses déboulés font souvent mouche et il n’hésite jamais à prendre ses responsabilités.
Son comportement est très apprécié par Arteta. Le joueur aura de nombreuses occasions de briller d’ici au mois de mai, en PL ou en coupe d’Europe, compétition que le joueur semble affectionné (deux buts et une passe décisive en cinq apparences). Son support en attaque sera précieux afin d’aider le club à soulever enfin un trophée.
Un an après son arrivée, Trossard a joué 49 matchs avec Arsenal, il comptabilise neuf buts et douze passes décisives. Dans l’ouest de Londres, le pauvre Mudryk est à la peine, impliqué sur neuf réalisations en 42 apparitions. Pour rappel, son transfert à Chelsea avait couté près de trois fois celui du Belge. Dans la communauté Gunners, Trossard est un symbole d’espoir. Il n’est pas très important de savoir pour combien de temps il sera avec nous. Il faut profiter du moment présent et espérer beaucoup d’autres instants comme dimanche dernier. Go Gunners !
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