Premier League : 20 ans après, ça serait trop beau

Imaginez un peu. 20 ans après, quasiment jour pour jour. Voir cette nouvelle génération de jeunes Gunners succéder aux Invincibles de 2004. On a envie de montrer nos muscles. D’affirmer nos ambitions. De le clamer haut et fort. Ça fait trop longtemps. Cette saison, l’objectif, c’est le titre.

L’histoire récente a montré que l’on pouvait faire notre meilleur début de saison de tous les temps (devant les Invincibles !), gagner neuf des dix premiers matchs de championnat, et finalement terminer deuxième en mai. Arsenal a été leader de la 3e à la 34e journée la saison dernière, mais cela n’a pas été suffisant face à l’ogre Manchester City qui a tout englouti sur son passage. Ce n’est que partie remise. 

Dans une interview pour Marca au mois de juin, Mikel Arteta affirmait que la saison a venir va être “la plus difficile de l’histoire de la Premier League.” Tout en précisant que remporter le championnat est “notre ambition.” Cela commence par laisser le moins de points en route possible.  Sur les sept derniers titres, cinq fois le vainqueur a eu plus de 90 points, ce qui implique de gagner entre 28 et 30 matchs minimum sur la saison. La saison dernière, le bilan était de 26 victoires, 6 nuls et 6 défaites. Il a manqué deux victoires. 

Mais le foot, ce n’est pas que des maths et des théories (heureusement !) et les supporters de Liverpool ne manqueront pas de rappeler qu’ils ont terminé deuxième avec 92 points en 2022 et 97 points en 2019. Évidemment à chaque fois derrière Manchester City. “Notre adversaire était la meilleure équipe du monde, le meilleur effectif du monde, le meilleur entraîneur du monde, grinçait Arteta. Nous n’avions pas d’autre choix que de l’accepter et de serrer la main du champion.”

“Quand l’équipe était au complet, nous avons été convaincants. Dès qu’il y a eu des problèmes, cela n’a plus suffi.”

On ne va pas tourner autour du pot, les Cityzens seront encore l’ennemi public numéro 1 cette année. Avec cinq titres sur les six derniers exercices, ils auront une fois de plus l’énorme pancarte de favori sur le dos. Mais derrière, les Gunners semblent les mieux armés pour les faire douter, c’est du moins l’avis des bookmakers. Et on ne vous dira pas le contraire, on a du mal à voir Manchester United, Liverpool voire même Chelsea tenir un gros rythme toute la saison. Alors, comment faire mieux que la saison dernière ? 

Mikel Arteta a rappelé qu’il a manqué “beaucoup de choses” pour soulever la timbale. Et notamment, “trois ou quatre blessures de joueurs importants et à partir de ce moment, tout s’est compliqué. Quand l’équipe était au complet, nous avons été convaincants. Dès qu’il y a eu des problèmes, cela n’a plus suffi.” Comment ne pas penser à l’absence de Saliba sur les dix derniers matchs, qui coïncide avec la grosse période de contre-performances d’avril ? On peut aussi noter les pépins récurrents de Zinchenko et Partey ainsi que la grosse absence de Jesus post-Coupe du monde qui ont montré les limites de l’équipe en termes de profondeur d’effectif. 

La clé est sûrement là, le banc. Si le XI de la saison dernière était très performant, le reste de l’effectif ne peut pas en dire autant. Les changements étaient souvent effectués tardivement et étaient très prévisibles (Tierney – Zinchenko, Nketiah – Jesus, Tomiyasu – White). L’arrivée de Trossard et Jorginho à l’hiver ont amélioré la situation, le Belge étant l’incarnation parfaite du super sub capable de débloquer une situation en fin de match, à l’image de son but lors du Community Shield il y a quelques jours. 

Les arrivées de Rice, Havertz et Timber viennent combler le manque de profondeur d’effectif

Et le mercato de cet été répond parfaitement à ce problème de profondeur d’effectif. Declan Rice vient remplacer Granit Xhaka dans le coeur du jeu, Kai Havertz arrive avec la capacité de pouvoir couvrir à peu près tous les postes devant, Jurrien Timber vient renforcer le poste de latéral gauche où Zinchenko et Tierney sont souvent à l’infirmerie et David Raya, dont l’arrivée est imminente, sera  un numéro 2 qui va pousser Aaron Ramsdale dans ses retranchements. Les progressions de Kiwior et Vieira, une année sans pépins pour Emile Smith Rowe et voilà une équipe qui a de nombreux atouts. Nécessaire face à un Manchester City dont le banc peut parfois faire pâlir n’importe quel XI de Premier League. 

Autre clé, la prise d’expérience d’un effectif qui est le plus jeune de Premier League avec à peine plus de 24 ans de moyenne, pas banal pour une équipe qui joue le titre. La saison dernière a été pleine d’enseignement, dont l’équipe doit s’enrichir pour ne plus commettre certaines erreurs. On pense notamment aux points perdus face à West Ham et Liverpool, alors que l’on menait 2-0, aux boulettes de Ramsdale face à Southampton ou encore de la capacité à mieux gérer et contourner les blocs bas. 

Bien gérer les deux tableaux

Cela nous donne beaucoup d’espoirs sur le fait que l’équipe soit plus forte que la saison dernière, bien qu’il faille prendre en compte une donnée particulière : le retour de la Ligue des Champions. Si Mikel Arteta se permettait un certain turnover lors des matchs de Ligue Europa, il ne pourra pas en être pareil cette saison (et c’est tant mieux !). Et ce n’est pas anodin, il est commun de perdre des points avant ou après certains matchs de C1. Il conviendra de bien gérer ces périodes, notamment grâce à la profondeur d’effectif. 

En vous disant tout cela, on a envie d’y croire, très fort. Même si Manchester City à de quoi nous faire trembler, l’équipe a la capacité de leur tenir tête. Affirmons nos ambitions. Nous voulons et nous pouvons être champions cette saison. 20 ans après, ça serait trop beau. 

Propos de Mikel Arteta tous issus de Marca.

Antoine #AFC 

 


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