Le bilan de la saison (1/2) : au départ, l’espoir

La fin de saison difficile vécue par les Gunners ne doit pas occulter la période extraordinaire vécue avant la Coupe du monde. Neuf victoires en dix matchs, le meilleur début d’exercice de toute l’histoire du club, devant les Invincibles. Et une dynamique jamais vue sur les 15 premiers matchs, avec 13 succès, un nul et une défaite, offrant cinq points d’avance sur Manchester City avant le départ au Qatar. Retour sur ces quatre mois dorés, où tous les espoirs étaient permis.

Qui aurait pu imaginer, au soir de la première victoire de la saison face à Crystal Palace, qu’une telle dynamique allait rythmer la première partie de saison des Gunners. Au soir du 5 août, nous faisons connaissance avec la grinta de Zinchenko, l’expérience de Gabriel Jesus, et surtout l’insouciance de William Saliba. Le Français est d’ailleurs élu homme du match après ce succès 2-0, crédité d’un 9/10 par la rédaction d’Arsenal French Club : « Le MVP de la soirée. Que dire d’une telle performance pour sa première apparition sous le maillot des Gunners en Premier League ? Il a été impérial du début à la fin et n’a laissé aucune miette aux attaquants adverses. Il n’a pas loupé son premier rendez-vous, alors que tous les regards étaient braqués sur lui. »

Arsenal tire profit d’un calendrier plutôt abordable en ce début de saison, bat tranquillement Leicester et Bournemouth avant de connaître ses premières difficultés à domicile, face à Fulham. Après une erreur de Gabriel, les hommes d’Arteta sont menés au score pour la première fois de la saison. Et comme souvent dans ce genre de situations, c’est Martin Odegaard qui a sonné la révolte, avant que le Brésilien ne donne la victoire d’une tête heureuse. S’ensuit un nouveau succès contre Villa (2-1). 15/15, les Gunners trônent seuls en tête de la Premier League.

Les mauvaises langues attendent de voir les Gunners tomber contre des gros, mais en attendant Arsenal est maître de son sujet sur le terrain, ce qui nous donne ce curieux sentiment de pouvoir regarder les matchs sans perdre cinq ans d’espérance de vie (ce qui ne sera malheureusement pas le cas toute la saison). Premier gros match pour leaders du championnat à Old Trafford, face à un United encore chancelant, capable du meilleur (victoire face à Liverpool), comme du pire (4-0 à Brentford).

Après un but refusé à Martinelli pour un contact qui ne se siffle d’habitude pas en Premier League, Antony ouvre le score pour les hommes de Ten Hag. Et malgré la réaction de Saka, Rashford plante deux buts en contre et valide la première défaite d’Arsenal de la saison. Les Gunners redécouvrent l’amertume de maîtriser une rencontre (61% de possession, 16 tirs à 10), mais de ne pas être assez chirurgical. Il y a encore du boulot.

Alors que la Reine rend son dernier souffle outre-Manche, tout un pays est en deuil et une journée de championnat (face à Everton) est décalée. Cela aura pour effet Kiss Cool de reporter le choc face à Manchester City après la Coupe du monde. Pas anodin. Qu’à cela ne tienne, Odegaard&Co reprennent leur marche en avant par une fessée à Brentford (0-3), avant de dominer Tottenham dans le NLD (3-1), où Partey nous a offert l’un des buts de la saison : 

« Une frappe magistrale suivie d’une prestation de haut vol. On dirait que Partey s’entrainait à tirer des mines depuis toutes ces années uniquement pour téléguider celle de cet après-midi au fond des filets. Mis à part ce but qui restera dans les annales, il a été parfait au milieu de terrain aujourd’hui. Son retour de blessure change totalement l’approche de l’équipe et la physionomie du match. »

Une dernière phrase qui n’est pas sans rappeler que tout au long de la saison, les résultats des Gunners seront très souvent liées aux performances du métronome ghanéen. À ses côtés, Granit Xhaka renaît. « Le meilleur milieu du championnat, tout simplement, » ose même AFC après la victoire contre le rival honni.

Et la confirmation intervient une semaine plus tard, face à Liverpool. « Quel match, quelle intensité et quel courage de nos Gunners face au vieux lion blessé de la Merseyside ! Il fallait être énorme sur tous les tableaux et ils l’ont fait ! Arsenal a montré qu’il était à la hauteur du top de la Premier League, et que ses vieux démons continuaient de s’éloigner. » L’optimisme est de rigueur et le plafond de verre semble se briser. Alors que les couleurs de l’automne s’emparent de l’Angleterre, Arsenal n’est plus le club dont tout le monde se moque. 

Les hommes d’Arteta sont aussi capables de répondre aux joutes rugueuses du nord du Royaume, à l’image du succès à Leeds (0-1). Un match que les Gunners auraient sûrement perdu il y a un an, mais leur force de caractère leur a permis de résister, également grâce à un énorme Ramsdale : « LE MONSTRE ! Il est là, l’artisan majeur de ce succès des Gunners. Impeccable sur sa ligne, propre au pied et rassurant sur sa ligne, le portier anglais nous a gratifié de nombreuses parades décisives qui ont permis de combler les inhabituels manquements de sa défense. Ce clean sheet, il est allé le chercher tout seul comme un grand. » 

Une (légère) baisse de régime qui se confirme à Southampton (1-1), où les Gunners avaient pourtant ouvert le score, mais joué qu’une mi-temps. À l’heure de faire le bilan, Arsenal aura perdu quatre points face au dernier de Premier League cette saison. La Ligue Europa vient peut-être user les organismes, à l’image du déplacement à Bodo/Glimt, mais la marche en avant est très vite réactivée, avec un succès 5-0 face à Nottingham. À deux journées du départ au Qatar, les hommes d’Arteta trônent toujours en tête du championnat devant Manchester City qui semble être le seul club capable de tenir le rythme. 

La confiance est de mise, et au terme d’un vrai match de Premier League, Arsenal s’impose à Chelsea (0-1), pour un premier succès de prestige à l’extérieur. S’ensuit alors un week-end de rêve, où Brentford s’impose à City à la 100e minute, offrant la possibilité aux Gunners de prendre cinq points d’avance en tête du championnat. Ce qui sera fait, grâce à un doublé de Martin Odegaard sur la pelouse de Wolverhampton. Après avoir réalisé le meilleur début de saison de son histoire, les Gunners sont leaders, après un parcours quasi sans-faute : 12 victoires, 1 nul, 1 défaite. 

« Ça paraît si loin. »

Les espoirs les plus fous sont alors permis. Pour la première fois depuis 2016, Arsenal est en position de jouer le titre. Juste avant les fruits de mer, la dinde et la bûche glacée, AFC écrivait : 

« On est encore loin de la mi-saison. Le Boxing Day n’a pas encore livré ses vérités. Une Coupe du monde vient d’interrompre la Premier League au moment où les arbres se débarrassent de leurs dernières feuilles. Nous n’avons jamais été propulsés dans une telle faille spatio-temporelle, et nous ne le serons plus jamais, espérons-le. Arsenal est leader de la Premier League, depuis quatre mois maintenant. Quatre mois où l’on cogite, au fur et à mesure que les jours avancent, sur la possibilité de revoir les Gunners champions pour la première fois depuis près de 20 ans. Depuis une génération. Mais voilà, seulement 14 matchs de championnat ont été joués, et il va falloir trouver des arguments rationnels, plus qu’un simple espoir, pour être sacrée meilleure équipe du Royaume, le 28 mai 2023. Ça paraît si loin. »

Aujourd’hui nous y sommes. Et nous n’en avons pas été loin. Mais cette équipe nous offre tellement d’espoir…

Antoine #AFC

 


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