Bayern Munich – Arsenal : renverser la table

Arsenal n’a jamais semblé aussi prêt à enfin éliminer le Bayern Munich en Ligue des champions. Après un match aller très ouvert, les hommes d’Arteta ont les armes pour rejoindre le dernier carré de la C1, pour la première fois depuis 2009. 

La dernière fois qu’Arsenal s’est déplacé à l’Allianz Arena, ils étaient repartis avec une valise (5-1) et avaient pris la même au retour. C’était en 2017, et on ne se doutait pas encore que cela allait être les dernières images des Gunners en Ligue des champions avant six ans. 

Malheureusement, Arsenal a pris la sale habitude d’être le paillasson du Bayern en C1, étant éliminé quatre fois en autant de confrontation par les Allemands depuis 20 ans. C’est à ce moment-là que vous relisez la première phrase de cet article et vous demandez si votre aimable rédacteur n’est pas fou. 

Alors, pourquoi y croire ? On commencera par le fait que c’est la première fois que les Gunners ne partent pas avec un handicap après le match aller. On regretterait même de ne pas partir avec une ou deux longueurs d’avance, après avoir offert deux buts aux coéquipiers de Thomas Muller. 

Il faudra (enfin) un match référence à l’extérieur en C1

De plus, Arsenal est capable d’aller gagner à Munich. On l’a vu en 2013, où après une défaite (1-3) à l’Emirates, Arsène Wenger et ses hommes s’étaient imposés (0-2) sur la pelouse du futur vainqueur de la compétition, éliminés par la règle du but à l’extérieur qui n’existe plus.

En revanche, il faudra réussir à se sublimer en terrain hostile, ce qui n’a pas été le cas sur les autres matchs de C1 cette saison. Et quand bien même l’Allianz Arena n’est pas l’ambiance la plus chaude d’Europe, son atmosphère peut vite vous faire tourner la tête, surtout pour des jeunes joueurs inexpérimentés à ce stade de la compétition. 

Sur le terrain, Arteta pourra compter sur un effectif complet (sauf Timber bien sûr), ce qui ne sera pas le cas de Thomas Tuchel. Alfonso Davies, en difficulté face à Saka à l’aller, est suspendu et Serge Gnabry, touché à la cuisse mercredi dernier, est forfait. Son absence s’ajoute à celle de Kingsley Coman, à peine revenu de blessure à l’aller et qui est sorti touché aux adducteurs samedi face à Cologne. Sa participation à l’Euro est même compromise. Il pourrait être remplacé par un autre Français, Mathys Tel, qui fêtera ses 19 ans à la fin du mois.

À l’aller, le jeu des Gunners, comme souvent d’ailleurs, avait bien penché à droite, Saka et White étant les meilleurs sur la pelouse. Et cela n’a pas échappé à Thomas Tuchel : “Avec Saka et Odegaard, ils jouent normalement plus à droite, a développé l’ancien coach du PSG. Ils attaquent à droite et terminent à gauche. Ils commencent à construire sur la droite pour créer un avantage numérique avec Saka et Ben White.” À l’inverse, Martinelli et Kiwior n’avaient pas été les plus en vue à l’aller. 

Parmi les changements attendus pour Arsenal, Zinchenko devrait justement prendre la place d’un Kiwior en grande difficulté et sorti à la mi-temps. Gabriel Jesus, dont l’entrée a singulièrement changé le visage de l’attaque est attendu dans le XI, ce qui pourrait avoir comme conséquence d’envoyer Jorginho sur le banc et de faire descendre Havertz dans le milieu. Finalement, la même équipe qui s’est inclinée face à Aston Villa ce dimanche tient la corde pour débuter.

Arsenal a la possibilité de faire tomber un grand d’Europe et de s’affirmer comme un prétendant à la victoire finale. Cela passe par une performance en Allemagne qui permettrait aussi de faire oublier le revers face à Villa. À ces jeunes joueurs d’écrire leur histoire ! À eux de renverser la table.

Antoine #AFC 

 


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