Folarin Balogun : son avenir est entre ses mains

Le niveau de jeu de Folarin Balogun cette saison lui a permis d’être maître de sa situation. Selon The Athletic, au vu de ses performances et avec 18 buts cette saison en Ligue 1 (à une longueur de Mbappé et David), le joueur de 21 ans veut avoir un rôle de numéro un la saison prochaine.

Un retour dans son club serait idéal, mais la présence de Gabriel Jesus et Eddie Nketiah le rend peu probable, ce qui fait que Balogun est assez réticent à prolonger son contrat, qui expire en 2025. L’attaquant est opposé à un troisième prêt, après avoir passé la deuxième partie de la saison dernière à Middlesbrough (21 matchs – 3 buts), et sa forme actuelle avec Reims a attiré les convoitises de plusieurs grands clubs européens, tels que l’AC et l’Inter Milan, Leipzig, Monaco et Marseille.

Son avenir international doit aussi être résout assez rapidement, puisqu’il est éligible pour l’Angleterre (28 sélections chez les jeunes), les États-Unis (il est né à New-York et a joué 4 matchs avec les moins de 18 ans), mais aussi le Nigeria (origine de ses parents).

Et c’est un homme que l’on s’arrache sur tous les fronts, puisque Nike, Puma et New Balance ont essayé de le signer, après qu’il ait quitté Adidas, il y a deux ans. Il portait d’ailleurs des Nike lorsqu’il a marqué le penalty de l’égalisation face à Brest, le week-end dernier. Bref, Balogun ne manque pas d’options, un peu comme Nketiah, il est en position de force quant à son avenir. Ce n’est peut-être pas la situation rêvée pour Arsenal, qui en est conscient puisque Balogun communique avec Ben Knapper, le responsable des joueurs en prêts. Mais ce n’est pas la fin du monde non plus.

Au vu des nombreux jeunes talents qui sortent de Hale End, l’objectif sera toujours qu’il y ait le plus possible de joueurs de l’Academy en équipe première, mais pour certains, la passerelle n’est pas toujours là. Balogun a montré au cours des huit derniers mois qu’il pouvait être prolifique au sein d’un des cinq grands championnats européens, mais s’il retourne à Arsenal, il aura du mal à déloger Gabriel Jesus, arrivé pour 50M€ l’été dernier en tant que choix numéro un de Mikel Arteta.

Alex Iwobi et Joe Willock sont des exemples de joueurs issus d’Hale End qui ont été bénéfiques pour Arsenal, quand bien même leur avenir s’écrit loin de Londres. Le Nigérian avait 23 ans lorsqu’il a rejoint Everton à l’été 2019, contre 32M€ (et 6M€ de bonus. Deux ans plus tard, Newcastle signait Willock contre 28M€. Ce dernier transfert ayant fait de la place dans l’effectif pour Martin Odegaard, arrivé une semaine plus tard en provenance du Real Madrid, qui a véritablement transformé l’équipe, et en est devenu le capitaine à 24 ans.

Ce ne sont pas des ventes au montant extraordinaire, mais elles ont été essentielles dans des périodes où Arsenal avait du mal à faire venir des joueurs. Entre 2020 et 2022, Arteta et Edu ont constamment essayé d’épurer l’équipe en faisant partir huit joueurs gratuitement (Ozil, Sokratis, Mustafi, David Luiz, Willian, Kolasinac, Chambers et Aubameyang), parce que leurs salaires étaient trop élevés pour attirer des clubs à les acheter. Les joueurs actuellement en prêt (Pépé, Cedric, Pablo Mari, Maitland-Niles), répondent à la même problématique. Dans ce cas-là, l’intérêt autour de Folarin Balogun d’autres clubs européens pourrait être utile pour Arsenal, dans un mercato qui risque de nouveau d’être agité, au vu du très probable retour de la Ligue des Champions la saison prochaine.

D’autant que l’arrivée de Leandro Trossard cet hiver a montré qu’il pouvait être plus qu’un remplaçant au poste de numéro 9, en se montrant aussi très intéressant dans l’axe. La polyvalence de l’international belge sur le front de l’attaque lui permet, dans un rôle similaire à celui de Gabriel Jesus entre les lignes, d’avoir délivré sept passes décisives et marqué une fois en 14 apparitions. Son contrat, courant jusqu’en 2026, démontre que son arrivée a été pensée pour du long terme.

Il sait où il veut aller, et comment

Toutefois, Trossard ne joue pas que dans l’axe et Nketiah a prouvé qu’il avait sa place dans cette équipe, notamment lors de l’indisponibilité du Brésilien. Donc la question autour d’un retour de Balogun serait plutôt liée à la volonté du club d’intégrer un joueur au profil différent, qui pourrait aider l’équipe à être performante en Ligue des Champions et en Premier League.

Balogun est arrivé à un point de sa carrière où il veut être considéré comme un premier choix, à l’image de sa situation à Reims. Il a “une idée très claire de ce qu’il veut faire de sa carrière,” expliquait Arteta. Sa préparation physique lors de la pré-saison, ainsi que sa volonté d’aller jouer à l’étranger sont des preuves de sa volonté de progresser. Il a son destin en mains.

Cela aide qu’Arsenal ne soit pas dans une position de désespoir, malgré le fait que Balogun soit maître de sa situation. Cela montre ce qu’ils sont désormais, en tant que club. Le dernier mercato d’hiver est le premier depuis la construction de l’Emirates où le club ne devait pas se trouver un gros joueur à intégrer au XI de départ. Il s’agissait plutôt de densifier l’effectif, là où il était moins fourni. 

Cet été, le chantier du mercato devrait être axé autour du milieu de terrain, qui doit être renforcé. Il y a un besoin de trouver des joueurs dans ce secteur de jeu, mais l’impact de Trossard permet d’avoir une certaine marge de manœuvre.

Balogun veut être un choix numéro un. Si Arsenal ne peut pas lui offrir, ils devront trouver un joueur capable d’être en concurrence avec Jesus et Nketiah.

Arsenal et Balogun sont tous les deux en forte progression. Et s’ils s’offraient mutuellement un coup de main pour rendre leur avenir encore plus fructueux ?

Traduction de Arsenal’s Folarin Balogun is a wanted man – Reims form means he controls his future, de Art de Roché, par Antoine. 

 

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Antoine Judit

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