Les MVP de la rédaction

La saison étant officiellement terminée, c’est maintenant l’heure des premiers bilans. La rédaction d’Arsenal French Club a décidé de s’affronter dans un combat sans merci où chacun va défendre son MVP de la saison. Ce sera ensuite à vous de décider lequel d’entre nous vous aura le plus convaincu en votant à la fin de l’article. Let’s fight !

 
Aaron Ramsdale : Keeper surprise

C’est peu dire que la signature d’Aaron Ramsdale chez les Gunners à l’été 2021 avait laissé certains supporters dubitatifs. Débarqué sur les bords de la Tamise avec l’étiquette de chat noir après avoir connu la relégation les deux saisons précédentes avec Bournemouth puis Sheffield, l’Anglais venait renforcer l’un des rares secteurs qui ne semblaient pas nécessairement en avoir besoin. Leno donnait globalement satisfaction, et surtout, on attendait le board sur d’autres chantiers ô combien plus importants.
Neufs mois plus tard, on se frotte les mains chez les Canonniers.

Du jeu au pied, des parades de folie, du trashtalking, du fighting spirit… Tout au long de l’année, le portier nous aura apporté de la fraîcheur, de la sérénité et beaucoup de fun. Un cocktail détonnant et d’autant plus appréciable qu’un tel apport était inattendu.
Alors non, sa n’est pas parfaite. Il a certes été un peu moins impérial ces dernières semaines. Mais dans un exercice 2021-2022 fait de hauts et de bas, il aura été une ancre dans la tempête lorsque le navire londonien menaçait de chavirer. Aaron, c’est le gars attachant à qui tu as envie de payer une pinte et dont tu es fier qu’il porte ton maillot. Tant l’homme que le joueur ont pleinement convaincu. Qui d’autre que lui pour ce titre de MVP ?

– Clément –

Takehiro Tomiyasu : D’inconnu à incontournable

À l’image de son collègue dans les cages, on ne peut pas dire que Takehiro Tomiyasu soit arrivé en grandes pompes au club. Débarqué sur la pointe des pieds pour une vingtaine de million d’euros, un jour avant la fin du mercato estival 2021, beaucoup d’observateurs voyaient là un joueur d’avenir, un pari. Et c’est peu dire que le pari fût réussi ! Positionné du côté droit de la défense, un poste laissé orphelin par Hector Bellerin, Tomiyasu rassure dès son premier match face à Norwich, et s’impose comme titulaire indiscutable lors du North London Derby, en gardant bien au fond de sa poche son voisin asiatique, Heung-Min Son, excusez du peu !

Éclipsant totalement son collègue de poste Cedric, qui aura comme mérite d’avoir été là, il semble que le seul adversaire qui puisse terrasser notre nouveau japonais préféré depuis Ryo Miyaichi, soit son mollet. En effet, une blessure au mollet survenue à l’entrainement en février, et à première vue peu grave, l’aura finalement tenu éloigné des terrains près de deux mois. Nul doute que sa présence dans le sprint final de Premier League aurait changé la donne, mais quoi qu’il en soit, Tomiyasu aura eu le temps, en 22 matchs, de mettre tout le monde d’accord !

 

Le meilleur joueur du championnat et Kevin De Bruyne.

– Matthieu –

Granit Xhaka : Le capitaine de l’ombre

Difficile d’oublier les défauts d’un joueur dont les erreurs nous ont parfois tant coûté. Mais il serait injuste de ne pas reconnaitre l’incroyable rédemption dont a fait preuve le capitaine de la sélection suisse cette saison. Il n’a jamais été là pour être éblouissant, il a été là pour faire le sale boulot, pour faire les interceptions qu’il fallait ou parfois juste pour gueuler un coup. En quelque sorte, il fait aujourd’hui ce que personne ne fait dans l’équipe et pour cela il prend des coups. Il en donne aussi de temps en temps (enfin souvent).

Granit est le joueur le plus utilisé de l’équipe en Premier League quand il est n’est pas blessé et quand il ne prend pas de carton rouge (un seul cette saison). Sa régularité et la confiance qu’il apporte aux autres comme Thomas Partey ou Martin Odegaard ont été précieux. Il a apporté comme toujours un impact énorme dans les duels, mais également dans le « fighting spirit » qui a souvent manqué à notre équipe ces dernières années.

Cette saison a été faite de très haut et de très bas, mais peu importe la tempête, le seul capitaine qui a tenu la barre s’appelait Granit, qu’on le veuille ou non.

– Thomas –

Bukayo Saka : La constance dans l’excellence

À 20 ans,  le gamin de Hale End porte son club de toujours sur ses épaules. Quand le bateau chavire, quand ses coéquipiers n’y sont pas, lui ne renonce jamais. Et même quand les vents sont contraires, il parvient toujours à faire des différences. Usé jusqu’à la moelle par son entraîneur, qui lui fait une confiance aveugle, Saka est le joueur le plus utilisé cette saison (43 matchs). Un temps de jeu considérable qu’il a su mettre à profit, pour devenir le meilleur buteur de l’équipe toutes compétitions confondues (12 réalisations) et le deuxième meilleur passeur (7 passes décisives).

Alors que dire de plus ? Si ce n’est que ses performances lui ont valu d’être nommé pour les trophées du meilleur joueur de Premier League, une première pour le club depuis Alexis Sanchez. Et comme un symbole, « Petit Piment » porte lui aussi le numéro 7, avec fierté. S’il n’a pas la stature d’un Kylian Mbappe, Bukayo Saka continue de progresser sur le terrain et en dehors. L’été dernier il quittait les terrains sur un penalty loupé en finale de l’Euro avec l’Angleterre, cette année il en transforme deux face à United et Chelsea, tout un symbole.

– Julien –

Martin Ødegaard : le MAESTRØ

Arrivé définitivement à l’intersaison 2021, après un prêt concluant de 6 mois, Ødegaard a émerveillé tous les fans par son talent. L’éternel espoir Norvégien a enfin trouvé la stabilité qu’il cherche depuis des années dans un club. Il a parfaitement profité de cette saison pour montrer qu’il avait l’étoffe d’un grand joueur. En effet, il termine la saison avec 7 buts et 4 passes décisives en 36 apparitions en Premier League. Le Norvégien a montré sa capacité à faire briller les autres. Il est le 4ème joueur de Premier League en terme de passes clés par match avec 2.1.

Martin Odegaard of Arsenal scores his team’s 1st goal to make it 1-0 during the Premier League match at Turf Moor, Burnley Picture by Russell Hart/Focus Images Ltd 07791 688 420 18/09/2021 Photo by Icon Sport

Au delà des statistiques, c’est l’impression visuelle qui fait de Martin le MVP de cette saison. Offensivement, il cherche systématiquement la bonne passe, les bons espaces pour casser les lignes et a montré une belle qualité de frappe, comme en témoigne son coup-franc contre Burnley. Défensivement, sa débauche d’énergie est spectaculaire. Il presse sans arrêt l’adversaire jusqu’à le faire craquer. Un Two-way player comme diront certains fans NBA. Ses performances lui ont permis d’obtenir le capitanat plusieurs fois cette année. Créateur, leader et marathonien : il est là le MVP de la saison.

– Ulysse –

Ben White, la relance dans la peau

Tatoué de la tête aux pieds, diamant à l’oreille, bagues aux doigts, plaquette d’abdos et jolie brune au bras… À première vue, Benjamin William White est le candidat parfait d’une très mauvaise télé-réalité anglaise. Heureusement pour nous, son domaine de prédilection, c’est le football. Auteur de deux saisons convaincantes sous le Leeds de Bielsa et le Brighton de Potter, White débarque chez les Gunners avec l’étiquette du « jeune défenseur anglais surcôté » pour le grand public. Son transfert de 50 millions de livres, directement comparé avec celui de Varane, fait jaser les plus sceptiques. 

Loin du cliché du défenseur anglais bête et rugueux, Ben White va faire taire les critiques grâce à un pied droit qui ferait jalouser un jeune David Beckham. Il effectue des débuts timides sous la tunique des Gunners mais va monter en puissance au fil de la saison, confirmant tout son talent de défenseur-relanceur qui l’avait déjà rendu indispensable aux yeux de ses anciens coachs.

Technique et élégant, le défenseur de 24 ans représente l’avenir de l’Angleterre à son poste. Il est venu parfaitement compléter Gabriel en charnière centrale, pour un total de 13 clean sheets sur l’ensemble de la saison. Désormais titulaire indiscutable, c’était exactement la rampe de lancement qui manquait à Arsenal et au projet d’Arteta. Une dose de technique mélangée à du leadership. Incontestablement la recrue de l’année.

Inspecteur Ben le Blanko, au rapport

– Corentin –

Gabriel Martinelli : la progression de l’année

Petit à petit, le Martinelli a fait son nid. Le tournant de sa saison intervient le 27 novembre dernier. Deux minutes après son entrée en jeu face à Newcastle, le Brésilien double la mise pour Arsenal sur une merveille de passe de Tomiyasu. Son impact et sa vitesse font énormément de bien à Arsenal et c’est pour cela que Mikel Arteta ne le sortira quasiment plus du XI (22 titularisations entre ce match et la fin de saison). 

À 20 ans, le futur Ronaldo (le n°9) a vraiment fait son trou dans l’effectif, après deux saisons principalement dans la rotation. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard de l’avoir vu mettre Emile Smith-Rowe sur le banc, alors que l’Anglais tenait la corde au début de saison. Avec six buts et six passes dés en PL, Martinelli réalise une saison aboutie au niveau des stats, surtout quand on sait qu’il a passé le premier tiers de la saison sur le banc. Mais plus que ça, c’est aussi son rayonnement dans le jeu qui a été marquant, en étant inévitablement le Gunner le plus dangereux ces derniers mois, face à un Bukayo Saka émoussé après sa longue saison. 

Son nouveau statut dans l’effectif s’est même traduit par sa volonté de tirer le penalty face à Everton. Et nul doute qu’il va encore progresser et s’imposer la saison prochaine. Sacré Brésilien. Ça change de Willian.

– Antoine –

 

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